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100 Art. 20. Des Cavares<br />
Art. 21. Passage d’Annibal 101<br />
que <strong>ce</strong>tte ville ait donné son nom <strong>au</strong>x Cavares,<br />
étimologie peut-être plus naturelle que <strong>ce</strong>lle que<br />
j’ai tirée, d’après Bullet, de la langue <strong>ce</strong>ltique.<br />
La civilisation des Cavares ayant été la suite<br />
de <strong>ce</strong>lle des Phocéens qui étaient bien antérieurs<br />
<strong>au</strong>x Romains, a pu être antérieure <strong>au</strong>ssi, du<br />
moins pour <strong>ce</strong>rtains objets, à <strong>ce</strong>lle des Romains.<br />
C’est <strong>ce</strong> dont nous convaincra l’examen des médailles<br />
dont j’ai déjà parlé; mais afin de pouvoir<br />
réunir toutes les données né<strong>ce</strong>ssaires pour<br />
la solution de <strong>ce</strong> problême très-difficile, je ferai<br />
d’abord quelques recherches historiques d’ailleurs<br />
né<strong>ce</strong>ssaires pour bien connaître les antiquités de<br />
notre pays. Je m’occuperai du passage d’Annibal<br />
par le département de V<strong>au</strong>cluse, premier fait qui<br />
a fixé sur <strong>ce</strong>tte provin<strong>ce</strong> l’attention des historiens<br />
latins. Je donnerai ensuite l’histoire de la guerre<br />
qui soumit <strong>au</strong>x Romains les Celtes méridion<strong>au</strong>x.<br />
C H A P I T R E I I .<br />
Passage d’Annibal par le département<br />
de V<strong>au</strong>cluse.<br />
Art. 21. J’ai déjà parlé de <strong>ce</strong> passage (Art.<br />
17), mais trop sommairement pour un fait <strong>au</strong>ssi<br />
important. Comme il a donné lieu à un grand<br />
nombre de conjectures différentes, je vais en détailler<br />
l’histoire qui tient à <strong>ce</strong>lle de nos antiquités.<br />
Je m’appuierai d’abord sur le témoignage de<br />
Polibe, et comme il est important de connaître<br />
l’<strong>au</strong>teur d’après lequel on parle dans une matière<br />
qui a été le sujet de tant de discussions, je rapporterai<br />
ici le commen<strong>ce</strong>ment de la belle préfa<strong>ce</strong><br />
de <strong>ce</strong>t écrivain (1).<br />
« Si les Historiens qui ont paru avant nous,<br />
avaient omis de faire l’éloge de l’histoire, il serait<br />
peut-être né<strong>ce</strong>ssaire de commen<strong>ce</strong>r par là,<br />
pour exciter tous les hommes à s’y appliquer.<br />
Car quoi de plus propre à notre instruction,<br />
que les choses passées ? Mais comme la plupart<br />
d’entr’eux ont eu soin de nous dire et de<br />
nous répéter presque à chaque page, que pour<br />
apprendre à gouverner il n’y a pas de meilleure<br />
école, et que rien ne nous fortifie plus effica<strong>ce</strong>ment<br />
contre les vicissitudes de la fortune,<br />
que le souvenir des malheurs où les <strong>au</strong>tres sont<br />
(1) Je me sers de la traduction de dom Thuillier, dans<br />
l’Abrégé des Commentaires de M. de Folard. Paris 1754, t,<br />
1, p. 1, 2 et 3,