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80 Art. 17. Aëria<br />

Art. 17. Aëria<br />

81<br />

nomme en disant (3) : « <strong>au</strong> milieu sont les<br />

villes d’Aouéniôn, Ar<strong>au</strong>siôn et Aëria ». Il ajoute<br />

<strong>au</strong>ssitôt après : « <strong>ce</strong> nom d’Aëria vient avec<br />

raison, selon Artémidore, de <strong>ce</strong> que la ville est<br />

placée sur un lieu fort élevé (1) ». En effet<br />

le mot aër signifie air, en langue <strong>ce</strong>ltique (2),<br />

comme en grec et en latin. C’est l’un du petit<br />

nombre de <strong>ce</strong>s mots que la confusion des<br />

langues a conservés presque dans toutes. Strabon<br />

pla<strong>ce</strong> <strong>ce</strong>tte ville parmi <strong>ce</strong>lles des Cavares,<br />

savoir Aouéniôn, et Ar<strong>au</strong>siôn, comme je viens<br />

de le dire. Voici son texte : Εἰσὶ δὲ ἐν τῳ<br />

μεταξὺ πόλεις Αὐενιὼν, και Αρουσιὼν, και<br />

Αερία, τῳ ὄντι, φησὶν Ἀρτεμίδωρος Ἀερία,<br />

διά τὸ ἐφ ὔψους ιδρύσασθαι μεγάλου. Pline<br />

en fait <strong>au</strong>ssi mention (3) dans son chapitre<br />

sur la G<strong>au</strong>le Narbonnaise, et semble y compter<br />

<strong>ce</strong>tte ville <strong>au</strong> nombre de <strong>ce</strong>lles qui appar-<br />

(1) Strabonis rerum geographicarum, lib. XVII Lipsiæ<br />

1798, t. 2, p. 26, liv. 4, ch. 1, S. II.<br />

(2) Mémoires sur la langue Celtique par Bullet. Besançon<br />

1754, t. I, p. 19.<br />

(3) Livre 3, chap. 4.<br />

tenaient <strong>au</strong>x Volcae Tectosages, <strong>ce</strong> qui ferait<br />

croire que les Cavares étaient une subdivision<br />

de <strong>ce</strong>s Vol<strong>ce</strong>s, d’<strong>au</strong>tant plus que Cavaillon y<br />

est placé par Pline avec Aëria, Mais <strong>ce</strong> chapitre<br />

est si abrégé, et parle de peuples si peu connus<br />

pour nous, qu’il paraît un peu confus. Étienne<br />

de Bizan<strong>ce</strong> cite pareillement Aëria comme une<br />

ville <strong>ce</strong>ltique d’après Apollodore, tandis que l’on<br />

vient de voir que c’est Artémidore qui est cité<br />

par Strabon en parlant de l’étimologie du nom<br />

de <strong>ce</strong>tte ville. Ἐςὶκαὶ κελτικὴ πόλις Ἀερία,<br />

ὡς Ἀπολλόδωρος ἐν χρονικῶν τετάρτῳ (1).<br />

« Il y a <strong>au</strong>ssi une ville <strong>ce</strong>ltique du nom d’Aëria,<br />

selon Apollodôros dans le quatrième <strong>livre</strong> de<br />

ses Chroniques ». Un manuscrit, <strong>au</strong> lieu de<br />

τετάρτῳ donne δευτέρῳ (2), en sorte qu’il<br />

cite le second <strong>au</strong> lieu du quatrième <strong>livre</strong> d’Apollodore.<br />

Cet Apollodore est vraisemblablement<br />

<strong>ce</strong>lui qui était natif d’Athènes. C’est un gram-<br />

(1) Stephanus de urbibus. Amstelodami, 1678, p. 25. art.<br />

Aëria, grec et latin.<br />

(2) Lucæ Holstenii notae in Steph. Byzant. Lugd. Batavorum,<br />

1684, p. 9.

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