Les patients en service de soins infirmiers à domicile (SSIAD)
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<strong>Les</strong> déterminants <strong>de</strong>s coûts <strong>de</strong> prise <strong>en</strong> charge<br />
Exemple d’interprétation du tableau :<br />
Ainsi, un pati<strong>en</strong>t dont les caractéristiques sont celles <strong>de</strong> l’individu type a un coût terrain<br />
réel <strong>de</strong> prise <strong>en</strong> charge égal <strong>à</strong> 3 583,10 e. Si son voisin est pris <strong>en</strong> charge par le même <strong>SSIAD</strong><br />
mais qu’il est GIR 2 et non GIR 4, 5 ou 6, son coût <strong>de</strong> prise <strong>en</strong> charge est multiplié par 1,346.<br />
Si, <strong>de</strong> plus, ce voisin bénéficie <strong>de</strong> <strong>soins</strong> <strong>de</strong> nutrition <strong>en</strong>térale et d’incontin<strong>en</strong>ce fécale son<br />
coût est égalem<strong>en</strong>t multiplié par 1,302 et par 1,08.<br />
Le coût du voisin sera donc égal <strong>à</strong> :<br />
3 583,10 x 1,346 x 1,302 x 1,08 = 3 583,1 x 1,90 = 6 781,70 e.<br />
Ainsi son coût terrain réel sera 1,9 fois plus élevé que celui <strong>de</strong> son voisin.<br />
Certaines pathologies expliqu<strong>en</strong>t <strong>de</strong>s variations <strong>de</strong> coûts<br />
Nous ne disposions pas d’information sur le profil pathologique <strong>de</strong> l’<strong>en</strong>semble <strong>de</strong>s individus<br />
<strong>de</strong> notre population. Malgré les limites que nous avons déj<strong>à</strong> décrites du remplissage<br />
du questionnaire Pathos et les spécificités <strong>de</strong> la sous-population <strong>de</strong> <strong>SSIAD</strong> s’étant prêtée<br />
<strong>à</strong> l’exercice59 , nous avons utilisé ces données pour évaluer l’influ<strong>en</strong>ce du score Pathos, du<br />
classem<strong>en</strong>t du pati<strong>en</strong>t dans la catégorie « <strong>soins</strong> médico-techniques importants » (SMTI) <strong>à</strong><br />
l’issue <strong>de</strong> l’analyse <strong>de</strong> la grille, du nombre <strong>de</strong> pathologies et <strong>de</strong> certaines pathologies dont<br />
la prés<strong>en</strong>ce pourrait <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r une interv<strong>en</strong>tion <strong>de</strong> soignants plus importante : diabète,<br />
trouble du comportem<strong>en</strong>t, syndrome dém<strong>en</strong>tiel, accid<strong>en</strong>t vasculaire cérébral, escarre, insuffisance<br />
cardiaque et insuffisance respiratoire.<br />
Ainsi, bi<strong>en</strong> que la population soit différ<strong>en</strong>te, nous avons reconduit la modélisation sur le<br />
sous-échantillon <strong>de</strong> <strong>pati<strong>en</strong>ts</strong> pour lesquels nous avions ces données (1 562 <strong>pati<strong>en</strong>ts</strong>) avec les<br />
mêmes caractéristiques que celles que nous avions sélectionnées initialem<strong>en</strong>t.<br />
En introduisant ces nouvelles caractéristiques, nous retrouvons les mêmes déterminants<br />
<strong>de</strong>s variations du coût, <strong>à</strong> l’exception <strong>de</strong> l’id<strong>en</strong>tité <strong>de</strong>s aidants qui intervi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t <strong>en</strong> plus <strong>de</strong><br />
l’aidant principal, plus certains marqueurs <strong>de</strong> l’état pathologique du pati<strong>en</strong>t. En effet, plus<br />
le pati<strong>en</strong>t prés<strong>en</strong>te un nombre <strong>de</strong> pathologies important, plus son coût est élevé. <strong>Les</strong> pathologies<br />
suivantes ont une influ<strong>en</strong>ce significative sur les variations <strong>de</strong> coût <strong>en</strong>tre individus :<br />
la prés<strong>en</strong>ce <strong>de</strong> diabète et d’escarre sont <strong>à</strong> l’origine d’une hausse <strong>de</strong> coût alors que l’insuffisance<br />
cardiaque pour une raison que nous n’expliquons pas est <strong>à</strong> l’origine d’une diminution<br />
du coût. Il est cep<strong>en</strong>dant difficile, vu les caractéristiques <strong>de</strong> notre échantillon, <strong>de</strong><br />
quantifier l’importance <strong>de</strong> cette influ<strong>en</strong>ce pour l’<strong>en</strong>semble <strong>de</strong> la population. Nous pouvons<br />
simplem<strong>en</strong>t dire que pour cette population, si les <strong>pati<strong>en</strong>ts</strong> diabétiques coût<strong>en</strong>t <strong>en</strong> moy<strong>en</strong>ne<br />
31 % <strong>de</strong> plus que les non diabétiques, lorsque toutes les caractéristiques dont nous avons<br />
testées l’influ<strong>en</strong>ce sont semblables par ailleurs, les variations <strong>de</strong> coût <strong>en</strong> rapport avec le fait<br />
d’être diabétique ne sont plus qu’un tiers <strong>de</strong> cette ampleur (soit <strong>en</strong>viron 10 %). Celle liée <strong>à</strong> la<br />
prés<strong>en</strong>ce d’escarre(s) est <strong>en</strong> proportion une influ<strong>en</strong>ce positive du même ordre que l’influ<strong>en</strong>ce<br />
négative <strong>de</strong> l’insuffisance cardiaque soit <strong>en</strong>viron 70 % <strong>de</strong> l’influ<strong>en</strong>ce du diabète (voir les résultats<br />
prés<strong>en</strong>tés <strong>en</strong> annexe 3, sur le site du ministère <strong>en</strong> charge du Travail : http://www.travail-solidarite.<br />
gouv.fr/espaces/personnes-agees/grands-dossiers/ai<strong>de</strong>-<strong>domicile</strong>/<strong>soins</strong>-<strong>infirmiers</strong>-<strong>domicile</strong>-siad.html).<br />
59. Ces 19 <strong>service</strong>s sont pour 14 d’<strong>en</strong>tre eux issus <strong>de</strong> la même fédération (un seul <strong>de</strong>s <strong>SSIAD</strong> <strong>de</strong> cette fédération n’a pas rempli<br />
le questionnaire Pathos). Ils ont un taux d’<strong>en</strong>cadrem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> personnel soignant par bénéficiaire supérieur aux non répondants.<br />
Leurs relations avec les structures <strong>en</strong>vironnantes diffèr<strong>en</strong>t pour leur relation avec une HAD et leur relation avec un EHPAD.<br />
Par ailleurs la population prise <strong>en</strong> charge par ses <strong>service</strong>s est différ<strong>en</strong>te du reste <strong>de</strong> la population (voir annexe 3, sur le site du<br />
ministère <strong>en</strong> charge du Travail : http://www.travail-solidarite.gouv.fr/espaces/personnes-agees/grands-dossiers/ai<strong>de</strong>-<strong>domicile</strong>/<br />
<strong>soins</strong>-<strong>infirmiers</strong>-<strong>domicile</strong>-siad.html).<br />
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