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— Je tâcherai de ne pas l’oublier.<br />
Mais ce fut en hâte qu’il ôta son gilet, puis sa chemise, et<br />
s’avança vers Emeline torse nu. Il avait un torse superbe, large,<br />
musclé, marqué d’un fin triangle de toison sombre dont la<br />
pointe inférieure s’étirait jusqu’au nombril. Le seul fait de le<br />
voir à demi nu émut la jeune femme. Mais elle ne le lui montra<br />
pas, pour ne pas perdre l’avantage.<br />
— Non, tu ne dois pas l’oublier, Sam.<br />
Elle fit <strong>des</strong>cendre son regard le long de la culotte, <strong>des</strong><br />
jambières, et l’arrêta sur les mocassins.<br />
— Ce qui implique, poursuivit-elle, que tu ne viennes pas<br />
trop vite près de moi.<br />
Il étrécit les yeux et, le temps de quelques battements de<br />
cœur, elle eut peur d’être allée trop loin. Il pinçait les lèvres,<br />
manifestement contrarié. Puis il soupira et attrapa une chaise<br />
par le dossier, la posa à un mètre du lit et s’assit <strong>des</strong>sus à<br />
califourchon. Avant de se raviser, de la retourner et de s’asseoir<br />
face à Emeline. Il releva une jambe, plaça le pied sur l’assise et<br />
commença à délacer un mocassin. Les muscles longilignes de<br />
ses avant-bras jouaient, pour le plus grand plaisir de la jeune<br />
femme. Il se débarrassa d’un mocassin, la regarda, puis s’activa<br />
sur le second. Elle déglutit. Il ne faisait que se déchausser ! Mais<br />
c’était le début d’un déshabillage <strong>des</strong>tiné à elle seule. Sous les<br />
vêtements se cachait un corps qui lui était <strong>des</strong>tiné. Quant au<br />
sien, il était déjà prêt. Brûlant, moite, frémissant.<br />
Lorsque le mocassin tomba, Emeline découvrit qu’il avait<br />
enveloppé son pied de bandelettes. Néanmoins, un peu de peau<br />
nue apparaissait, qui lui sembla en bonne voie de guérison.<br />
Sam se redressa et détacha les lacets de cuir accrochés à sa<br />
taille, qui maintenaient les jambières. Il les fit glisser et, quand<br />
elles furent par terre, entreprit de déboutonner sa culotte, les<br />
yeux rivés à ceux d’Emeline. Son pouce et son majeur<br />
bougeaient avec précision sur les boutons, et elle songea que<br />
bientôt, ce serait en elle qu’ils bougeraient, avec la même<br />
précision. Elle retint un gémissement. Il ne fallait à aucun prix<br />
rompre le silence qui régnait. Ce moment était magique. Le seul<br />
bruit qu’elle voulait entendre était celui <strong>des</strong> étoffes froissées, et<br />
le son sourd qu’elles produisirent en tombant sur le tapis<br />
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