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L'Afrique solidaire et entrepreneuriale - International Labour ...

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Les dirigeants du mouvement coopératif, les fonctionnaires du DOC <strong>et</strong> d’autres<br />

observateurs indépendants suggèrent souvent que les mauvaises performances<br />

<strong>et</strong> la structure actuelle des coopératives au Ghana peuvent être attribuées à<br />

l’implication du gouvernement dans les activités des coopératives, y compris leur<br />

constitution. Ce parrainage désoriente souvent les coopératives qui se perçoivent<br />

plutôt comme des organisations subventionnées que comme des entreprises<br />

appartenant à leurs membres qui y exercent un contrôle démocratique <strong>et</strong> dont<br />

la mission est de produire <strong>et</strong> de partager les excédents entre les membres.<br />

Le rôle du gouvernement : De nombreuses expériences <strong>et</strong> beaucoup de<br />

questions<br />

Selon nombre d’observateurs, les déboires des coopératives au Ghana remontent<br />

aux tentatives de la Première République pour amener ces structures à suivre<br />

la ligne fixée par le gouvernement, culminant avec la confiscation des actifs du<br />

mouvement. Depuis, les gouvernements ont considéré les coopératives comme<br />

un moyen de mobiliser la population au sein de groupes capables de canaliser<br />

l’appui du gouvernement en vue d’améliorer la mutualisation des ressources <strong>et</strong> la<br />

maximisation de la production (DOC, 1990).<br />

S’affranchir de l’ancienne législation ?<br />

L’attitude dominatrice de l’Etat à l’égard des coopératives apparaît clairement<br />

dans le décr<strong>et</strong> NLCD 252 (Cooperative Soci<strong>et</strong>ies Decree 1968, National<br />

Liberation Council Decree 252). Le premier paragraphe de ce texte se rapporte<br />

à la nomination d’un Registrar. La loi accorde en eff<strong>et</strong> de larges pouvoirs à<br />

c<strong>et</strong>te personne en matière d’enregistrement mais aussi d’émission de directives<br />

générales ou spécifiques sur les comptes <strong>et</strong> les registres à tenir <strong>et</strong> les comptes<br />

rendus à transm<strong>et</strong>tre, de règlement des litiges, d’audits, d’enquêtes <strong>et</strong> de<br />

dissolution des sociétés enregistrées.<br />

Même si le décr<strong>et</strong> NLCD 252 a 37 ans, il reste le seul texte qui régit les<br />

coopératives. Il définit une coopérative comme toute «société ayant pour<br />

obj<strong>et</strong> la promotion de l’intérêt économique de ses membres conformément<br />

aux principes coopératifs» <strong>et</strong> perm<strong>et</strong> de les enregistrer en tant que sociétés à<br />

responsabilité limitée.<br />

Le décr<strong>et</strong> NLCD 252 stipule que la demande d’enregistrement doit être faite<br />

au Registrar. Dans le cas d’une coopérative primaire, c<strong>et</strong>te demande doit être<br />

signée par au moins dix personnes habilitées à devenir membres. Les unions de<br />

district ou régionales <strong>et</strong> les associations peuvent être formées par au moins deux<br />

coopératives <strong>et</strong> leur demande au Registrar doit être signée par des représentants<br />

L’AFRIQUE SOLIDAIRE ET ENTREPRENEURIALE

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