04.07.2013 Views

typologie des eaux souterraines de la molasse entre chambéry et linz

typologie des eaux souterraines de la molasse entre chambéry et linz

typologie des eaux souterraines de la molasse entre chambéry et linz

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

Chapitre 6<br />

6.3.11 PHOSPHORE (P)<br />

C<strong>et</strong> élément n'a pas été mesuré systématiquement dans ce travail.<br />

Précipitations atmosphériques<br />

Le phosphore <strong>de</strong> l'atmosphère provient essentiellement <strong><strong>de</strong>s</strong> fines particules <strong>de</strong> poussières<br />

transportées par l'air issues <strong><strong>de</strong>s</strong> sols <strong>et</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> engrais, mais également <strong>de</strong> <strong>la</strong> combustion <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

carburants fossiles. Prasuhn <strong>et</strong> Braun (1994: 41) estiment une concentration moyenne annuelle<br />

en phosphore dans les précipitations atmosphériques <strong>de</strong> 50 µg P/l sur le P<strong>la</strong>teau suisse.<br />

Eau du sol<br />

Le phosphore est fortement fixé dans les sols <strong>et</strong> est lixivié seulement en p<strong>et</strong>ites quantités (Braun<br />

<strong>et</strong> al. 1991). Ses concentrations dans les <strong>eaux</strong> sont donc faibles.<br />

Aquifères <strong>de</strong> subsurface<br />

Dans l'eau souterraine, les teneurs en phosphore sont liées à l'altération <strong><strong>de</strong>s</strong> roches <strong>de</strong> l'aquifère<br />

indépendamment <strong>de</strong> l'occupation du sol (Von Steiger <strong>et</strong> Baccini 1990). Le principal minéral<br />

contenant du phosphore est l'apatite.<br />

Nous avons exécuté 14 analyses <strong>de</strong> phosphore total dans les <strong>eaux</strong> <strong>de</strong> source du bassin<br />

mo<strong>la</strong>ssique pour tester <strong>la</strong> fraction naturelle <strong>de</strong> c<strong>et</strong> élément, généralement considéré comme<br />

polluant anthropique. Les concentrations obtenues varient <strong>entre</strong> 0.7 <strong>et</strong> 122.1 µg P/l (=0.37 mg<br />

PO4 3- /l) autour une médiane <strong>de</strong> 6.8 µg P/l (=0.02 mg PO4 3- /l) (n=14) (voir annexe 4). Dans les<br />

<strong>eaux</strong> naturelles, le phosphore se trouve principalement sous <strong>la</strong> forme d'orthophosphate (PO4 3- ,<br />

Hem 1985), tandis que les polyphosphates sont négligeables.<br />

A l'exception d'un seul échantillon (87b) qui contient 13.4 µg P/l, les huit <strong>eaux</strong> provenant <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

dépôts terrestres <strong>de</strong> <strong>la</strong> Mo<strong>la</strong>sse (poudingues, grès, sables, marnes) contiennent <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

concentrations comprises <strong>entre</strong> 0.7 à 6.0 µg P/l, donc inférieures à <strong>la</strong> médiane. Les 6<br />

échantillons d'eau provenant <strong><strong>de</strong>s</strong> grès marins, par contre, ont <strong><strong>de</strong>s</strong> teneurs supérieures à <strong>la</strong><br />

médiane (6.8 µg P/l) variant <strong>entre</strong> 7.6 <strong>et</strong> 122.1 µg P/l. 5 <strong>eaux</strong>, sur les 6 considérées, dépassent<br />

l'objectif <strong>de</strong> qualité en Suisse <strong>de</strong> 0.05 mg PO4 3- /l. Deux <strong>eaux</strong> (LRY <strong>et</strong> 56b), jaillissant d'une aire<br />

d'alimentation entièrement boisée <strong>et</strong> sans habitations, dépassent même <strong>la</strong> limite <strong>de</strong> tolérance <strong>de</strong><br />

0.1 mg PO4 3- /l, à partir <strong>de</strong> <strong>la</strong>quelle on suppose une contamination par <strong><strong>de</strong>s</strong> infiltrations <strong>de</strong><br />

déjections humaines ou animales, ou par <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>eaux</strong> <strong>de</strong> lessivage <strong>de</strong> terres cultivées fertilisées avec<br />

un excès d'engrais phosphatés (Manuel suisse <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>de</strong>nrées alimentaires 1994). Nos données<br />

nous perm<strong>et</strong>tent donc d'adm<strong>et</strong>tre que l'influence d'un aquifère constitué <strong>de</strong> sédiments marins<br />

provoque une anomalie naturelle en phosphore sur l'eau souterraine.<br />

En eff<strong>et</strong>, <strong>la</strong> présence du phosphore dans les sédiments marins a été rapportée par plusieurs<br />

auteurs. Il est relâché par le biote marin dans l'eau <strong>de</strong> mer <strong>et</strong> peut précipiter sous forme <strong>de</strong><br />

phosphorite, un phosphate <strong>de</strong> calcium impur (Hem 1985). Dans <strong>la</strong> Mo<strong>la</strong>sse suisse, <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

remaniements <strong>de</strong> grains phosphatés provenant du Jura <strong>et</strong> <strong>de</strong> l'Helvétique (albien-aptien) se<br />

trouvent dans les secteurs distaux <strong>de</strong> l'USM <strong>et</strong> l'OMM (M. Weidmann, comm. pers.).<br />

116

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!