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typologie des eaux souterraines de la molasse entre chambéry et linz

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6. COMPOSITION CHIMIQUE DES EAUX<br />

SOUTERRAINES ET ORIGINE DE LA<br />

MINÉRALISATION<br />

6.1 GÉNÉRALITÉS<br />

61<br />

Composition chimique<br />

Les <strong>eaux</strong> <strong>souterraines</strong> font partie du cycle <strong>de</strong> l'eau, principalement dominé par les océans, les<br />

plus grands réservoirs d'eau <strong>de</strong> <strong>la</strong> terre. Par évaporation au-<strong><strong>de</strong>s</strong>sus <strong><strong>de</strong>s</strong> océans, <strong><strong>de</strong>s</strong> gouttel<strong>et</strong>tes<br />

d'eau contenant <strong><strong>de</strong>s</strong> sels <strong>de</strong> mer ("sea spray") sont emportées dans l'atmosphère <strong>et</strong> transportées<br />

sur les continents (Zobrist <strong>et</strong> Stumm 1979).<br />

Sur les continents, ces <strong>eaux</strong> sont encore enrichies en particules <strong>de</strong> sol <strong>et</strong> <strong>de</strong> poussière ainsi qu'en<br />

gaz inhérents à <strong>la</strong> civilisation humaine. Notamment, l'utilisation <strong>de</strong> carburants <strong>et</strong> <strong>de</strong> combustibles<br />

fossiles pour le transport <strong>et</strong> l'industrie provoque <strong><strong>de</strong>s</strong> émissions en gran<strong><strong>de</strong>s</strong> quantités <strong>de</strong> gaz,<br />

d'aérosols <strong>et</strong> <strong>de</strong> particules <strong>de</strong> poussière (NABEL 1993).<br />

Les <strong>eaux</strong> infiltrant le sous-sol contiennent donc déjà une certaine empreinte chimique avant<br />

qu'elles ne puissent s'infiltrer dans le sol <strong>et</strong> alimenter les aquifères. De plus, le sol joue aussi un<br />

rôle non négligeable sur <strong>la</strong> composition chimique <strong>de</strong> l'eau infiltrée. Pour une détermination <strong>de</strong><br />

l'influence géogène <strong>de</strong> l'aquifère sur les <strong>eaux</strong> <strong>souterraines</strong>, nous <strong>de</strong>vons donc connaître l'ordre <strong>de</strong><br />

gran<strong>de</strong>ur <strong>de</strong> ces inputs. En conséquence, nous allons décrire séparément les paramètres physicochimiques<br />

mesurés dans <strong>la</strong> présente recherche pour les précipitations atmosphériques, l'eau <strong>de</strong><br />

sol, les <strong>eaux</strong> <strong>de</strong> source, les <strong>eaux</strong> profon<strong><strong>de</strong>s</strong>, mais également pour les lixiviats <strong>de</strong> roche. Ces<br />

<strong>de</strong>rniers doivent m<strong>et</strong>tre en évi<strong>de</strong>nce l'origine géogène <strong><strong>de</strong>s</strong> éléments étudiés.<br />

Ci-<strong><strong>de</strong>s</strong>sous, nous allons indiquer l'origine <strong><strong>de</strong>s</strong> données <strong>et</strong> les conditions <strong>de</strong> prélèvement. Les<br />

numéros <strong>de</strong> référence <strong>entre</strong> parenthèse dans le texte se rapportent à <strong>la</strong> numérotation <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

échantillons d'eau prélevés pour c<strong>et</strong>te étu<strong>de</strong>, dont les listes d'i<strong>de</strong>ntification se trouvent aux<br />

annexes 1 <strong>et</strong> 8.<br />

Précipitations atmosphériques<br />

Nous recourons à <strong>la</strong> chimie <strong><strong>de</strong>s</strong> précipitations atmosphériques, car elles sont <strong>la</strong> source <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

majorité <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>eaux</strong> <strong>souterraines</strong>.<br />

L'input atmosphérique dans le sous-sol est défini par le dépôt total, composé d'un dépôt humi<strong>de</strong><br />

(pluie, grêle, neige) <strong>et</strong> d'un dépôt sec (aérosols <strong>et</strong> gaz; Zobrist 1983). En particulier, les <strong>eaux</strong> <strong>de</strong><br />

pluie présentent <strong>de</strong> gran<strong><strong>de</strong>s</strong> fluctuations <strong><strong>de</strong>s</strong> valeurs mensuelles <strong><strong>de</strong>s</strong> concentrations, qui peuvent<br />

varier d'un facteur 10 à 50. C'est pourquoi nous avons prélevé <strong>la</strong> neige, qui représente une forme<br />

d'accumu<strong>la</strong>tion <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>eaux</strong> atmosphériques <strong>et</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> aérosols. Quant aux poussières éoliennes, dites<br />

"sahariennes", décrites en Suisse par Kübler <strong>et</strong> al. (1990), les premiers résultats obtenus du<br />

réseau d'observation <strong>de</strong> neige dans les Alpes occi<strong>de</strong>ntales suisses montrent que leur importance<br />

pour les <strong>eaux</strong> <strong>souterraines</strong> est négligeable (Parriaux, communication orale).

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