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typologie des eaux souterraines de la molasse entre chambéry et linz

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Chapitre 6<br />

géographique <strong>et</strong> chronostratigraphique dans <strong>la</strong> figure 7.1/7.2 <strong>et</strong> le profil <strong>de</strong> l'annexe 6.7, nous<br />

constatons d'une part que l'apparition du cobalt est liée à certains épandages du bassin<br />

mo<strong>la</strong>ssique suisse, <strong>et</strong> d'autre part que sa présence est limitée uniquement à une certaine phase <strong>de</strong><br />

sédimentation. Ainsi, le cobalt apparaît dans l'épandage du Napf <strong>et</strong> du <strong>de</strong>lta <strong>de</strong> Guggisberg<br />

seulement dans les dépôts <strong>de</strong> l'OSM, mais pas dans ceux <strong>de</strong> l'OMM. Ce marquage est<br />

probablement lié aux roches mafiques <strong>et</strong> ultramafiques appartenant à certaines unités tectoniques<br />

qui ont été érodées dans l'arrière-pays alpin pendant différentes phases alpines. Les poudingues<br />

du Hörnli, par exemple, qui produisent sans exception <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>eaux</strong> contenant du cobalt, sont<br />

particulièrement riches en composantes ophiolithiques d'origine pennique supérieure (nappes <strong>de</strong><br />

P<strong>la</strong>tta <strong>et</strong> <strong>de</strong> Sur<strong>et</strong>ta), pouvant constituer jusqu'à 60% <strong><strong>de</strong>s</strong> gal<strong>et</strong>s (Pavoni 1957, Di<strong>et</strong>rich 1969).<br />

En ce qui concerne les sédiments marins <strong>de</strong> l'OMM, le cobalt peut être enrichi dans <strong>la</strong> fraction<br />

pélitique qui contient en moyenne19 ppm <strong>de</strong> Co (Turekian 1978).<br />

Eaux sulfatées<br />

L'empreinte chimique en cobalt <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>eaux</strong> sulfatées se renforce dans les <strong>eaux</strong> à écoulement lent<br />

(voir fig. 6.4.10a). Ainsi, <strong>la</strong> concentration en cobalt augmente <strong>la</strong> médiane <strong>de</strong> 0.4 µg Co/l dans les<br />

<strong>eaux</strong> <strong>de</strong> source (n=4) à 0.76 µg Co/l à 30 m <strong>de</strong> profon<strong>de</strong>ur jusqu'à une valeur élevée <strong>de</strong> 7.03 µg<br />

Co/l rencontrée en 45 m <strong>de</strong> profon<strong>de</strong>ur (F145). C<strong>et</strong>te augmentation <strong><strong>de</strong>s</strong> teneurs en cobalt<br />

s'explique par <strong>la</strong> diminution <strong>de</strong> <strong>la</strong> proportion <strong><strong>de</strong>s</strong> hydrogénocarbonates dans ces <strong>eaux</strong> riches en<br />

sulfates (voir ci-<strong><strong>de</strong>s</strong>sus), car les carbonates limitent <strong>la</strong> solubilité du cobalt dans les <strong>eaux</strong><br />

naturelles d'un milieu oxydant (Turekian 1978).<br />

Basabe (1992) rapporte également <strong><strong>de</strong>s</strong> teneurs élevées, jusqu'à 0.9 µg Co/l, pour certaines<br />

sources du flysch influencées par <strong><strong>de</strong>s</strong> roches évaporitiques.<br />

Aquifères profonds<br />

Les <strong>eaux</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> aquifères profonds du faciès hydrochimique Ca-Mg-HCO3 ne se distinguent pas<br />

<strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>eaux</strong> <strong>de</strong> subsurface ayant une concentration médiane approximative <strong>de</strong> 0.01 µg Co/l. Nous<br />

observons une légère augmentation <strong><strong>de</strong>s</strong> teneurs en cobalt à partir <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>eaux</strong> du faciès Na-HCO3<br />

où les valeurs varient <strong>entre</strong> 0.04 <strong>et</strong> 0.37 µg Co/l (voir fig. 6.4.10a). La valeur maximale <strong>de</strong> 1.13<br />

µg Co/l a été enregistrée dans l'eau du faciès Na-Cl <strong>de</strong> Tiefenbrunnen (F141). Probablement,<br />

c<strong>et</strong>te croissance dans les <strong>eaux</strong> chlorurées sodiques est également liée à une diminution <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

teneurs en hydrogénocarbonates (voir ci-<strong><strong>de</strong>s</strong>sus).<br />

Lixiviats <strong>de</strong> roche<br />

Les tests <strong>de</strong> lixiviation ont fourni <strong><strong>de</strong>s</strong> teneurs en cobalt très variables, <strong>entre</strong> 0.05 <strong>et</strong> 7.6 µg Co/l.<br />

Ceci m<strong>et</strong> en évi<strong>de</strong>nce l'origine géogène <strong>de</strong> c<strong>et</strong> élément. Pourtant, le marquage <strong><strong>de</strong>s</strong> lixiviats ne se<br />

recouvre que partiellement avec celui rencontré dans les <strong>eaux</strong> naturelles.<br />

La matière organique fossile provenant d'un grès marin avec une fraction pélitique à révélé une<br />

teneur <strong>de</strong> 7.5 µg Co/l. Or, le cobalt n'est pas accumulé dans <strong>la</strong> matière bitumineuse (Turekian<br />

1978: 27-K-4) <strong>et</strong> ne forme pas <strong>de</strong> minéraux spécifiques. Il est plutôt associé au soufre <strong>et</strong> au fer<br />

dans différents minéraux (Turekian 1978). Étant donné l'abondance <strong>de</strong> <strong>la</strong> pyrite dans notre<br />

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