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typologie des eaux souterraines de la molasse entre chambéry et linz

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Chapitre 7<br />

Ce sont essentiellement les aquifères <strong>de</strong> <strong>la</strong> Mo<strong>la</strong>sse à gypse qui possè<strong>de</strong>nt le plus grand nombre<br />

d'éléments marqueurs. Leurs <strong>eaux</strong>, échantillonnées dans quatre sources différentes <strong>et</strong> dans un<br />

piézomètre, sont également les plus significatives dans leurs concentrations <strong>et</strong> leurs contrastes<br />

avec les autres sous-types d'aquifère échantillonnés dans le bassin mo<strong>la</strong>ssique.<br />

Les paramètres suivants différencient beaucoup les sous-types d'aquifères <strong>de</strong> <strong>la</strong> Mo<strong>la</strong>sse à<br />

gypse: TSD, sulfates, calcium, strontium, lithium, bore (voir tabl. 7.1 <strong>et</strong> 7.2).<br />

Les éléments magnésium, molybdène, uranium, fluor, cuivre, scandium <strong>et</strong> cobalt ont un pouvoir<br />

discriminant moins puissant, mais sont également <strong><strong>de</strong>s</strong> marqueurs caractéristiques.<br />

Les calculs thermodynamiques avec le logiciel WATEQ4F démontrent que ces <strong>eaux</strong> restent<br />

sous-saturées en anhydrite, avec <strong><strong>de</strong>s</strong> indices <strong>de</strong> saturation négatifs <strong>entre</strong> -0.48 <strong>et</strong> -1.25, <strong>et</strong> soussaturées<br />

à saturées en gypse avec <strong><strong>de</strong>s</strong> indices <strong>de</strong> saturation <strong>entre</strong> -0.99 <strong>et</strong> -0.23 (SIsaturation = 0.0<br />

±0.3; voir annexe 5 <strong>et</strong> 6.11).<br />

Explication du marquage géochimique:<br />

Tout d'abord, les <strong>eaux</strong> <strong>souterraines</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> Mo<strong>la</strong>sse à gypse <strong>de</strong> l'USM sont caractérisées par une<br />

haute minéralisation globale (TSD médiane <strong>de</strong> 1154 mg TSD/l). Elle est le résultat d'une<br />

superposition <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux processus. La dissolution du gypse, qui est principalement finement<br />

dispersé sous forme <strong><strong>de</strong>s</strong> grains dans le ciment <strong><strong>de</strong>s</strong> grès, produit en abondance <strong><strong>de</strong>s</strong> ions <strong>de</strong><br />

sulfate <strong>et</strong> <strong>de</strong> calcium, d'une part.<br />

Les interca<strong>la</strong>tions marneuses, d'autre part, abaissent notablement <strong>la</strong> perméabilité <strong>de</strong> l'aquifère en<br />

ralentissant à <strong>la</strong> fois <strong>la</strong> vitesse <strong>de</strong> circu<strong>la</strong>tion d'une eau <strong>et</strong> augmentant le temps <strong>de</strong> contact eauroche.<br />

Les sources sont donc généralement caractérisées par un faible débit comparativement à<br />

celui <strong><strong>de</strong>s</strong> sources <strong><strong>de</strong>s</strong> grès <strong>de</strong> l'OMM (P<strong>et</strong>ch 1970).<br />

Quant au calcium, sa proportion parmi les cations diminue en fonction <strong>de</strong> <strong>la</strong> profon<strong>de</strong>ur (à 45 m,<br />

F145), suivie d'une augmentation <strong><strong>de</strong>s</strong> teneurs en sulfates (voir fig. 6.3.3a). Ce phénomène est<br />

probablement dû à <strong>la</strong> précipitation <strong>de</strong> <strong>la</strong> calcite provoquée par <strong>la</strong> dissolution du gypse.<br />

Les teneurs plus élevées en certains éléments sont probablement dues à l'abondance <strong><strong>de</strong>s</strong> sulfates<br />

qui augmentent leur solubilité par complexation. Ceci est le cas pour les concentrations élevées<br />

en scandium (0.55 à 2.08 µg Sc/l, Fron<strong>de</strong>l 1978), nickel (0.65-21.08 µg Ni/l), cuivre (2.3-30.5<br />

µg Cu/l), zinc (5.6-82.4 µg Zn/l) <strong>et</strong> strontium (4.0-5.3 mg Sr/l).<br />

Quant au bore, il est principalement accumulé dans les argiles <strong>et</strong> les anhydrites <strong><strong>de</strong>s</strong> évaporites<br />

marines (Har<strong>de</strong>r 1978). Il est probablement un co-précipitat <strong><strong>de</strong>s</strong> sulfates.<br />

L'augmentation <strong><strong>de</strong>s</strong> teneurs en cobalt s'explique, par contre, par <strong>la</strong> diminution <strong>de</strong> <strong>la</strong> proportion<br />

<strong><strong>de</strong>s</strong> carbonates dans ces <strong>eaux</strong> riches en sulfates, car les carbonates limitent <strong>la</strong> solubilité du cobalt<br />

dans les <strong>eaux</strong> naturelles d'un milieu oxydant (Turekian 1978).<br />

L'origine <strong><strong>de</strong>s</strong> anomalies en lithium, uranium <strong>et</strong> molybdène n'est pas très c<strong>la</strong>ire. Toutefois, <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

concentrations élevées en molybdène provenant <strong><strong>de</strong>s</strong> roches évaporitiques sont connues (Wenger<br />

<strong>et</strong> Högl 1968, Pentcheva 1967, dans We<strong>de</strong>pohl 1978: 42-I-5, Mandia 1991).<br />

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