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typologie des eaux souterraines de la molasse entre chambéry et linz

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35<br />

Méthodologie<br />

Étant donné <strong>la</strong> distribution <strong><strong>de</strong>s</strong> points <strong>de</strong> mesure, nous avons essayé d'adapter un modèle<br />

chimique pour décrire ce processus <strong>de</strong> dissolution par l'eau <strong>et</strong> le gaz carbonique. Nous avons<br />

considéré le modèle le plus simple, couramment rencontré pour les processus cinétiques <strong>de</strong><br />

dégradation d'une substance. Ce modèle décrit chimiquement <strong>la</strong> partie dissoute, B, en fonction <strong>de</strong><br />

<strong>la</strong> fraction soluble d'une roche, A, (A->B; B = f(A)). Pour un processus d'ordre un, l'évolution<br />

est donnée par l'équation [B]= [A](1-e -kt ), où k est une constante <strong>de</strong> vitesse <strong>de</strong> dissolution <strong>et</strong> t le<br />

temps. Les mesures <strong>de</strong> <strong>la</strong> conductivité électrique (K20) dans le temps, considérées comme un<br />

indicateur <strong>de</strong> <strong>la</strong> minéralisation globale <strong>de</strong> l'eau, nous perm<strong>et</strong>tent <strong>de</strong> tester c<strong>et</strong>te hypothèse. Par<br />

rapport à c<strong>et</strong>te équation, les valeurs <strong>de</strong> <strong>la</strong> conductivité résultent <strong>de</strong> <strong>la</strong> dissolution <strong>de</strong> l'ensemble <strong>de</strong><br />

<strong>la</strong> partie soluble <strong>de</strong> <strong>la</strong> roche (A) en produits déjà dissous (B).<br />

Les points indiqués dans <strong>la</strong> figure 4.3, systématiquement mesurés durant l'essai, illustrent<br />

l'évolution <strong>de</strong> <strong>la</strong> minéralisation globale dans le temps, tandis que les courbes représentent<br />

l'évolution théorique <strong>de</strong> notre modèle choisi. En règle générale, on peut constater que <strong>la</strong><br />

concentration <strong>de</strong> minéraux dissous dans l'eau augmente rapi<strong>de</strong>ment au début, grâce à un échange<br />

ionique suivi d'une augmentation du pH, <strong>et</strong> se stabilise après trois à cinq jours déjà à une valeur<br />

maximale. Ces phénomènes sont discutés par <strong>de</strong> nombreux auteurs (p.ex. Drever 1982, Wol<strong>la</strong>st<br />

<strong>et</strong> Chou 1985, Casey <strong>et</strong> Bunker 1990, Nordstrom <strong>et</strong> Munoz 1994).<br />

Examinons <strong>la</strong> situation <strong><strong>de</strong>s</strong> quatre différents types <strong>de</strong> roche dans <strong>la</strong> figure 4.3. Tout d'abord, <strong>la</strong><br />

courbe <strong>de</strong> dissolution <strong>de</strong> <strong>la</strong> dolomie croît plus lentement que les autres, ce qui est exprimé par <strong>la</strong><br />

plus p<strong>et</strong>ite constante <strong>de</strong> vitesse <strong>de</strong> dissolution (k), qui est égale à 0.8 µS/cm par jour. Après<br />

quatre jours, <strong>la</strong> courbe atteint une valeur p<strong>la</strong>teau <strong>de</strong> conductivité électrique (K20), qui est<br />

également <strong>la</strong> plus basse <strong>de</strong> notre série avec 1200 µS/cm. Ensuite, <strong>la</strong> courbe du poudingue<br />

polygénique suit d'une manière parallèle celle <strong>de</strong> <strong>la</strong> dolomie, mais monte à une valeur <strong>de</strong> K20 <strong>de</strong><br />

presque 2000 µS/cm. A ce<strong>la</strong> s'ajoute le comportement du calcaire, qui se dissout plus vite que les<br />

autres roches avec un k <strong>de</strong> 2.0 µS/cm jour <strong>et</strong> qui se stabilise à une valeur <strong>de</strong> 2800 µS/cm. On<br />

notera en <strong>de</strong>rnier lieu que le sable micacé révèle <strong>la</strong> plus gran<strong>de</strong> solubilité, qui contraste avec une<br />

baisse <strong>de</strong> k à 0.8 µS/cm jour, semb<strong>la</strong>ble à celui <strong>de</strong> <strong>la</strong> dolomie. En outre, les points mesurés<br />

s'adaptent moins bien à <strong>la</strong> courbe hypothétique du calcaire <strong>et</strong> du sable micacé. Ceci est<br />

probablement dû aux irrégu<strong>la</strong>rités <strong>de</strong> <strong>la</strong> pression en CO2 qui a été difficilement tenue constante<br />

pendant l'essai <strong>de</strong> barbotage.

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