Livret actes session HV - Famille missionnaire de Notre-Dame
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leste s’occupe beaucoup plus <strong>de</strong> nous que <strong>de</strong>s oiseaux du ciel et <strong>de</strong>s<br />
fleurs <strong>de</strong>s champs. Il ne faut pas être simpliste, bien sûr. Les époux<br />
doivent échanger mais lorsqu’ils sont bien d’accord dans leur<br />
« jamais rien l’un sans l’autre », qu’ils n’aient pas peur <strong>de</strong> donner la<br />
vie. L’argent ne <strong>de</strong>vrait pas être une raison pour refuser une nouvelle<br />
naissance s’ils pensent que telle est la Volonté <strong>de</strong> Dieu !<br />
« Cherchez le Royaume <strong>de</strong> Dieu et la Justice <strong>de</strong> Dieu et tout le reste<br />
vous sera donné par surcroît » (Mt 6, 33).<br />
g) La paternité responsable suppose un esprit <strong>de</strong> sacrifice et<br />
<strong>de</strong> renoncement. Le vrai bonheur ne se trouve-t-il pas dans le renoncement<br />
et dans le don <strong>de</strong> soi ? Avant sa Passion, Jésus disait : « La<br />
femme, sur le point d'accoucher, s'attriste parce que son heure est<br />
venue; mais lorsqu'elle a donné le jour à l'enfant, elle ne se souvient<br />
plus <strong>de</strong>s douleurs, dans la joie qu'un homme soit venu au mon<strong>de</strong> »<br />
(Jn 16, 21).<br />
h) La paternité responsable suppose d'être animé par l'amour<br />
<strong>de</strong> charité qui permet aux époux <strong>de</strong> "communier" plus intensément<br />
aux désirs brûlants <strong>de</strong> Dieu : «se donner c’est le besoin <strong>de</strong> l’Amour».<br />
Par l’amour <strong>de</strong> charité, les époux parents se dépassent pour<br />
se donner sans compter pour la subsistance et l’éducation <strong>de</strong> leurs<br />
enfants.<br />
i) La paternité responsable <strong>de</strong>man<strong>de</strong> que l’on prenne en<br />
compte les vrais besoins <strong>de</strong> la société. Nos sociétés européennes<br />
sont dans « l’hiver démographique ». Elles souffrent d’un grave<br />
manque d’enfants !<br />
j) La paternité responsable <strong>de</strong>man<strong>de</strong> aussi que l’on prenne en<br />
compte les besoins <strong>de</strong> l’Église qui manque <strong>de</strong> vocations. Où les<br />
trouvera-t-elle ? Dans les familles qui acceptent <strong>de</strong> donner la vie !<br />
k) La paternité responsable <strong>de</strong>man<strong>de</strong> enfin aux époux <strong>de</strong><br />
prendre en compte leur mission <strong>de</strong> collaborateurs <strong>de</strong> Dieu Créateur<br />
en vue du Royaume céleste : Dieu veut remplir son Ciel ! Quel bonheur<br />
pour les parents généreux <strong>de</strong> se retrouver au Ciel avec leurs enfants<br />
auprès <strong>de</strong> Dieu !<br />
l) La paternité responsable n’ignore pas la 8 e Béatitu<strong>de</strong> : bienheureux<br />
les persécutés pour la justice sainteté ! Les époux qui ont<br />
fait le choix d'une famille nombreuse sont bien souvent incompris<br />
dans leur propre famille !<br />
Conclusion : Jean-Paul II avait dit, lors <strong>de</strong> la première rencontre<br />
mondiale <strong>de</strong>s familles, que la <strong>Famille</strong> était « Gaudium et<br />
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savoir et <strong>de</strong> la maîtrise technique : « Prolonger la vie. Rendre, à<br />
quelque <strong>de</strong>gré, la jeunesse. Retar<strong>de</strong>r le vieillissement. Guérir <strong>de</strong>s<br />
maladies réputées incurables. (…) Augmenter la force et l’activité…<br />
» Ce sera par la connaissance <strong>de</strong>s « arts mécaniques » que<br />
l’homme pourra initier le grand processus d’amélioration <strong>de</strong> sa santé.<br />
Le Père <strong>de</strong> la Maison <strong>de</strong> Salomon qui gouverne la Cité idéale<br />
dans la Nouvelle Atlanti<strong>de</strong> illustre clairement le programme baconien<br />
<strong>de</strong> maîtrise technoscientifique a priori dénué <strong>de</strong> limites :<br />
« <strong>Notre</strong> Fondation a pour fin <strong>de</strong> connaître les causes, et le mouvement<br />
secret <strong>de</strong>s choses ; et <strong>de</strong> reculer les bornes <strong>de</strong> l’Empire Humain<br />
en vue <strong>de</strong> réaliser toutes les choses possibles ». L’intuition <strong>de</strong><br />
Bacon est confirmée par l’épopée technicienne <strong>de</strong> notre civilisation<br />
occi<strong>de</strong>ntale lancée à corps perdu dans une conquête effrénée <strong>de</strong> la<br />
domination sur la nature. La science offre <strong>de</strong>s connaissances, la<br />
technique augmente le pouvoir, les <strong>de</strong>ux se fondant en une technoscience<br />
où est à l’oeuvre une volonté <strong>de</strong> puissance et <strong>de</strong> maîtrise sur<br />
le mon<strong>de</strong>. Descartes (1596-1650) va prolonger ces réflexions et se<br />
retrouver lui aussi au cœur <strong>de</strong> l’aventure mo<strong>de</strong>rne <strong>de</strong> la technoscience.<br />
Nous connaissons cette expression célèbre (Discours <strong>de</strong> la<br />
métho<strong>de</strong>, 1637) du philosophe français où il exhorte les hommes<br />
mo<strong>de</strong>rnes à être comme maîtres et possesseurs <strong>de</strong> la nature.<br />
Progressivement l’homo technicus prendra la place <strong>de</strong> Dieu. Ses<br />
œuvres <strong>de</strong> technique se présentent alors comme <strong>de</strong> pures affirmations<br />
<strong>de</strong> sa liberté, sans avoir à « obéir » à une hypothétique norme<br />
extérieure. L’activité technique est porteuse <strong>de</strong> sa propre justification<br />
en supposant l’élimination <strong>de</strong> l’éthique comme source normative<br />
extérieure à cette activité technique elle-même. Le technicisme<br />
nie toute fin éthique à la réalité <strong>de</strong> la vie humaine. L’Église est régulièrement<br />
accusée d’être technophobe et contre le progrès <strong>de</strong> la<br />
science. Or, sa critique vise un progrès idolâtré, une science sans<br />
conscience, notamment dans le champ du vivant, faisant fi <strong>de</strong> toute<br />
considération morale. La biomé<strong>de</strong>cine ne s’est pas accompagnée<br />
d’un perfectionnement éthique qui aurait dû la réguler. La raison<br />
technicienne neutralise la raison éthique et les choix technocratiques<br />
posés y remplacent les choix éthiques. « Le contexte contemporain<br />
semble accor<strong>de</strong>r un primat à une intelligence artificielle qui<br />
est toujours davantage sous l’emprise <strong>de</strong> la technique expérimentale<br />
et oublie ainsi que toute science doit toujours également sauvegar<strong>de</strong>r<br />
l’homme ( …). Se laisser entraîner par le goût <strong>de</strong> la découverte<br />
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