Livret actes session HV - Famille missionnaire de Notre-Dame

Tout cela va peut être vous sembler idyllique, propre et aseptisé …
Mais c’est la vérité. Et ce qu’il faut bien comprendre, c’est qu’on n’a
pas tellement le sentiment de maîtriser quoi que ce soit, si ce n’est de
garder ferme le cap : Cap de la foi surtout, car l’unité en découle. Il
ne faut pas se leurrer pour autant, les contraintes quotidiennes existent
: cris, communication rendue plus difficile avec Éloi, exercices
d’orthophonie , rendez vous multiples chez des spécialistes etc…
Un dernier point qu’il nous semble important de souligner : les enfants
handicapés doivent avoir le même traitement que les autres ;
c’est une question d’équité ; on le dit d’autant plus qu’on a parfois
tendance nous même à laisser passer des choses à Éloi qu’on n’aurait
jamais laissé passer à ses sœurs aînées ; or Paul en particulier a tendance
actuellement à devenir bien capricieux : C’est sûr, il ne faut pas
le gâter plus que les autres ; d’autant que tous les enfants, quels qu’ils
soient, se rendent bien compte des traitements de faveur éventuels
dont ils peuvent bénéficier, et risquent donc d’en abuser ; c’est particulièrement
important de le souligner à l’entourage immédiat, notamment
aux grands parents, qui sont prompts à dire : « Ah, ce pauvre
petit … ».
En conclusion, accueillir des enfants plus faibles et avec certaines incapacités,
n’est pas une fatalité, si cela se vit dans la confiance Pour
cela la prière est un bon moyen de porter l’épreuve et de donner un
sens à ce qui, pour beaucoup, est considéré comme une absurdité
voire un scandale.
Nous aimons chacun de nos enfants tel qu’ils sont et pouvons certifier
qu’ils nous rendent au centuple ce que l’on peut leur donner. Par ailleurs
nous pouvons témoigner qu’ils rayonnent autour d’eux et transforment
des cœurs par leur joie de vivre ,et leur simplicité!!! Nous
rendons grâce à Dieu pour ce don si précieux de la vie, et particulièrement
de nous avoir confié Éloi et Paul.
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1.2.1. Pour les enfants
La famille nombreuse est un atout pour nos enfants : c’est une école
de vie, un lieu d’échange, de partage, d’entraide, de service, d’autonomie.
Pas question de les laisser se défiler devant les tâches ménagères
: mettre le couvert ou ranger sa chambre font partie des services
quotidiens ; de petites responsabilités, qui, mine de rien, rendent
plus autonomes.
Ils expérimentent avec nous et entre eux l’écoute, le pardon, l’attention
aux autres. Ils cultivent l’esprit de famille : bien sûr, ils
connaissent, comme les autres familles, disputes et chamailleries ;
mais ils apprennent peut être mieux à se pardonner, c’est pourquoi
les réconciliations sont parfois des moments très forts.
Ils apprennent à régler les conflits, à se supporter et à s’accepter entre
frères et soeurs.
Ils découvrent la beauté et le don de la vie, de la maternité, à chaque
naissance apprenant naturellement les différences entre garçons et
filles sur le plan physique mais aussi sur le plan relationnel, dans la
façon d’agir et de réagir dans les jeux, face aux événements par rapport
à leur caractère et leur sensibilité ; les filles en général pleurent
plus facilement que les garçons mais certains de nos garçons ont
aussi la larme facile.
Ils découvrent la complicité entre eux, les affinités ou animosités
ente frères et sœurs. Les caractères de chacun se frottent parfois durement
(les disputes sont une réalité) et se forgent au contact des autres
frères et sœurs.
Ils apprennent à se respecter, à s’aimer, à s’écouter, à se pardonner
ce qui est loin d’être facile tous les jours selon la personnalité de
chacun.
Ils découvrent l’amour au travers de leurs parents et dans les relations
entre frères et sœurs.
Ils apprennent à partager ce qui leur appartient, à renoncer parfois à
leur intimité et à leur tranquillité (du fait du nombre, de ne pouvoir
avoir une chambre à soi), à se priver aussi pour un frère ou une
soeur plus jeune d’une part de gâteau, à offrir à donner de son temps
pour jouer avec un plus petit, pour aider celui qui a du mal à comprendre
un exercice de math ou d’anglais pour les plus grands par
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