Livret actes session HV - Famille missionnaire de Notre-Dame

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Mais un doute persistait dans nos esprits et si notre bébé présentait quand même une trisomie 21 ? Nous avons donc vécu ce que vivent les parents qui attendent un enfant handicapé avec toutes les incertitudes qui en découlent ; comment va-t-il être ? Comment va-t-on l’accueillir ? Et puis, Faustine est née, en très bonne santé et malgré tout ce qu’elle avait vécu in utero, c’était un petit bébé très paisible. Au moment de la naissance, l’accoucheur l’a prise dans ses bras et a dit : « et dire qu’elle aurait dû finir à la poubelle !» Peu de temps après, nous avons fait la connaissance de la cordée et ce fut dans notre vie familiale un véritable retournement. Et nous nous sommes dit que tout cela n’était pas le fruit du hasard et pour rendre grâce au Seigneur nous avons décidé de lancer une demande d’adoption, nous disant que si elle aboutissait, c’était voulu par le ciel. Une phrase du frère Jean-Marie lors d’une cordée nous avait frappé : « c’est bien d’avoir des idées, mais il faut poser des actes ». Nous avons donc fait une demande d’agrément pour un bébé atteint de trisomie 21 et nous sommes passés par l’association Emmanuel adoption de Jean et Lucette Alingrin. Nous avons eu la chance de tomber sur une assistante sociale du Conseil Général qui était remarquable et très compréhensive. Nous sommes donc tous partis à Salon-de-Provence chercher notre Théodore qui avait 5 mois. Son histoire à lui est vraiment douloureuse puisque ses parents ne savaient pas qu’ils attendaient un enfant handicapé. Lorsqu’il est né, ils n’ont toujours rien vu, mais les médecins, ayant remarqué un problème, ont fait faire un caryotype. Mais les résultats ne sont arrivés qu’au bout de trois jours, durant lesquels sa maman l’allaitait. Lorsqu’elle a su qu’il était trisomique, elle a arrêté de le nourrir et les parents sont rentrés chez eux, emportant toute la layette et abandonnant leur bébé à l’hôpital. Tout le personnel médical a été très touché par ce qui arrivait et ce sont les sages femmes qui ont apporté de quoi habiller ce nouveau-né. Il est resté 16 jours à la maternité, ne voulant pas boire le biberon et se laissant mourir. Au bout des 16 jours, une assistante maternelle est venue le chercher et, par petites cuillérées de lait a réussi à l’alimenter. Mais il s’était tellement attaché à elle que lorsque nous sommes arrivés, il a eu un deuxième déchirement affectif et les débuts furent difficiles, car il avait eu beaucoup de traumatismes. 78 Cherchons à ressembler à Paul VI et à Jean-Paul II : ils ont accueilli la Parole de Dieu, ils l’ont scrutée, ils l’ont comprise et lui ont fait porter les magnifiques fruits dont nous nous nourrissons au cours de cette session : Humanæ Vitæ et la « théologie du corps ». Les opinions contraires, les oppositions et les contradictions ne les ont pas arrêtés : ils ont été de fidèles témoins et serviteurs de la Parole de Dieu ! Pour les imiter, demandons d’abord la grâce de mieux comprendre que les enseignements du Magistère concernant Humanæ Vitæ ne sont pas des opinions humaines à côté d’autres opinions des hommes ! Ces enseignements se fondent sur la Parole de Dieu qui est la Splendeur de la Vérité. Jean-Paul II a attaché une telle importance à l’enseignement d’Humanæ Vitæ qu’il a consacré pendant quatre années ses audiences du mercredi (du 5 septembre 1979 au 28 novembre 1984) à la théologie du corps ! En 1988, pour le 10 e anniversaire d’Humanæ Vitæ, il a rappelé avec énergie que l’on ne pouvait pas remettre en question l’enseignement d’Humanæ Vitæ. Des théologiens ont protesté et ont contesté cet enseignement de Jean-Paul II. Mais ce Grand Pape a tenu bon, parce qu’il était cette bonne terre dans laquelle la Parole de Dieu avait développé des racines profondes ! Humanæ Vitæ a été – et demeure - une Encyclique très contestée parce que la Parole de Dieu annoncée en cette Encyclique « dérange » comme dérangeait la Parole de Dieu annoncée par Élie, Isaïe ou Jérémie ! Demandons à Jésus, au cours de cette Messe, les grâces pour être les témoins fidèles de la Parole de Dieu concernant l’amour humain et le don de la vie ! La deuxième lecture de ce dimanche est particulièrement en lien avec notre session. Saint Paul dit que nous attendons notre adoption, la rédemption de notre corps. Jean-Paul II, dans sa théologie du corps, s’est appuyé sur cette affirmation du Grand Apôtre des Nations pour dire que la rédemption ne concernait pas seulement l’âme spirituelle de l’homme mais tout son être, y compris son corps. Ce Pape que nous avons beaucoup aimé sera peut-être appelé « docteur de la théologie du corps ». En scrutant la Parole de Dieu, il a compris que le corps humain était le signe visible d’une réalité spirituelle : la personne appelée dans l’unité de son âme spirituelle et son corps à la communion des personnes à l’image de al communion des Personnes divines. Le corps dans la sainteté originelle, disait Jean-Paul II, n’était pas marqué par la concupiscence, il était 99
Homélie de la messe du dimanche … Père Bernard Domini La première lecture et l’évangile de cette Messe dominicale nous invitent à réfléchir sur la fécondité de la Parole de Dieu dans notre vie. Isaïe disait, de la part du Seigneur, que sa Parole ne lui reviendrait pas sans avoir réalisé ce qu’Il voulait, sans avoir accompli sa mission comme la pluie qui féconde la terre. Jésus a complété cet enseignement en montrant par la parabole du semeur que la Parole de Dieu, comme la semence, est efficace par elle-même, mais elle ne peut porter des fruits durables que si elle est reçue dans une bonne terre ! Sommes-nous cette bonne terre ? Appliquons la parabole de Jésus à notre vie en ce temps de session. Nous venons de réfléchir sur la procréation dans le plan de Dieu et sur les cultures de la mort qui s’opposent à ce plan divin. Nous sommes encore peut-être dans l’émerveillement de l’interprétation de la Parole de Dieu qui nous a été transmise par l’Église grâce aux lumineux enseignements de Paul VI, Jean-Paul II et Benoît XVI ! Cette Parole de Dieu manifeste clairement à quel point notre Père céleste fait confiance aux époux en les appelant à être ses collaborateurs dans le don de la vie humaine ! Il ne veut pas créer des âmes sans cette collaboration ! La mission de procréation ne peut se comprendre qu’en contemplant l’Amour de Dieu. C’est uniquement par Amour et pour l’Amour que Dieu nous crée. Son unique désir de Créateur est de nous faire participer éternellement à sa Vie d’Amour. En entendant cela, nous ne pouvons pas ne pas être comme cet homme dont vient de parler Jésus qui reçoit aussitôt avec joie la Parole ! Mais attention : ne soyons pas comme ce même homme qui n’a pas de racine, qui n’est que l’homme d’un moment et qui, lorsque vient la détresse ou la persécution, retombe aussitôt ! Ne soyons pas non plus comme cet homme dont les soucis du monde et les séductions de la richesse étouffent la Parole, qui ne peut pas donner de fruit ! 98 Lorsque nous avons demandé aux enfants s’ils étaient heureux de ce nouveau petit frère, notre aîné Côme a déclaré : « finalement, il n’est pas si trisomique que ça, Théodore, on pourrait peut-être en adopter un deuxième ! ! ! ». La présence d’un tel enfant nous demande beaucoup de patience, c’est sûr, c’est une bonne école et, ce n’est pas toujours évident d’accepter qu’il soit plus lent que les autres ou qu’il comprenne plus difficilement ce que nous lui demandons. Mais il a une telle joie de vivre que cela nous réjouit et nous rendons grâce au Seigneur d’avoir si bien combiné les évènements car sans eux nous serions passés à côté d’une belle aventure familiale. Nous pensons beaucoup en famille aux parents biologiques de Théodore et nous prions pour eux, d’ailleurs, souvent, ce sont les enfants qui offrent une dizaine de chapelet pour eux. Nous avons fait dire une messe pour eux à l’arrivée de Théodore. Les débuts avec Théodore n’ont pas été faciles. Comme il avait été sevré radicalement et que sa maman l’avait abandonné ensuite, dès que nous changions son alimentation il faisait une grève de la faim qui pouvait durer 48 heures, il refusait tout ce que nous lui présentions, lui qui est d’un naturel gourmand. C’était assez stressant ! Nous avons été heureusement bien aidés et conseillés par les parents de Lucie, qui ont eu en aîné un enfant trisomique décédé à 16 mois d’une cardiopathie et, le papa de Lucie est médecin ce qui nous a était d’un grand secours. Les réactions, au début, furent plus difficiles de la part des parents d’Olivier, qui ne comprenaient pas pourquoi nous allions nous « encombrer d’un enfant supplémentaire et en plus trisomique », selon leurs propres mots ! Cependant, la première fois qu’ils sont venus voir Théodore, celuici n’a pas cessé de leur faire de grands sourires, ce qui n’était pas habituel de sa part au début, comme s’il sentait qu’il fallait les « amadouer » ! ! Et cela a bien fonctionné puisqu’ils sont maintenant conquis par leur petit-fils qui a su changer leur regard sur la trisomie. Nous avons choisi d’avoir d’autres enfants après Théodore afin qu’il se sente bien intégré au sein de la famille, nous avons eu deux autres garçons après Théodore, dont le dernier à un mois et c’est merveilleux de le voir se pencher sur le berceau et de répéter toute la journée « ça va ? Ça va ? » ! ! 79
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L'Église garante des authentiques
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Licéité des moyens thérapeutique
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