Livret actes session HV - Famille missionnaire de Notre-Dame

exemple, à céder le premier en cas de conflit ce qui n’est pas toujours
aisé.
Ils découvrent que l’on ne peut pas tout avoir (loisirs, vêtements, argent,
vacances au ski ou autres…) contrairement à d’autres enfants
qui ont tout. Mais ils se rendent compte aussi qu’ils n’en sont pas si
malheureux bien au contraire.
Ils apprennent bon gré mal gré à se contenter de ce qu’ils ont et de
ce que nous pouvons leur apporter, leur offrir.
Ils découvrent aussi les limites de leurs parents qui ne sont pas parfaits
mais qui font tout ce qu’ils peuvent pour leurs enfants.
Ils découvrent l’esprit de sacrifice, de renoncement pour faire plaisir
à leurs parents, à tel frère ou sœur mais finalement toutes ces expériences
les font grandir, se construire et s’armer pour leur vie future
les rendant plus forts, plus solides, plus courageux pour résister aux
diverses sollicitations de ce monde.
Ils apprennent à faire des choix dans leurs activités pour aller à la
messe en semaine par exemple.
Par dessus tout cela ils découvrent la Foi par la prière familiale, la
messe dominicale et en semaine (pour ceux qui le peuvent selon
leur emploi du temps), les sacrements reçus souvent comme le sacrement
de réconciliation.
1.2.2. Pour les parents
La venue de notre 8 ème nous enseigne comment être avec le Seigneur
: attitude du tout petit, confiance et abandon.
Les enfants nous permettent de nous oublier, de nous sortir de nousmêmes,
de nous donner, de nous dépasser. Ils nous poussent en
avant. Ils vivent dans l’instant présent, dans l’abandon, et la
confiance en leurs parents sans se soucier du lendemain. C’est l’attitude
que nous parents devons avoir envers Dieu notre Père pour l’éducation
des enfants qu’Il nous a confiés. Nos enfants nous éduquent
à la simplicité, l’humilité la pauvreté.
Ils sont vrais, sincères, authentiques devant Dieu. Ils nous montrent
le chemin du Ciel à travers leur relation à Dieu simple, naturelle,
quotidienne. Dieu est au cœur de leur vie ; c’est peut être ce qui la
rend si facile, si paisible, joyeuse, insouciante.
Nos enfants sont notre richesse, faite de leurs différences. Ce sont
eux qui nous ont appris à grandir à leurs côtés. C’est un sacré mo-
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fait, il ne nous en a jamais plus parlé jusqu’à la naissance, et son
équipe médicale non plus ; et nous avons ressenti une grande délicatesse
de leur part. Il faut reconnaître que ce n’est pas toujours le cas,
c’est souvent même le cas contraire qui se présente avec des pressions
permanentes sur la future maman pour qu’elle se débarrasse
de son bébé.
Pendant la grossesse, nous avons prié et fait prier pour avoir la force
de tout accepter ; et de fait, on ne s’est jamais sentis abandonnés, ou
vacillants dans notre choix. Un prêtre nous a conseillé de dire
« oui » chaque jour , ce qui nous a bien aidé et notre amie espagnole
nous a encouragés à vider notre sac de toutes nos inquiétudes, ou
angoisses, ce qui est une libération.
Lorsque Paul est né, on nous a annoncé avec grande délicatesse
qu’il était trisomique ; car il faut bien comprendre que nous n’avions
aucune certitude à ce sujet : les échographies montraient des
indices, mais aucune certitude. Le personnel médical a été interpellé
par la sérénité avec laquelle nous avons accueilli le handicap de
Paul.
Comme la plupart de ces enfants, Paul est né avec des fragilités ;
rien ne justifiait une prise en charge hospitalière lourde et immédiate,
mais à partir de l’age de 8 mois il a eu des bronchiolites à répétition
d’une rare intensité, on lui a découvert une cardiopathie et
des pressions pulmonaires très fortes, ce qui lui a valu des séjours
fréquents et prolongés à l’hôpital, Paul va bien maintenant ; sachant
que sa cardiopathie, qui aurait dû faire l’objet d’une opération, s’est
guérie de façon naturelle et totalement inexplicable, pour notre plus
grande joie. St Joseph et Jean Paul II ont du agir, c’était au moment
de la neuvaine à JP II et celle de St Joseph.
Paul est notre rayon de soleil ; pas seulement de nous, parents, mais
aussi pour ses frère et sœurs. A vrai dire, la vie serait moins gaie
sans lui. Vous penserez peut être que tout va bien tant que ces enfants
sont petits, mais que les choses se compliqueront plus tard ;
sûrement, car il faudra bien le scolariser, il faudra bien qu’il travaille,
on sait bien qu’il ne sera jamais vraiment autonome ; mais à
chaque jour suffit sa peine ; on est très confiants, car chaque fois
que des épreuves se sont présentées dans notre vie, des moyens immédiats
de les surmonter se sont également présentés ; il est important
de comprendre qu’on n’est pas seuls, et surtout de faire
confiance car on ne peut rien par nous même.
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