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martingales discrètes, chaines de Markov, processus de Poisson

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2 Chaînes <strong>de</strong> <strong>Markov</strong><br />

2.1 Introduction<br />

De nombreux phénomènes aléatoires ont la propriété suivante : la connaissance <strong>de</strong> l’état<br />

du phénomène à un instant donné apporte sur le futur autant d’information que la connaissance<br />

<strong>de</strong> tout le passé. Ce sont les <strong>processus</strong> <strong>de</strong> <strong>Markov</strong>, appelés “chaînes <strong>de</strong> <strong>Markov</strong>”<br />

si ce sont <strong>de</strong>s <strong>processus</strong> à temps discret. Par exemple<br />

. gestion <strong>de</strong> stocks<br />

. prix d’une action au temps t : P t+1 = P t (1 + r t+1 ) où r est le taux au temps t.<br />

. dynamique linéaire : X k+1 = A k X k + B k ε k+1 .<br />

. plus généralement, X k+1 = F (X n , ε k+1 ) où ε sont <strong>de</strong>s variabbles aléatoires indépendantes.<br />

On a ici <strong>de</strong>s liens explicites, mais on peut avoir la donnée <strong>de</strong> la valeur d’une étape par<br />

sa loi conditionnelle sachant la valeur à l’étape précé<strong>de</strong>nte.<br />

2.2 Exemples<br />

2.2.1 Chaînes <strong>de</strong> <strong>Markov</strong> homogènes à espace d’états fini<br />

Ici, on prend pour espace d’état E = {1, 2, · · · , s}. La loi <strong>de</strong> passage d’une étape à l’autre<br />

est donnée par la matrice dite “<strong>de</strong> transition” Q avec<br />

(Q(i, j) = P(X n+1 = j/X n = i), 1 ≤ i, j ≤ s) dite aussi matrice stochastique, <strong>de</strong> taille<br />

s × s. Ses termes sont positifs et représentent la probabilité que X n = j lorsque X n−1 = i.<br />

Donc, la somme ∑ j Q(i, j) = 1. On obtient également par itération la transition Q n :<br />

Q n (i, j) = ∑ ∑<br />

· · · , ∑<br />

Q(i, i 1 )Q(i 1 , i 2 ) · · · , Q(i n−1 , i n )<br />

i 1 i 2 i n−1<br />

c’est à dire que la matrice Q n est simplement la puissance nième <strong>de</strong> la matrice Q. Elle<br />

représente la loi <strong>de</strong> X n sachant X 0 : Q n (i, j) = P(X n = j/X 0 = i). On peut ainsi faire<br />

une étu<strong>de</strong> algébrique <strong>de</strong> ces chaînes. Voici quelques cas simples où l’on imagine ce qui se<br />

passe.<br />

Exercices. Dans chaque exemple, écrire la matrice Q.<br />

a) Q(1, 1) = θ, Q(1, 2) = 1 − θ, Q(2, 1) = 1 − θ ′ , Q(2, 2) = θ ′ où θ et θ ′ ∈]0, 1[. Montrer<br />

que quelque soit le point <strong>de</strong> départ, on revient infiniment souvent en 1 et en 2.<br />

P(∃n : X n = 1/X 1 = 1) = ∑ n≥1<br />

P(X 2 = X 3 = · · · = X n−1 = 2, X n = 1/X 1 = 1)<br />

= θ + ∑ (1 − θ)θ ′n−2 (1 − θ ′ ) = θ + (1 − θ)(1 − θ′ )<br />

n≥2<br />

(1 − θ ′ )<br />

On peut terminer le calcul <strong>de</strong> la loi <strong>de</strong> X n lorsque θ = θ ′ en calculant la puissance nème<br />

<strong>de</strong> la matrice Q.<br />

22<br />

= 1.

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