martingales discrètes, chaines de Markov, processus de Poisson
martingales discrètes, chaines de Markov, processus de Poisson
martingales discrètes, chaines de Markov, processus de Poisson
You also want an ePaper? Increase the reach of your titles
YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.
3.3 Temps <strong>de</strong> saut, temps d’arrêt<br />
Rappel : N t − N t− = 0 ou 1.<br />
On note T i les temps <strong>de</strong> saut successifs du <strong>processus</strong>. Comme N 0 = 0, T 1 (ω) = inf{t ><br />
0, N t (ω) = 1} ; T n (ω) = inf{t > 0, N t (ω) = n}. C’est une suite croissante stricte (car N .<br />
est cà d). On note S n = T n − T n−1 , S 1 = T 1 et on pose S 0 = 0.<br />
Remarque 3.5 N t = ∑ n>0 1 {Tn≤t} : c’est le nombre <strong>de</strong> sauts avant t.<br />
Comme on l’a vu pour les <strong>martingales</strong> à temps discret, on va introduire la notion <strong>de</strong><br />
filtration mais cette fois-ci à temps continu.<br />
Définition 3.6 On appelle “filtration naturelle” du <strong>processus</strong> N la suite croissante <strong>de</strong><br />
tribus F t = σ{N s , s ≤ t}, <strong>de</strong> fait on complète chaque tribu par l’ensemble <strong>de</strong>s négligeables<br />
N et on peut montrer que la suite est continue à droite (cf[7]) :<br />
F t = ∩ ε (σ{N s , s ≤ t + ε} ∨ N .<br />
On dit qu’une filtration F est cà d dès que<br />
∩ ε>0 F t+ε = F t .<br />
C’est le cas ici par construction, simplement.<br />
Définition 3.7 On appelle F-temps d’arrêt une variable aléatoire T à valeurs positives<br />
telle que pour tout t ≥ 0, {T ≤ t} ∈ F t .<br />
Par exemple :<br />
Proposition 3.8 Les temps <strong>de</strong> sauts <strong>de</strong> N sont <strong>de</strong>s F-temps d’arrêt.<br />
Preuve : en exercice par récurrence et en utilisant la remarque<br />
{T n > t} = {T n−1 > t} ∪ {T n−1 ≤ t < T n } = {T n−1 > t} ∪ {N t = n − 1}.<br />
D’abord {T 1 > t} = {N t = 0} ∈ F t par définition <strong>de</strong> la filtration.<br />
Supposons par récurrence que T n−1 est un F-temps d’arrêt ; soit t > 0,<br />
{T n > t} = {T n−1 > t} ∪ {T n−1 ≤ t < T n } = {T n−1 > t} ∪ {N t = n − 1} ∈ F t . •<br />
Proposition 3.9 Sous l’hypothèse H ces temps d’arrêt sont presque sûrement finis.<br />
54