Document cadre - Ãle-de-France
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1. Exemplarité <strong>de</strong> la Région sur son<br />
patrimoine et dans son<br />
fonctionnement<br />
La Région Ile-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> s’est lancée dans une dynamique globale d’exemplarité au travers <strong>de</strong><br />
l’Agenda 21. Elle réaffirme cette volonté d’exemplarité au travers <strong>de</strong> son Plan Climat.<br />
Cette exemplarité est nécessaire à divers titres. En premier lieu, il s’agit d’assumer ses<br />
responsabilités premières. Ensuite, et en complément <strong>de</strong>s démarches exemplaires déjà engagées<br />
par d’autres collectivités et établissements publics ou par certaines entreprises, elle aura un effet<br />
d’entrainement nécessaire à la mutation du territoire.<br />
Mais, au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong> cet effet diffus, l’exemplarité régionale aura un effet économique très palpable<br />
puisqu’elle réorientera <strong>de</strong>s financements publics conséquents vers <strong>de</strong>s éco-activités, fournissant<br />
une <strong>de</strong>man<strong>de</strong> stable à <strong>de</strong>s marchés innovants ou en reconversion, en articulation avec les<br />
objectifs <strong>de</strong> développement économique établis par la SRDEI (Cf. encadré 12, p44).<br />
De plus, ces investissements, s’ils sont nécessaires pour le climat le sont également en matière <strong>de</strong><br />
finances publiques. En effet, avec l’augmentation du prix <strong>de</strong> l’énergie, au même titre que les<br />
ménages, les collectivités locales parmi lesquelles la Région, doivent faire face à un<br />
accroissement <strong>de</strong>s dépenses énergétiques contraintes. Le seul moyen d’éviter une dérive<br />
budgétaire à moyen terme est <strong>de</strong> réaliser dès à présent les investissements nécessaires aux<br />
économies d’énergie. Les bénéfices seront doubles : maîtrise <strong>de</strong>s dépenses <strong>de</strong> fonctionnement et<br />
réorientation <strong>de</strong> financements consacrés à <strong>de</strong>s consommations d’énergie (<strong>de</strong>s financements qui<br />
sortent rapi<strong>de</strong>ment du territoire) vers l’économie locale (travaux permettant les économies<br />
d’énergie injectés dans <strong>de</strong>s TPE-PME du bâtiment, achat d’éco-matériaux conçus et produits<br />
localement etc.).<br />
1.1. Une stratégie patrimoniale ambitieuse<br />
La Région assume ses responsabilités patrimoniales en engageant un plan <strong>de</strong> rénovation <strong>de</strong> son<br />
patrimoine bâti à un rythme suffisant pour atteindre le facteur 4. Le Bilan Carbone ® « patrimoine et<br />
services » a montré que 85% <strong>de</strong>s émissions du Conseil Régional sont dues aux 469 lycées,<br />
principalement du fait <strong>de</strong>s consommations énergétiques <strong>de</strong>s bâtiments. Chaque année, les 6<br />
millions <strong>de</strong> mètres carrés qui accueillent près <strong>de</strong> 400 000 élèves consomment 865 GWh, pour une<br />
facture <strong>de</strong> 66 millions d’euros. Les consommations sont en hausse tendancielle à un rythme <strong>de</strong><br />
+0.5% par an pour le chauffage et +1.5% par an pour l’électricité.<br />
A l’occasion <strong>de</strong> la révision du Programme Prévisionnel d’Investissement et <strong>de</strong> Rénovation 2012<br />
(en cours au moment <strong>de</strong> la rédaction du présent Plan), l’intégration <strong>de</strong>s enjeux énergétiques et<br />
climatiques sera encore renforcée. Il s’agit d’adopter une vision globale <strong>de</strong> l’enjeu du patrimoine<br />
<strong>de</strong>s lycées.<br />
Les opérations globales continueront d’intégrer <strong>de</strong>s objectifs énergétiques <strong>de</strong> haut niveau : « zéro<br />
énergie » pour les lycées neufs et « Bâtiment Basse Consommation » (Effinergie) pour les<br />
rénovations. Cependant, le rythme actuel <strong>de</strong> ces rénovations globales est insuffisant pour atteindre<br />
le facteur 4 : il est nécessaire <strong>de</strong> passer d’une rénovation <strong>de</strong> 60 000 mètres carrés par an à<br />
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