Document cadre - Ãle-de-France
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2.2. les impacts et enjeux significatifs à l’échelle régionale<br />
<br />
Rappel <strong>de</strong>s scénarii i<strong>de</strong>ntifiés dans le Livre Vert<br />
Sur la base <strong>de</strong>s scénarii internationaux d’émissions <strong>de</strong> gaz à effet serre du XXIème siècle et<br />
définis par le GIEC, Météo<strong>France</strong> a étudié les impacts locaux à l’échelle <strong>de</strong> la région Ile-<strong>de</strong>-<strong>France</strong><br />
dans le <strong>cadre</strong> <strong>de</strong> l’important travail <strong>de</strong> diagnostic effectué à l’occasion du Livre Vert.<br />
Encadré 15<br />
Les scénarios du GIEC<br />
L’enjeu climatique étant mondial, afin <strong>de</strong> déterminer la situation climatique en Ile-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> à long terme, il<br />
est nécessaire <strong>de</strong> disposer d’hypothèses concernant la situation globale en termes d’émissions <strong>de</strong> gaz à<br />
effet <strong>de</strong> serre. Afin <strong>de</strong> permettre <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s d’impacts reposant sur les mêmes hypothèses, le GIEC a<br />
proposé <strong>de</strong> regrouper les scénarios en « familles » caractéristiques <strong>de</strong>s tendances lour<strong>de</strong>s qui fon<strong>de</strong>nt ces<br />
scénarii.<br />
Famille <strong>de</strong> scénario A2 : scénario pessimiste correspondant à une forte croissance économique reposant<br />
sur <strong>de</strong>s consommations fossiles sans limite. La concentration en GES en 2100 est <strong>de</strong> 840 ppm 8 .<br />
Famille <strong>de</strong> scénario A1B : scénario intermédiaire, avec un équilibre entre les différentes sources d’énergie.<br />
La concentration en GES en 2100 est <strong>de</strong> 700 ppm.<br />
Famille <strong>de</strong> scénario B1 : scénario plutôt optimiste, avec une action politique forte, une réduction <strong>de</strong><br />
l’intensité énergétique <strong>de</strong> l’économie. La concentration en GES en 2100 est <strong>de</strong> 550 ppm.<br />
On rappelle que la concentration en GES en 2011 est :<br />
- <strong>de</strong> 393 ppm, avec une croissance <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 2 ppm par an.<br />
- la limite généralement évoquée dans les négociations internationales correspond à un objectif inférieur à<br />
450 ppm (Cf. rapport 13 du groupe 3 du GIEC).<br />
Voir les Annexes du Livre Vert pour davantage <strong>de</strong> précisions sur les scénarii.<br />
A l’échelle du secteur <strong>de</strong> Paris, les principaux points suivants peuvent être retenus :<br />
Le scénario A2, impliquerait :<br />
• Une hausse importante <strong>de</strong>s températures avec <strong>de</strong>s étés très chauds (jusqu’à +5.7°C à la<br />
fin du siècle) et <strong>de</strong>s hivers beaucoup plus doux (+2 à +3.8°C à la fin du siècle) ;<br />
• Un déficit accru <strong>de</strong> précipitations l’été voire jusqu’en milieu d’automne (jusqu’à -27.2mm en<br />
juin à la fin du siècle).<br />
Le scénario A1B impliquerait :<br />
• Une hausse importante <strong>de</strong>s températures avec <strong>de</strong>s étés plus chauds (jusqu’à +4.7°C à la<br />
fin du siècle) et <strong>de</strong>s hivers plus doux (jusqu’à +2.8°C à la fin du siècle) ;<br />
• Un déficit très important <strong>de</strong> précipitations l’été voire jusqu’en milieu d’automne (jusqu’à -<br />
30.4 mm en juin à la fin du siècle).<br />
Le scénario B1 impliquerait :<br />
• Une hausse relative <strong>de</strong>s températures avec <strong>de</strong>s étés un peu plus chauds (+2.9°C à la fin<br />
du siècle) ;<br />
• Un déficit relatif <strong>de</strong> précipitations l’été, particulièrement marqué à la fin du 21ème siècle.<br />
Au début et au milieu du 21ème siècle, les modifications sont peu significatives et montrent plutôt<br />
<strong>de</strong>s précipitations stables au niveau annuel mais qui commencent à se réorganiser mensuellement<br />
avec le renforcement progressif du déficit estival. Les aléas extrêmes sont peu développés dans<br />
ces scenarii par manque <strong>de</strong> connaissances<br />
8 Le ppm (pour « parties par million ») une unité <strong>de</strong> mesure du rapport <strong>de</strong> mélange entre les gaz à effet <strong>de</strong> serre et les<br />
autres gaz composant l’atmosphère. Concrètement, « 380 ppm » signifie qu’il y a 380 molécules <strong>de</strong> gaz à effet <strong>de</strong> serre<br />
pour chaque million <strong>de</strong> particule analysée. A noter que les différents gaz à effet <strong>de</strong> serre sont généralement traduits en<br />
« équivalent CO2 » sur la base <strong>de</strong> leur pouvoir <strong>de</strong> réchauffement global respectif.<br />
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