Les pièges de la procédure civile - Procedurecivile.be
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cassation a admis que ces conclusions pouvaient également être<br />
déposées le jour <strong>de</strong> l’audience fixée ou remise 42 .<br />
c) Prorogation du dé<strong>la</strong>i <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux mois à dater <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />
notification pour déposer ses conclusions<br />
39. À l’inverse <strong>de</strong> <strong>la</strong> règle préva<strong>la</strong>nt en matière <strong>de</strong> dé<strong>la</strong>is pour<br />
introduire un recours ordinaire qui exige, pour qu’il y ait prorogation du<br />
dé<strong>la</strong>i jusqu’au 15 e jour <strong>de</strong> l’année judiciaire nouvelle, que le dé<strong>la</strong>i<br />
prenne cours et se termine pendant les vacances judiciaires 43 ,<br />
l’article 751 du Co<strong>de</strong> judiciaire prévoit qu’en ce qui concerne le dé<strong>la</strong>i <strong>de</strong><br />
<strong>de</strong>ux mois à dater <strong>de</strong> <strong>la</strong> notification du pli judiciaire pour le dépôt <strong>de</strong>s<br />
conclusions, celui-ci est prorogé jusqu’au 15 e jour <strong>de</strong> l’année judiciaire<br />
nouvelle à condition qu’il vienne à échéance pendant les vacances<br />
judiciaires (article 751, § 1 er , alinéa 5). Exiger que ce dé<strong>la</strong>i commence et<br />
se termine pendant les vacances judiciaires pour pouvoir bénéficier <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />
prorogation n’aurait eu aucun sens dès lors que le dé<strong>la</strong>i pour le dépôt <strong>de</strong>s<br />
conclusions est <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux mois, ce qui correspond à <strong>la</strong> durée <strong>de</strong>s vacances<br />
judiciaires.<br />
d) Le danger <strong>de</strong>s conclusions <strong>de</strong> synthèse qui “annulent et<br />
remp<strong>la</strong>cent” les précé<strong>de</strong>ntes conclusions<br />
40. L’usage <strong>de</strong> rédiger ses <strong>de</strong>rnières conclusions sous forme <strong>de</strong><br />
conclusions <strong>de</strong> synthèse a tendance à se généraliser. Il répond à un<br />
souhait manifeste <strong>de</strong>s magistrats. Il est vivement encouragé dans le<br />
rapport Dialogue Justice remis à <strong>la</strong> ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Justice en<br />
juillet 2004 44 .<br />
Cette pratique répond manifestement à un souci <strong>de</strong> rationaliser les<br />
écritures <strong>de</strong>s parties et <strong>de</strong> faciliter le travail du juge, qui ne <strong>de</strong>vra plus<br />
avoir égard qu’à un seul jeu <strong>de</strong> conclusions, complet et cohérent.<br />
41. Dès lors qu’en vertu <strong>de</strong> l’article 780 du Co<strong>de</strong> judiciaire, le<br />
jugement doit contenir à peine <strong>de</strong> nullité, notamment “<strong>la</strong> réponse aux<br />
conclusions ou moyens <strong>de</strong>s parties”, les magistrats <strong>de</strong>man<strong>de</strong>nt en<br />
général aux p<strong>la</strong>i<strong>de</strong>urs, à l’audience <strong>de</strong> p<strong>la</strong>idoiries, qu’ils confirment – si<br />
(42) Cass., 9 juin 2000.<br />
(43) Voir infra, n° 60.<br />
(44) Ce rapport est disponible, en version “pdf” sur le site du SPF Justice<br />
(“Publications”).<br />
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