Les pièges de la procédure civile - Procedurecivile.be
Les pièges de la procédure civile - Procedurecivile.be
Les pièges de la procédure civile - Procedurecivile.be
You also want an ePaper? Increase the reach of your titles
YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.
72. Selon G. <strong>de</strong> Leval, un arrêt <strong>de</strong> <strong>la</strong> Cour <strong>de</strong> cassation du<br />
19 septembre 2003 aurait quelque peu assoupli cette exigence 62 :<br />
“Il semble résulter <strong>de</strong> cet arrêt qu’il n’est plus nécessaire que <strong>la</strong><br />
partie appe<strong>la</strong>nte dirige une <strong>de</strong>man<strong>de</strong> contre une partie intimée<br />
pour que celle-ci puisse formaliser un appel inci<strong>de</strong>nt ; il suffit que<br />
soit formulée <strong>de</strong>vant le juge d’appel une prétention qui est <strong>de</strong><br />
nature à porter atteinte aux intérêts d’une partie à <strong>la</strong> cause en<br />
<strong>de</strong>gré d’appel”.<br />
Je signale immédiatement que, dans sa contribution précitée,<br />
G. Closset-Marchal ne partage pas cette opinion.<br />
Une analyse détaillée <strong>de</strong>s faits <strong>de</strong> <strong>la</strong> cause donne, une fois <strong>de</strong> plus,<br />
un excellent exemple <strong>de</strong>s problèmes que les parties peuvent rencontrer<br />
en appel dans les litiges multipartites.<br />
73. <strong>Les</strong> faits ayant donné lieu à l’arrêt <strong>de</strong> <strong>la</strong> Cour <strong>de</strong> cassation du<br />
19 septembre 2003 peuvent se résumer comme suit :<br />
– <strong>la</strong> Commune <strong>de</strong> Farciennes confie <strong>la</strong> construction d’un home à <strong>la</strong><br />
société En<strong>de</strong>ta ; celle-ci comman<strong>de</strong>, pour <strong>la</strong> réalisation <strong>de</strong> cette<br />
construction, à <strong>la</strong> société Roosens Béton (R.B.), du béton qui est livré<br />
et facturé ;<br />
– ces factures ne sont pas payées par En<strong>de</strong>ta à concurrence <strong>de</strong> plus ou<br />
moins 173.000 BEF ;<br />
– le 21 janvier 1995, R.B. cite En<strong>de</strong>ta en paiement <strong>de</strong>s factures et cite<br />
conjointement <strong>la</strong> commune <strong>de</strong> Farciennes en paiement <strong>de</strong>s mêmes<br />
sommes mais sur <strong>la</strong> base <strong>de</strong> l’article 1798 du Co<strong>de</strong> civil ;<br />
– le 15 mai 1997, le premier juge condamne En<strong>de</strong>ta et <strong>la</strong> commune à<br />
payer “l’un à défaut <strong>de</strong> l’autre” <strong>la</strong> somme réc<strong>la</strong>mée par R.B.;<br />
– le 20 novembre 1998, R.B. signifie le jugement à En<strong>de</strong>ta et à <strong>la</strong><br />
commune ;<br />
– le 18 décembre 1998, En<strong>de</strong>ta interjette appel du jugement “dans<br />
toutes ces dispositions et contre toutes les parties”. L’appel est donc<br />
dirigé tant contre R.B. que contre <strong>la</strong> commune ;<br />
– le 14 janvier 1999, <strong>la</strong> commune interjette appel principal contre R.B.<br />
et contre En<strong>de</strong>ta ;<br />
(62) G. <strong>de</strong> LEVAL, “L’assouplissement <strong>de</strong>s conditions <strong>de</strong> recevabilité <strong>de</strong> l’appel<br />
inci<strong>de</strong>nt”, note sous Cass., 19 septembre 2003, J.L.M.B., 2003, p. 1574 et 1575.<br />
56