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DOSSIER SPIRITUEL - Notre-Dame de Chrétienté

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REPARATION ET RESTAURATION.Réparation, le mot n'est point à la mo<strong>de</strong>, du moins dès qu'il s'agit <strong>de</strong> morale. Car dans le langagecourant, il est admis : on répare un bol ou tout autre objet cassé, mais il se distingue aussi <strong>de</strong> restauration quin'implique pas forcément une cassure initiale. Mais dès que l'on touche la vie chrétienne et morale, il fait appelà une dimension réelle que l'on occulte trop <strong>de</strong> nos jours : le péché, qui, parce qu'il a détruit la vie surnaturelle,implique une réparation, qui elle même engendrera une restauration : "mirabile condidisti, mirabiliusreformasti : vous avez créé merveilleusement, vous avez restauré plus merveilleusement encore"(Offertoire,bénédiction <strong>de</strong> l'eau); cette restauration surnaturelle touche non seulement l'individu, pécheur pardonné ettransformé en une "nouvelle créature", mais encore toute la société, car le Christ doit régner non seulement surchaque âme, mais sur toutes les âmes. La France, elle aussi, a besoin tout à la fois <strong>de</strong> réparation, à cause <strong>de</strong>spéchés <strong>de</strong> ses enfants, mais aussi <strong>de</strong> restauration, car elle même s'est engagée sur la voie <strong>de</strong> l'apostasie <strong>de</strong>snations. Trois questions à se poser :• Pourquoi réparer pour nous et pour la France ?• Quoi réparer, et qui doit réparer ?• Comment réparer ? Cette <strong>de</strong>rnière question sera surtout envisagée dans le cadre extraordinaire <strong>de</strong>notre pays <strong>de</strong> France, terre privilégiée <strong>de</strong> grâces réparatrices, comme l'indiquent les noms <strong>de</strong> Montmartre,Lour<strong>de</strong>s, Ars et Paray le Monial, lieux successivement visités par le Saint Père, en 1980, 1983 et 1986. Sichacun <strong>de</strong> nous est fidèle à ces grâces miséricordieuses, transmises par les Sacrés Coeurs <strong>de</strong> Jésus et <strong>de</strong> Marie,alors selon la prophétie <strong>de</strong> Saint Pie X, la France ne <strong>de</strong>vrait point tar<strong>de</strong>r à connaître une restauration définitive<strong>de</strong> toutes choses dans le Christ : "Lève-toi. Fille aînée <strong>de</strong> l'Eglise, lave-toi <strong>de</strong> tes souillures; va, vase d'électionau <strong>de</strong>vant <strong>de</strong>s nations, et ramène à Dieu celles que lu Lui as éloignées "(Allocution au Cardinaux en 1911).1) Pourquoi réparer pour nous et pour la France ?Nous <strong>de</strong>vons réparer parce que nous avons offensé Dieu, parce que nous sommes tous pécheurs etparce que le péché nous sépare <strong>de</strong> Dieu. A cette vérité majeure du christianisme, il y a l'objection latente : Noussommes pécheurs, c'est vrai, mais le Christ n'a-t-il pas réparé suffisamment et même surabondamment, et leBaptême ne nous a-t-il pas appliqué ses mérites et sa ré<strong>de</strong>mption ? Bien sûr, et pourtant saint Jean nous dit danssa 1ère Epître que celui qui se dit sans péché est un menteur. Comment concilier les <strong>de</strong>ux ? Le Concile <strong>de</strong>Trente a répondu, en face <strong>de</strong> l'hérésie protestante sur la justification : le baptême a détruit en nous le péchéoriginel, mais il nous a laissé la concupiscence "ad agonem" pour le combat. Le Seigneur nous fait ainsil'honneur d'oeuvrer en Lui et après Lui à notre ré<strong>de</strong>mption, et à celle du prochain Et nous ne le savons que trop,notre faiblesse nous est occasion <strong>de</strong> chute. Nous <strong>de</strong>vons réparer pour nos péchés quotidiens. Mais pour cela,nous <strong>de</strong>vons en avoir conscience, et l'absolution individuelle, octroyée dans le sacrement <strong>de</strong> pénitence, reçuefréquemment, nous permettra <strong>de</strong> conserver le sens du péché, pour, à l'avenir, nous en préserver (cf Jean Paul IIà Lour<strong>de</strong>s aux pèlerins, le 14 Août 1983).Cette purification, par une réelle participation à la Passion du Christ, nous permettra non seulement <strong>de</strong>mourir au péché, mais encore <strong>de</strong> vivre <strong>de</strong> la vie <strong>de</strong> grâce (cf Col 3. 3-4). Le sens du péché, après avoir ravivé ennous le sentiment <strong>de</strong> notre misère, ne <strong>de</strong>vra pas, par contre, nous plonger dans le désespoir, mais nous fairesouvenir <strong>de</strong> la parabole <strong>de</strong> l'enfant prodigue. La réparation <strong>de</strong>vient alors source d'une libération intérieure, parvoie <strong>de</strong> conséquence; elle nous redonne notre dignité perdue (cf commentaire <strong>de</strong> l'enfant Prodigue dans Divesin Misericordia, Ch 4). Cette réparation, s'appuyant sur la mortification et l'ascèse en général, doit être vraimentintérieure : "Déchirez vos cœurs et non pas vos vêtements" (Joèl 2. 13, et liturgie <strong>de</strong>s Cendres). Pour cela nous<strong>de</strong>vons nous disposer à l'œuvre réparatrice engendrant la grâce par <strong>de</strong>s dispositions <strong>de</strong> pénitence et d'humilité,mais aussi par la prière <strong>de</strong>mandant et obtenant la grâce, (cf L'Année sainte <strong>de</strong> Paul VI, par Dom Roy p.32s).Cette réparation n'est pas simplement individuelle, elle doit être sociale. C'est dans la logique <strong>de</strong> notrenature : nous sommes un être social, si nous avons besoin <strong>de</strong>s autres, nous <strong>de</strong>vons aussi les ai<strong>de</strong>r par la prière etréparer, quand ils ne le font pas. C'est aussi dans la logique <strong>de</strong> notre nature spirituelle et <strong>de</strong> notre vocationsurnaturelle. Nous sommes tous membres du même Corps, le Corps du Christ. De même que nous étions toussolidaires en Adam, <strong>de</strong> même nous sommes tous solidaires dans le Christ : "Omnis homo Adam, omnis homoChristu- Tout homme est assumé en Adam, tout homme est assumé dans le Christ"(St Augustin). Nous <strong>de</strong>vonsaussi réparer pour la société, et en premier lieu pour notre nation. Inutile d'insister. Ses péchés sont terrifiants.Association <strong>Notre</strong> <strong>Dame</strong> <strong>de</strong> Chrétienté

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