SAINTE GENEVIEVE PATRONNE DE PARISLa ville <strong>de</strong> Paris quoique la plus riche et la plus magnifique du mon<strong>de</strong> sera éternellement obligée au petitbourg <strong>de</strong> Nanterre, qui n'en est éloigné que <strong>de</strong> trois lieues du côté du couchant, pour lui avoir donner saplus illustre patronne, Sainte Geneviève. Cette fille admirable naît en ce bourg vers l'an <strong>de</strong> grâce 422 ou423, sous l'empire d'Honorius et <strong>de</strong> Théodore le Jeune, peu <strong>de</strong> temps après l'établissement <strong>de</strong> la monarchiefrançaise.Ses premières années s'écoulent dans une innocence et une dévotion qui surpassent beaucoup la portée <strong>de</strong>son âge; Saint Germain, évêque d'Auxerre, passant par Nanterre, remarque dans la foule qui se presse surson passage, la petite Geneviève. Appelant ses parents, il leur dit : " Vous avez grand sujet <strong>de</strong> bénir le jourqui vous donna une telle fille; les anges se sont réjouit à sa naissance, ses vertus la rendront précieuseaux yeux <strong>de</strong> Dieu, et elle accomplira si parfaitement la résolution qu'elle a déjà prise <strong>de</strong> le servir, que leshommes les plus parfaits se la proposeront un jour comme modèle". Geneviève <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à Saint Germain<strong>de</strong> la bénir ce jour-là, afin <strong>de</strong> consacrer son voeu <strong>de</strong> virginité. Ayant ramassé une pièce <strong>de</strong> monnaie surlaquelle était gravée la figure <strong>de</strong> la croix, il la donne à cette sainte épouse du Christ, comme un richeprésent que lui ferait son divin Epoux, lui ordonnant <strong>de</strong> la porter toujours et <strong>de</strong> renoncer pour jamais auxvains ornements <strong>de</strong>s femmes, et <strong>de</strong> ne désirer que ceux qui embellissent l'âme. Ce moment marque ledébut d'une existence toute consacrée à Dieu.Elle a alors 11 ans. Sa gran<strong>de</strong> joie est <strong>de</strong> courir à l'église pour jouir <strong>de</strong> la présence et <strong>de</strong> la conversation <strong>de</strong>son Bien Aimé. Sa mère, l'ayant frappée durement parce qu'elle insistait pour venir avec elle à la messe,<strong>de</strong>vient aveugle. Elle reste dans cet état 21 mois puis, se rappelant les paroles <strong>de</strong> Saint Germain, <strong>de</strong>man<strong>de</strong>à la petite Sainte une cruche d'eau. En la remplissant, les larmes <strong>de</strong> la petite se mêlent à l'eau. Sa mère selave trois fois les yeux et recouvre ainsi la vue. Les parents <strong>de</strong> Geneviève comprennent enfin que Dieu achoisi leur fille et qu'ils ne doivent pas s'interposer.C'est donc vers 435 que Geneviève reçoit le voile, symbole <strong>de</strong> la virginité, <strong>de</strong>s mains <strong>de</strong> Saint Félix,évêque <strong>de</strong> Chartres. Ses parents étant morts, elle vient habiter Paris, où sa vie ne tar<strong>de</strong> pas à <strong>de</strong>venir unexemple. Elle ne mange que <strong>de</strong>ux jours par semaine, le Dimanche et le Jeudi. Ses seules compagnes sontspirituelles. La Foi, la Confiance en Dieu, la Charité, la Pru<strong>de</strong>nce, la Magnanimité, la Patience, laSimplicité, l'Humilité, le Zèle <strong>de</strong> la Discipline, la Pureté, la Concor<strong>de</strong> et la Vérité. Elle est bientôt élevée àla charge <strong>de</strong> directrice et intendante <strong>de</strong>s jeunes filles faisant voeu <strong>de</strong> virginité. Elle s'en acquitte avecamour et dignité, mais se fait une loi <strong>de</strong> <strong>de</strong>meurer tous les ans enfermée dans sa petite chambre, <strong>de</strong>puis lafête <strong>de</strong>s Rois, jusqu'au Jeudi Saint, sans nul autre entretien que celui <strong>de</strong> <strong>Notre</strong> Seigneur.Le démon, plein <strong>de</strong> rage contre cette bienheureuse vierge, suscite contre elle une gran<strong>de</strong> persécution.Attila, roi <strong>de</strong>s huns, et fléau <strong>de</strong> Dieu, s'avance sur Paris, et les braves habitants ne songent qu'à quitter laville, malgré les efforts <strong>de</strong> Geneviève pour les retenir. Quelques femmes l'écoutent et viennent, nuit etjour, prier dans une église pour écarter ce fléau. D'autres conspirent contre elle et envisagent <strong>de</strong> la fairemourir. Mais Dieu veillant sur notre sainte, déjoue cette tentative par l'intermédiaire <strong>de</strong> son archidiacre etles prophéties <strong>de</strong> Geneviève se réalisent. Attila laisse Paris.Association <strong>Notre</strong> <strong>Dame</strong> <strong>de</strong> Chrétienté
Sa vie est ainsi parsemée <strong>de</strong> nombreux miracles. Elle rend la vue aux aveugles, délivre les possédés dudémon, guérit les mala<strong>de</strong>s. Sa renommée s'étend au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong>s frontières et même les rois et les grands <strong>de</strong> cemon<strong>de</strong> la respectent. Clovis a une véritable vénération pour elle. A sa requête il délivre les prisonniers,donne <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>s aumônes au clergé et aux pauvres, bâtit <strong>de</strong>s églises. Nous pourrions décrire à l'infini lesmiracles accomplis.Cette admirable vierge s'endort dans le Seigneur le troisième jour <strong>de</strong> janvier <strong>de</strong> l'an 512. Les miracles semultiplient dès lors sur son caveau; on y allume une lampe qui ne consume point et l'on prend l'habitu<strong>de</strong>d'utiliser l'huile <strong>de</strong> celle-ci pour guérir les mala<strong>de</strong>s. Aujourd'hui, Sainte Geneviève reste toujours la SaintePatronne <strong>de</strong> Paris qui vénère son tombeau avec ferveur dans l'église Saint Etienne du Mont.L'église implore généralement Sainte Geneviève en temps <strong>de</strong> guerre, <strong>de</strong> sécheresse et <strong>de</strong> malheur. C'estpourquoi, nous avons choisi cette Sainte comme patronne <strong>de</strong> notre première journée. Guerre contrel'église, sécheresse spirituelle d'un mon<strong>de</strong> uniquement animé par le désir <strong>de</strong>s biens matériels, plus quejamais Geneviève peut nous ai<strong>de</strong>r.Le siècle <strong>de</strong> Geneviève verra le mariage <strong>de</strong> Clovis et <strong>de</strong> Clotil<strong>de</strong>, et plus encore le baptême <strong>de</strong> Clovis,marquant ainsi la triomphe <strong>de</strong> <strong>Notre</strong> Seigneur comme Roi et Souverain <strong>de</strong> la France. La France <strong>de</strong>vient lafille aînée <strong>de</strong> l'église. Quinze siècles <strong>de</strong> chrétienté nous lèguent aujourd'hui un trésor inépuisable <strong>de</strong>saints, <strong>de</strong> martyrs d'églises et abbayes. Depuis la révolution, la France essaye <strong>de</strong> détruire ce trésor. Ainsinotre pays est aujourd'hui l'enfant prodigue <strong>de</strong> l'évangile.L'homme <strong>de</strong> notre temps se juge assez grand pour recevoir la part qui lui est due et en jouir seul. Il quittedonc comme cet enfant la <strong>de</strong>meure du Père et gaspille ses biens. La France a gaspillé ses biens spirituels etnous voici aujourd'hui démunis. Soeur Elisabeth <strong>de</strong> la Trinité le dit : " le pécheur qui n'a pas voulu être leserviteur <strong>de</strong> Dieu son Père, ne tar<strong>de</strong> pas à <strong>de</strong>venir le triste esclave <strong>de</strong> Satan, du mon<strong>de</strong>".Mais la grâce première que reçoit le pécheur c'est d'être travaillé par la salutaire souffrance et le remords.Ainsi l'enfant prodigue s'écrit : " Père, j'ai péché contre le ciel et contre toi, je ne suis plus digne d'êtreappelé ton fils, traite moi comme l'un <strong>de</strong> tes journaliers. " Comme l'enfant prodigue qui se lève et marchevers son Père, nous essayerons <strong>de</strong> contribuer par notre pèlerinage à refaire <strong>de</strong> la France la fille aînée <strong>de</strong>l'Eglise. Le pécheur qui appelle Dieu son Père est aussitôt traité en fils. Le pécheur qui s'humilie est exaltépar Dieu dans la mesure même <strong>de</strong> la bassesse où il est tombé.Saint Ambroise nous dit : " L'enfant prodigue perdit la grâce. Apprenez <strong>de</strong> là, ô vous qui possé<strong>de</strong>z laressemblance <strong>de</strong> Dieu, à ne pas détruire cette ressemblance par le péché "Méditons ces paroles <strong>de</strong> Soeur Elisabeth <strong>de</strong> la Trinité :" Si le pécheur a sa joie <strong>de</strong> contrition, le juste a sesjoies <strong>de</strong> fidélité. Si l'heureux prodigue s'assied au festin <strong>de</strong> la divine miséricor<strong>de</strong>, le juste a aussi sesfestins <strong>de</strong> divine tendresse. Le pécheur et le juste se réjouissent ensemble à la même table, et sont étreintsà la fois sur le coeur <strong>de</strong> <strong>Notre</strong> Seigneur. "CHAPITRE SAINT MARTINAssociation <strong>Notre</strong> <strong>Dame</strong> <strong>de</strong> Chrétienté
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