DOSSIER SPIRITUEL - Notre-Dame de Chrétienté

Elle est alors Educatrice au premier chef, en communiquant par la liturgie la vérité -l'enseignement - et la grâce - les sacrements -, ce qui fonde pour les fidèles le devoir d'y"collaborer de toute leur volonté et de toutes leurs forces, et surtout en participant aux officesliturgiques ou du moins en suivant leur déroulement avec ferveur ". (Pie XII Idem)La liturgie est d'autre part le plus puissant moyen d'éducation parce que c'est alors le Saint-Esprit, Ame incréée de l'Eglise, qui éduque directement les baptisés, sans l'instrumentalité d'unhomme - (CEC 1091). L'exactitude requise dans cet exercice trouve ici sa justification première,où les acteurs doivent s'effacer dans l'Unique Acteur, agissant dans son Corps Mystique.C'est encore ici qu'il faut chercher la valeur de l'imploration d'un Kyrie patiné par dix siècles defoi, dans un attachement non pas sentimental et donc friable, à une histoire, ni même une émotionesthétique qui prédispose à la frivolité, mais une fidélité, comme prolongement de la foi et sonincarnation dans une culture donnée et reçue - fides : foi, fidélité -, à ce qui est plus qu’untémoignage, une vie transmise et à transmettre. Et l'Eglise veut que cela soit " sur de la beauté",ainsi que le demandait Saint Pie X. Parce que cette beauté est la " splendeur du vrai ".L'homme trouve ainsi par connaturalité et sans effort conscient la présence de l'Eglise Mère etl'attitude filiale qui est le fond de la religion et qui le prédispose à la docilité à son enseignement." Recedant vetera, nova sint omnia, corda, voces et opera " : que disparaissent les chosesanciennes et que tout soit nouveau : les coeurs, les voix, les oeuvres, chante l'Eglise grâce à SaintThomas. Parce que seul Dieu peut faire du neuf du vrai neuf c'est-à-dire de l'éternel, àcommencer par l'Epouse du Christ, " toute resplendissante, sans tache ni ride ni rien de tel, maissainte et immaculée ". (Eph. 5/27)III - L'Eglise romaine Mère et ses fils les baptisés"Mère et Maîtresse de toutes les Eglises du monde ", l'Eglise romaine en la personne duSouverain Pontife, " a la principauté de pouvoir ordinaire sur toutes les autres Eglises, et cepouvoir de juridiction du Pontife romain vraiment épiscopal, est immédiat ". (Vatican 1 "Constitution Pastor aeternus", 18.7 1870)En conséquence, " les Eglises particulières sont pleinement catholiques par la communion avecl'une d'entre elles : l'Eglise de Rome qui préside à la Charité ". (CEC 834)Si le Christ est le fondement invisible de l'Eglise, la pierre angulaire, le pape, "doux Christ enterre ", vicaire du Christ, en est le Chef visible et suprême. Il représente le Christ sur la terre : "Nous sommes l'organe par l'intermédiaire duquel fait entendre sa voix Celui qui est le seulMaître de tous, le Christ, Verbe éternel du Père, né de la Vierge immaculée, trône, chaire de ladivine Sagesse ". (Pie XII Al, 4 11.1950)Ainsi, de même que l'Eglise est Mère, le pape est père : l'allitération peu esthétique nous ramèneau latin originel : papa. Ne peut-on pas rapprocher le " Abba, Père !" du " viva il papa ! " ? Ainsis'adresse Pie XII aux comités d'assistance des orphelins de travailleurs : " Il nous semble que laprérogative de Père, qui nous vient de la charge de Vicaire du Christ, doit s'étendre de façonparticulière aux enfants prématurément privés de leur père terrestre".Par tout son être et tout son agir, le catholique est donc d'abord un fils : fils de Dieu dans le ChristJésus, fils de la Sainte Vierge (Jn. 19/ 26 - 27), fils de l'Eglise Mère et Maîtresse, fils duAssociation Notre Dame de Chrétienté