la filiation n'en serait pas pour autant communiquée à la nation en tant que telle. Cettefiliation est une réalité si concrète, si réelle, que l'appliquer métaphoriquement à unepluralité, c'est la vi<strong>de</strong>r <strong>de</strong> son sens original, la dénaturer.POURTANT :1 - " L'homme est un animal social". Cette maxime <strong>de</strong> bon sens, Pie XI la reprend à soncompte : " l'homme n'est pas <strong>de</strong>stiné à vivre dans l'isolement : il a une tendance naturelle à lavie sociale... C'est dans la société que l'homme développe <strong>de</strong> plus en plus sa proprepersonnalité La Provi<strong>de</strong>nce l'a fait pour s'unir à ses semblables en une société tantdomestique (la famille) que civile (l'Etat) seule capable <strong>de</strong> fournir ce qu'il faut à la perfection<strong>de</strong> l'existence ". (Pie XI, 6 juillet 1937 EPS " La paix intérieure <strong>de</strong>s nations" § 709).Il ne faut donc pas opposer les intérêts <strong>de</strong> la collectivité à ceux <strong>de</strong>s individus. " C'est dans lasociété que l'homme développe <strong>de</strong> plus en plus sa propre personnalité……."2 - Une nation est plus que l'addition <strong>de</strong>s citoyens qui la composent. Elle est une réaliténaturelle, voulue par Dieu pour le bien <strong>de</strong>s hommes." On ne saurait mettre en doute en effet que la réunion <strong>de</strong>s hommes en société ne soit l'oeuvre<strong>de</strong> la volonté <strong>de</strong> Dieu .... C'est Dieu qui a fait l'homme pour la société et qui l'a uni à sessemblables, afin que les besoins <strong>de</strong> sa nature, auxquels ses efforts solitaires ne sauraientdonner satisfaction, pussent (être satisfaits) dans l'association. C'est pourquoi la sociétécivile, en tant que société, doit nécessairement reconnaître Dieu comme son principe et sonauteur.... et quoiqu'elle n' ait pour fin que <strong>de</strong> conduire les citoyens à la prospérité <strong>de</strong> cette vieterrestre, c'est pourtant un <strong>de</strong>voir pour elle <strong>de</strong> ne point diminuer, mais d'accroître, aucontraire, pour l'homme la faculté d'atteindre à ce bien suprême et souverain dans lequelconsiste l'éternelle félicité <strong>de</strong>s hommes, ce qui <strong>de</strong>vient impossible sans la religion ". (LéonXIII, Encyclique Libertas EPS " La paix intérieure <strong>de</strong>s nations, § 203, 204)L'homme a besoin <strong>de</strong> la société pour développer sa propre personnalité, pour atteindre à laperfection <strong>de</strong> son existence : tant pour sa prospérité naturelle que pour l'obtention <strong>de</strong>s bienssurnaturels.3 - Alors, si la filiation divine au sens propre du terme concerne les individus,personnellement; les nations pourtant, en tant que telles, c'est-à-dire collectivement, ont leurplace dans le plan <strong>de</strong> Dieu.Dans l'ancien testament, l'Alliance avec le peuple élu est un fait social, collectif, national.Dieu favorise un peuple, fait <strong>de</strong> lui son " fils", réclame <strong>de</strong> lui une gratitu<strong>de</strong> particulière et lechâtie lorsqu'il ne répond pas à sa vocation :" Est-ce là ce que vous ren<strong>de</strong>z à Yahweh, peuple insensé et dépourvu <strong>de</strong> sagesse ? "N'est-il pas ton père, ton créateur, celui qui t'a fait et qui t'a établi ? " Souviens-toi<strong>de</strong>s anciens jours ..." Interroge ton père et il te l'apprendra, tes vieillards et ils te le diront. " Quand leTrès-Haut assigna un héritage aux nations, " Quand il sépara les enfants <strong>de</strong>shommes," Il fixa les limites <strong>de</strong>s peuples, d'après le nombre <strong>de</strong>s enfants d'Israël. " Car laportion (privilégiée) <strong>de</strong> Yahweh, c'est son peuple.... " Il l'a entouré, il a pris soin <strong>de</strong>lui, il l'a gardé comme la prunelle <strong>de</strong> son oeil... "Et Israël a mangé les produits <strong>de</strong>schamps .... la crème <strong>de</strong> la vache et le lait <strong>de</strong>s " brebis avec la graisse agneaux....Association <strong>Notre</strong> <strong>Dame</strong> <strong>de</strong> Chrétienté
Mais il est <strong>de</strong>venu gras et il a regimbé et il a abandonné le Dieu qui l'avait formé.... "Tu as oublié le Dieu qui t'avait mis au mon<strong>de</strong> " (Deut 32, 6/ 18).4 - L'homme a besoin <strong>de</strong> la société, <strong>de</strong> son pays, <strong>de</strong> sa patrie pour vivre. .. et pour sesanctifier. Cette dimension sociale <strong>de</strong> l'agir humain fait partie du plan <strong>de</strong> Dieu. C'est danscette mesure que toutes les réalités surnaturelles (intéressant au premier chef les personnes,individuellement) ont leur analogue au plan <strong>de</strong>s nations. C'est ainsi qu'on peut dire, <strong>de</strong> façonimagée seulement, mais très significative, qu'une nation a une vocation, qu'elle est catholique,qu'elle est baptisée, qu'elle est fidèle ou apostate.5 - L'influence vivifiante <strong>de</strong> l'Eglise " Mater et Magistra " mère et éducatrice, sa maternité,ne s'applique alors pas exclusivement aux personnes mais aussi aux sociétés. " Jérusalem,Jérusalem, que <strong>de</strong> fois j'ai voulu rassembler tes enfants comme une poule rassemble sespoussins sous ses ailes, et tu n'as pas voulu ! " s'écrie <strong>Notre</strong>-Seigneur (en Mat.23, 37). C'estbien le salut individuel <strong>de</strong> chaque personne, "fils <strong>de</strong> Dieu" que vise le Seigneur, mais Ilcompte employer la société selon la nature <strong>de</strong>s choses, comme instrument et comme moyen. "Allez- donc, enseignez à toutes les nations, les baptisant au nom du Père et du Fils et duSaint- Esprit..." (Mat.28, 19).Oui, l'Eglise est réellement mère <strong>de</strong>s nations, elle leur donne d'exister pour le bien naturel etsurnaturel <strong>de</strong>s personnes.Lue dans cette perspective, l'histoire <strong>de</strong> chaque nation chrétienne est alors une page d'histoiresainte.INSTITUTION SAINTE CROIX DE RIAUMONTLire à ce sujet " Demain la chrétienté" <strong>de</strong> Dom Gérard, surtout le chapitre 3 " Naissance d'unechrétienté".Association <strong>Notre</strong> <strong>Dame</strong> <strong>de</strong> Chrétienté
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que nous évoquions à l'instant. Q