DOSSIER SPIRITUEL - Notre-Dame de Chrétienté

que nous évoquions à l'instant. Qu'importe ! Marie nous sait près d'Elle et nous La sentons si près de nousdepuis trois jours ! C'est la " prière de confiance " ou de " repentance " dirait encore Péguy. Puis alors,lorsque le train de retour s'arrêtera définitivement pour ne plus repartir, surgira alors une autre forme deprière : une prière toute de reconnaissance et d'amour, très particulière à notre pèlerinage. A ce momentprécis, en effet, sous les verrières de Montparnasse transformées pour quelques instants en atrium duParadis, d'un seul coeur, à pleins poumons, éclatera, jaillira dans un dernier élan de foi, l' "O Marie, OReine Chérie " devant les badauds médusés. Ah, si eux aussi connaissaient le don de Dieu!Puissions-nous alors, par notre ferveur les en rendre affamés !Cette disposition du coeur se poursuivra à la fin de cette mémorable journée dans la solitude de notrechambre, à genoux, au pied de notre lit anéantis sans doute, mais tellement radieux, l'âme gonflée de joie.Nous demanderons, dans un coeur à coeur humble et confiant à " Celle qui est au-dessus de tout ",d'envoyer des ouvriers pour la moisson des âmes. Nous ne serons jamais assez nombreux pour glorifierNotre-Dame de Chrétienté et la servir.A la vérité, ni les semailles, ni la moisson ne peuvent attendre. Si nous voulons avoir le coeur en paix pourrefaire demain la chrétienté, comme nous en avons le devoir, nous autres catholiques et français, croyonssans désemparer à la force de la prière vécue et sentie, en nous rappelant toujours la maxime de Lyauteyqui animait jadis nos généreux élans : " la joie de l'âme est dans l'action ".Professeur Jean MALMEZATdoyen émérite de la FACOAssociation Notre Dame de Chrétienté