DOSSIER SPIRITUEL - Notre-Dame de Chrétienté

L'HERITAGE DILAPIDEDe par sa mission surnaturelle, la France était hier éducatrice des peuples et phare de l'Occidentchrétien. Car " de même qu'autrefois la tribu de Juda reçut d'en haut une bénédiction toutespéciale parmi les autres fils du patriarche Jacob, de même le Royaume de France est au-dessusde tous les autres peuples, couronnée par la main de Dieu lui-même de prérogatives et de grâcesextraordinaires " (Grégoire IX, 1259).Mais aujourd'hui, qu'en est-il ? Comment comprendre la crise actuelle qui mine la société,détruit les familles, ronge l'Eglise ? La déliquescence des ordres social, politique, moral etreligieux ne reflète-t-elle pas un mal bien plus profond, malaise spirituel qui découle desinfidélités de la France à l'appel de Dieu ?Nous connaissons la grandeur d'une civilisation par ses oeuvres. Floraison des arts, splendeur descathédrales, héroïsme des Saints... tel est le reflet que le passé nous renvoie de la chrétienté. Quioserait lui comparer la " culture" d'aujourd'hui, l'architecture contemporaine et les nouveauxhéros des français (acteurs, mannequins, sportifs) ? Ce que la France a perdu, c'est le sens de lagrandeur et de la beauté, cette beauté de laquelle Dom Gérard dit qu'elle est " gardienne del'ordre". Bien plus, elle est le signe même de l'harmonie profonde d'une société où tout estordonné à une finalité supérieureOr ce qui caractérise la chrétienté, c'est cette harmonie, cette unité qui découle de l'obéissance àune unique volonté, celle de Dieu. C'est pourquoi, autant que grande, la France d'hier est humble,parce qu'elle reconnaît sa soumission à l'égard du droit naturel et remplit ses devoirs, elle réaliseet accomplit " l'alliance avec la Sagesse éternelle"; (Cardinal Pacelli)Mais on observe le phénomène inverse dans la société contemporaine : le droit naturel est bafoué,et à l'unité répond un éclatement de toutes les structures, autant au niveau de la famille, que desmétiers, ou de l'individu dont l' "idéal" n'est autre que de " s'éclater" ! C'est une rupture profondequi a été introduite entre l'ordre de l'agir moral individuel, celui de l'agir professionnel, et celui del'agir politique et religieux. .. Comme si on l'on avait oublié que la stabilité d'une société dépendde la moralité des hommes qui la constituent; saper le fondement de la morale, refuser le droitnaturel et le Décalogue, rend impossible I' exercice-même de toute vie sociale. Car " là où lareligion a été mise à l'écart de la société civile, la doctrine et l'autorité de la révélation divinerépudiées, la pure notion-même de la justice et du droit humain s'obscurcit et se perd, et la forcematérielle prend la place de la véritable justice et du droit légitime". (Pie IX)Ainsi la société actuelle met tout en oeuvre pour dissocier la vie politique et morale de la religion,réservant cette dernière aux croyances personnelles, sans aucun rapport avec le comportementsocial. C'est par ce laïcisme que la société est apostate : sous couvert d'une neutralité qui lui seraitimposée par la division des croyances des citoyens, l'Etat moderne est en réalité sourdementhostile à l'Eglise. Cette laïcisation se manifeste à tous les échelons : dans les structures publiquesoù l'on refuse à Dieu la première place ( écoles, tribunaux, assemblées de notables) et à travers leslois " laïques" qui vont encore plus loin en bafouant ouvertement les commandements(notamment les lois sur le divorce et sur l'avortement), ou qui tendent à effacer de la vie toutetrace de piété ( travail le dimanche, suppression du nom de vacances de " Pâques", ………)Association Notre Dame de Chrétienté