Pour la force : la force <strong>de</strong> la maternité <strong>de</strong> l'Eglise vient <strong>de</strong> l'estime jalouse qu'elle tient <strong>de</strong> Dieupour nos âmes. Elles valent, toutes et chacune, tout le sang <strong>de</strong> son Epoux divin. C'est pour lesâmes <strong>de</strong> ses enfants qu'elle met tant <strong>de</strong> constance à affirmer le caractère absolu <strong>de</strong> la loi <strong>de</strong> Dieu,à dénoncer les scandales, à réclamer la justice... Elle gar<strong>de</strong> une mâle sévérité dans l'amour. Ellene fait appel qu'à ce qu'il y a <strong>de</strong> plus pur dans l'obéissance "gardant chastes vos âmes parl'obéissance à la charité" (1. Pierre I, 22), dans le texte grec : par l'obéissance à la vérité.MATERNITE ET SUZERAINETE DE L'EGLISE (2)"La maternité <strong>de</strong> l'Eglise ajoute un charme et une allégresse à toutes les joies <strong>de</strong> la foi. C'est bien<strong>de</strong> l'amour filial pour l'Eglise qu'on peut dire "La charité croit tout" (1 Cor. XIII, 7). La règle<strong>de</strong> foi <strong>de</strong>vient vivante et familière, une voix aimée et harmonieuse; cette autorité maternelle agiten nous comme un principe d'absolue docilité intellectuelle. Même quand on ne sent que <strong>de</strong> loinle charme <strong>de</strong> la maternité <strong>de</strong> l'Eglise, on ne peut plus jouer avec l'idée <strong>de</strong> catholicité, ni vouloirlimiter le domaine <strong>de</strong> la certitu<strong>de</strong> catholique, ni vouloir limiter le domaine <strong>de</strong> la certitu<strong>de</strong>catholique, parce que ce serait limiter la maternité <strong>de</strong> l'Eglise. Dès que l'on tend à reconnaîtrel'Eglise comme mère <strong>de</strong> notre foi, il faut bien reconnaître que non seulement l'union <strong>de</strong>s coeurs,mais aussi et premièrement l'union <strong>de</strong>s intelligences doit contribuer à la catholicité, et que lacharité <strong>de</strong> bienfaisance ne peut pas suppléer aux brèches faites à l'unité <strong>de</strong> la foi.La maternité <strong>de</strong> l'Eglise inspire au chrétien les plus fières intransigeances et, si l'on peut dire, lesplus délicates pu<strong>de</strong>urs. Il ne pourrait laisser s'affaiblir la loyauté ou la ferveur <strong>de</strong> son obéissance,sans contester par là même, en fait, le droit maternel <strong>de</strong> l'Eglise : ce serait alors comme si unsoupçon très grave s'élevait tout à coup contre la légitimité <strong>de</strong> sa naissance et l'honneur <strong>de</strong> sesparents.C'est dans la maternité <strong>de</strong> l'Eglise qu'il faut chercher la racine : 1° <strong>de</strong> son pouvoir coercitif. Caril appartient et il incombe à la mère <strong>de</strong> corriger, <strong>de</strong> châtier...; 2° <strong>de</strong> ce pouvoir indirect, mais réel,<strong>de</strong> suzeraineté temporelle qui lui permet d'intervenir dans la vie <strong>de</strong>s Etats. "Ainsi tout ce qui,dans les choses humaines, est sacré à un titre quelconque, tout ce qui touche au salut <strong>de</strong>s âmesou au culte <strong>de</strong> Dieu, - que cela soit tel par sa nature, ou jugé tel à cause <strong>de</strong> l'objet auquel cela arapport, - tout cela ressortit au pouvoir et à l'arbitre <strong>de</strong> l'Eglise" (Léon XIII, "Immortale Dei").Le salut <strong>de</strong>s âmes, c'est la charge proprement maternelle <strong>de</strong> l'Eglise; le culte <strong>de</strong> Dieu, c'est safonction d'Epouse du Christ : en somme, c'est bien la maternité <strong>de</strong> l'Eglise qui fon<strong>de</strong> son droit <strong>de</strong>suzeraineté temporelle...Association <strong>Notre</strong> <strong>Dame</strong> <strong>de</strong> Chrétienté
Tous les instincts <strong>de</strong> la raison chrétienne et <strong>de</strong> l'âme catholique ten<strong>de</strong>nt non point à confondreles <strong>de</strong>ux pouvoirs, divin et humain, mais à ne point distinguer entre la maternité <strong>de</strong> l'Eglise et sasuzeraineté, à faire <strong>de</strong> l'une le fon<strong>de</strong>ment et la mesure <strong>de</strong> l'autre...Mais cette forme surhumaine du Droit <strong>de</strong> l'Eglise, étant exigée par sa mission maternelle,n'opère en somme que pour l'amour. "Tout est à l'amour, en l'amour, pour l'amour et d'amour enla sainte Eglise", disait saint François <strong>de</strong> Sales.MATERNITE ET UNITE DE L'EGLISE (3)"Vous me <strong>de</strong>man<strong>de</strong>z ce que c'est que l'Eglise : l'Eglise, c'est Jésus-Christ répandu etcommuniqué, c'est Jésus-Christ tout entier, c'est Jésus-Christ homme parfait, Jésus-Christ danssa plénitu<strong>de</strong>.Comment l'Eglise est-elle son corps et en même temps son épouse? Il faut adorer l'économiesacrée avec laquelle le Saint-Esprit nous montre l'unité simple <strong>de</strong> ta vérité par la diversité <strong>de</strong>sexpressions et <strong>de</strong>s figures...Le nom d'épouse distingue pour réunir; le nom <strong>de</strong> corps unit sans confondre, et découvre aucontraire la diversité <strong>de</strong>s ministères; unité dans la pluralité, image <strong>de</strong> la Trinité, c'est l'Eglise.Outre cela, je vois dans le nom d'épouse la marque <strong>de</strong> la dignité <strong>de</strong> l'Eglise. L'Eglise, commecorps, est subordonnée à son Chef; l'Eglise, comme épouse, participe et sa majesté, exerce sonautorité, honore sa fécondité. Ainsi le titre d'épouse était nécessaire pour faire regar<strong>de</strong>r l'Eglisecomme la compagne fidèle <strong>de</strong> Jésus-Christ, la dispensatrice <strong>de</strong> ses grâces, la directrice <strong>de</strong> safamille, la mère toujours fécon<strong>de</strong> et la nourrice toujours charitable <strong>de</strong> tous ses enfants.Mais comment est-elle mère <strong>de</strong>s fidèles, si elle n'est que l'union <strong>de</strong> tous les fidèles? Nous l'avonsdéjà dit : tout se fait par l'Eglise, c'est-à-dire tout se fait par l'unité. L'Eglise, dans son unité etpar son esprit d'unité catholique et universelle, est la mère <strong>de</strong> tous les particuliers quicomposent le corps <strong>de</strong> l'Eglise : elle les engendre à Jésus-Christ, non en la façon <strong>de</strong>s autresmères, en les produisant <strong>de</strong> ses entrailles, mais en les tirant <strong>de</strong> <strong>de</strong>hors pour les recevoir dans sesentrailles en se les incorporant à elle-même, et en elle au Saint-Esprit qui l'anime, et par leSaint-Esprit au Fils qui nous l'a donné par son souffle, et par le Fils au Père qui l'a envoyé; afinque notre société soit en Dieu et avec Dieu Père, Fils et Saint-Esprit, qui vit et règne aux siècles<strong>de</strong>s siècles en unité parfaite et indivisible, Amen. De là vous pouvez entendre comment lesévêques et comment le Pape sont les époux féconds <strong>de</strong> l'Eglise, chacun selon sa mesure.Association <strong>Notre</strong> <strong>Dame</strong> <strong>de</strong> Chrétienté
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