Etats généraux de l'enseignement du français en Afrique ...

LES ÉTATS GÉNÉRAUX DE L’ENSEIGNEMENT DU FRANÇAIS EN AFRIQUE SUBSAHARIENNE FRANCOPHONEPropositions des participants aux États généraux de l’enseignementdu français en Afrique subsaharienne francophone1. Mettre en place au sein de l’AIF, une agence d’exécution des recommandations desÉtats généraux de l’enseignement du français en Afrique subsahariennefrancophone, afin que ses assises aboutissent à des programmes de développementconcrets.2. Rappeler aux bailleurs de fonds, et particulièrement à la France, la nécessité d’unappui aux initiatives locales et aux programmes nationaux et régionauxd’amélioration de l’enseignement et, notamment, d’apprentissage du français enAfrique voire francophone.CHANGER LES DISCOURS3. Changer de discours sur la langue française : plus de discours sur les vertuscivilisatrices de la langue et de la culture françaises.4. Éviter de chanter les vertus de la langue maternelle à un peuple qui a déjà été «francisé ».5. Le discours sur l’amour de la langue française connaît ses limites, surtout s’agissantdes Africains qui, par amour pour la langue française et pour la France, peuplent lesrues de Paris !6. Le français, langue de développement : ce discours a aussi ses limites, car beaucouptrop de peuples francophones vivent dans l’extrême pauvreté.7. Adapter le discours sur les langues africaines, en conséquence.8. Convaincre les Africains qu’ils peuvent se développer par le biais de leurs langues.9. Le terme « langues partenaires » ne doit pas s’arrêter aux mots. Il faut aller jusqu’auxactes, c’est-à-dire outiller les langues africaines pour en faire des instruments dedéveloppement.LIBREVILLE (GABON), 17 AU 20 MARS 2003161