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Etats généraux de l'enseignement du français en Afrique ...

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LES ÉTATS GÉNÉRAUX DE L’ENSEIGNEMENT DU FRANÇAIS EN AFRIQUE SUBSAHARIENNE FRANCOPHONEpour ce qu’ils sont <strong>en</strong> eux-mêmes sans plus se référer, dans une approche référ<strong>en</strong>tielle,à la norme hexagonale. Ce traitem<strong>en</strong>t différ<strong>en</strong>tiel <strong>de</strong>s particularismes linguistiquesafricains présuppose, <strong>en</strong> représ<strong>en</strong>tation, l’exist<strong>en</strong>ce d’une norme référ<strong>en</strong>tielle (la normehexagonale) qui légitime tous les autres usages <strong>du</strong> français <strong>en</strong> Francophonie. Il convi<strong>en</strong>td’abor<strong>de</strong>r la langue française dans sa globalité, <strong>en</strong> tant que li<strong>en</strong> linguistique <strong>de</strong>formulation et <strong>de</strong> reconnaissance <strong>de</strong>s i<strong>de</strong>ntités francophones spécifiques, et parmilesquelles, les i<strong>de</strong>ntités africaines.C’est par là que nous pourrions bâtir, <strong>en</strong> Francophonie, une logique gagnante pour ledéveloppem<strong>en</strong>t <strong>du</strong> français.vvvVERS UNE REFONDATION DE L’ÉCOLE AFRICAINEParce que le français est langue <strong>de</strong> scolarisation, il influe directem<strong>en</strong>t sur le systèmeglobal d’é<strong>du</strong>cation <strong>de</strong> formation. Une crise d’<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>t <strong>du</strong> français <strong>de</strong>vi<strong>en</strong>tautomatiquem<strong>en</strong>t la crise <strong>du</strong> système é<strong>du</strong>catif touchant ses missions, ses pratiquesméthodologiques et ses projections. Aussi, n’est-il pas surpr<strong>en</strong>ant qu’une réflexionamorcée dans le s<strong>en</strong>s d’une rénovation <strong>de</strong> l’<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>t <strong>du</strong>/et <strong>en</strong> français con<strong>du</strong>ise àune exig<strong>en</strong>ce <strong>de</strong> refondation <strong>de</strong> l’école africaine.L’école africaine a déjà été au c<strong>en</strong>tre <strong>de</strong> diverses stratégies. Beaucoup <strong>de</strong> p<strong>en</strong>seurs,d’é<strong>du</strong>cateurs et <strong>de</strong> responsables politiques ont conclu à son échec puisque les missionsdécrites pour elle à la confér<strong>en</strong>ce d’Addis-Abéba <strong>en</strong> 1961 n’ont pas été globalem<strong>en</strong>tréalisées. Elle est structurellem<strong>en</strong>t décalée par rapport à la société actuelle, et c’estpourquoi elle prépare mal à la vie, à l’insertion socioprofessionnelle <strong>en</strong> ne t<strong>en</strong>ant pascompte <strong>de</strong>s conditions et <strong>de</strong>s possibilités d’employabilité.L’école, pour ma part, dans son acceptation générique, a rempli parfaitem<strong>en</strong>t sesmissions dans nos pays. Elle a donné aux pays africains francophones <strong>de</strong>s cadres, au<strong>de</strong>là<strong>de</strong> leurs qualités et défauts, ont structuré nos appareils étatiques et ont, par leursactions leur patriotisme conféré <strong>du</strong> s<strong>en</strong>s à nos vies politiques. Puis, vint le temps <strong>de</strong>scrises économiques et <strong>de</strong>s ajustem<strong>en</strong>ts structurels inaugurant une autre culture <strong>de</strong>gestion dans un contexte marqué par le dés<strong>en</strong>gagem<strong>en</strong>t <strong>de</strong> l’État par rapport à certaines<strong>de</strong> ses missions régali<strong>en</strong>nes.Le jugem<strong>en</strong>t, pour ma part, est sévère, et probablem<strong>en</strong>t injuste. On <strong>de</strong>man<strong>de</strong>aujourd’hui à notre école <strong>de</strong> réussir une mutation historique à laquelle on ne l’a passuffisamm<strong>en</strong>t préparée par une politique <strong>de</strong> refondation <strong>de</strong> ses mandats, <strong>de</strong> sespratiques <strong>de</strong> formation et <strong>de</strong> ses instrum<strong>en</strong>ts d’évaluation. La question fondam<strong>en</strong>talequi se pose, aujourd’hui, telle qu’à la vérité je la s<strong>en</strong>s à partir <strong>de</strong> ma position <strong>de</strong>gestionnaire <strong>du</strong> système <strong>de</strong> formation universitaire est la suivante :Comm<strong>en</strong>t r<strong>en</strong>dre viable et crédible une école, une Université africaine <strong>de</strong> masse dans uncontexte <strong>de</strong> pauvreté <strong>en</strong>démique ?54LIBREVILLE (GABON), 17 AU 20 MARS 2003

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