Etats généraux de l'enseignement du français en Afrique ...

LES ÉTATS GÉNÉRAUX DE L’ENSEIGNEMENT DU FRANÇAIS EN AFRIQUE SUBSAHARIENNE FRANCOPHONECérémonie de clôtureMadame Michèle GENDREAU-MASSALOUXRecteur de l’Agence universitaire de la FrancophonieC’est un grand plaisir pour moi, au terme de ces États généraux de l’enseignement dufrançais en Afrique subsaharienne francophone, de participer avec vous à cettecérémonie qui est l’aboutissement de votre rencontre, mais le mot de clôture ne meparaît pas correspondre exactement à la circonstance de ce matin. Si je devais donner untitre à la dernière séance d’une semaine si féconde, je préférerais utiliser trait d’union.Il faut parler d’union car après la synthèse rigoureuse et complète qui vient d’êtredonnée, et qui restitue la couleur exacte des débats intenses qui nous ont réunis grâce àl’hospitalité généreuse prodiguée par les autorités du Gabon, mon propos ne peut querecueillir les échos d’un travail fait en commun, et relier les points forts d’une réflexionen prise sur le présent et sur le passé, mais résolument tournée vers l’avenir. Ce proposne peut pas être un propos final.Ce qui s’ouvre devant nous, ce sont des perspectives pour l’évolution des systèmeséducatifs en Afrique, en particulier les réformes nécessaires concernant les langues et lalangue française dans l’ensemble des langues. Ces changements seront tracés par lesplus hautes autorités, le président de la Conférence des Ministres de l’Éducation,entouré des Ministres de l’éducation de la Conférence des Ministres de l’Éducationd’Afrique, le Secrétaire général de la Francophonie et l’Organisation internationale de laFrancophonie, le Chef de l’État du Gabon. Cette cérémonie préface en quelque sorte laprise en charge politique des propositions formulées au cours de ces journées. Ellesignale un commencement qui marque, me semble-t-il, un nouveau départ de l’histoirede l’éducation en Afrique. Avec vous et grâce à vous, ce moment ouvre une étapenouvelle dans le processus de transformation de l’éducation en Afrique. Cet événement,qui advient alors qu’ailleurs pour nos contemporains c’est la guerre, est ici un momentheureux et solidaire, et j’espère qu’il fait un peu contrepoids aux événementsdramatiques qui se passent en d’autres lieux. Il a été rendu possible non seulementgrâce à tous ceux qui sont intervenus dans ces rencontres, mais du fait de l’expériencede chacun, qu’il soit témoin ou acteur de la transmission de la langue française enAfrique, ou encore porte-parole des questions que posent son statut, ses supports, lesméthodes de son apprentissage, les attitudes qu’engendre sa présence, subie ousouhaitée, dans les systèmes éducatifs et dans les consciences, collectives ouLIBREVILLE (GABON), 17 AU 20 MARS 200381