Etats généraux de l'enseignement du français en Afrique ...

LES ÉTATS GÉNÉRAUX DE L’ENSEIGNEMENT DU FRANÇAIS EN AFRIQUE SUBSAHARIENNE FRANCOPHONEMais comment oublier « les travailleurs de l’ombre » dans les institutions partenairescomme au sein de la Fédération internationale des professeurs de français, qui ontassumé pour une large part la lourde tâche d’une organisation comme celle qui nouspermet de nous retrouver ici aujourd’hui. Je ne puis nommer tous ceux d’entre eux quidepuis plus de deux ans ont pris une part essentielle non seulement à la préparationmatérielle de cette rencontre mais aussi à la mise en place des travaux : je pense à PierreDumont, Bonaventure Mvé-Ondo, Marc Cheymol, Samir Marzouki, FabienneLallement, Martine Defontaine, Félix-Nicodème Bikoï, Michèle Marcadier, DominiqueGirault, Dominique Martineau pour TV5… et j’en oublie sûrement.Enfin devant les professeurs de français de tous niveaux venus de plus de cinquante payspour participer à ces États généraux, devant les éminentes personnalités qui nous ontfait l’honneur de nous rejoindre pour cette séance inaugurale, comment ne pas évoquerla mémoire de notre collaborateur, le regretté et trop vite disparu Vice-président de laFIPF, Michel Le Bouffant, et l’émotion qu’il eût éprouvée de voir rassemblés desenseignants si éloignés par la distance, mais si proches par leur vocation. À lui qui l’undes premiers s’enthousiasma pour ce projet, je propose que nous dédiions ensembleune pensée.Monsieur le Président de la République,Excellences, Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs,De toutes les crises que traverse l’Afrique francophone subsaharienne, il en est une quisemble passer inaperçue, mais qui pourtant se vit au quotidien : il s’agit de la crise de lalangue française, de son enseignement, de son apprentissage.L’idée d’organiser les États généraux de l’enseignement du français en Afriquesubsaharienne est née au sein de l’Association des Professeurs de français d’Afrique etde l’océan Indien du constat que tout allait mal dans l’enseignement et l’apprentissagedu français en Afrique francophone : classes pléthoriques, programmes mal adaptés auxbesoins des pays, formation des enseignants inexistente ou bâclée, disparition presquetotale des manuels scolaires des salles de classe, très fort taux de déperdition scolaire,méthodes d’enseignement sclérosées, personnel enseignant « très mal dans leur peau. »Ce constat accablant de la lente dégradation de l’enseignement du français en Afriquefrancophone se double de celui de l’impuissance apparente des gouvernements àrésoudre ces dysfonctionnements liés aux effets antagonistes de l’explosiondémographique et de la crise économique.Lorsqu’en janvier 2001, le Bureau exécutif de la FIPF rencontre les experts de l’Agenceintergouvernementale de la Francophonie pour leur faire part des inquiétudes desenseignants et des parents, il trouve un écho favorable auprès de ses interlocuteurs quidès lors mobilisent tous les moyens intellectuels, financiers et matériels, pour réaliser cebeau projet : les États généraux de l’enseignement du français.Le thème est choisi : « Enseigner , apprendre le français ; apprendre, enseigner enfrançais dans un contexte multilingue ».28LIBREVILLE (GABON), 17 AU 20 MARS 2003