Etats généraux de l'enseignement du français en Afrique ...

LES ÉTATS GÉNÉRAUX DE L’ENSEIGNEMENT DU FRANÇAIS EN AFRIQUE SUBSAHARIENNE FRANCOPHONEl’enseignement, le recul indispensable de l’analyste ; ils ont la vision prospective duchercheur. Dans ce domaine également, le monde universitaire constitue uneimportante force de proposition et d’innovation.Les Politiques, réunis par notre Agence et la Confémen, c’est-à-dire les Ministres del’éducation qui sont écartelés, sans cesse, entre leur ambition d’un vrai projetpédagogique pour l’État, l’interpellation légitime des élèves, des parents, desenseignants et la réalité dramatique des moyens disponibles.L’éducation est, sans doute, le secteur où le « double langage des OrganisationsInternationales de financement est aujourd’hui le plus insupportable !Difficile notre projet mais ambitieux, peut-être même utopique, puisqu’en quatre joursseulement nous voulons faire le point, réaliser des inventaires, proposer des pistes,dégager des propositions et, surtout, décider des actions !Ambitieux et difficile, aussi, par cette démarche qui consiste à mettre autour d’unemême table les responsables politiques et la société civile. Et je me réjouis, à cet égard,de saluer la présence du Comité syndical francophone de l’éducation et de la formation.Pour la Francophonie, cette méthode n’est pas nouvelle. À Bamako déjà, sur le sujetdélicat de la « Démocratie et des Droits de l’Homme », nous avons réuni dans une mêmeapproche tous les acteurs animés de l’idéal démocratique et avons élaboré ensemble «la Déclaration de Bamako » qui constitue, aujourd’hui, notre référence commune.Monsieur le Premier Ministre,Mesdames et Messieurs,J’ai le sentiment que l’intitulé de notre rencontre est peut être réductif eu égard àl’importance des sujets qui, finalement, seront traités.Non, notre rencontre n’est pas banale et notre tribune n’est pas une tribune seconde !Nous sommes ici au cœur de réflexions profondément politiques et philosophiques.Les travaux préparatoires ont mis en évidence beaucoup de points importants : toutd’abord l’importance de l’apprentissage de la langue comme base d’acquisition detoutes les disciplines. Parce qu’on maîtrise bien la langue, on peut mieux apprendre lagéographie, l’histoire, les sciences…C’est la raison pour laquelle, notre Agence intergouvernementale a développé denombreux projets qui touchent à l’acquisition des langues, en partenariat avec laConfémen, l’Agence universitaire, la Fédération internationale des professeurs defrançais.En resituant la problématique de la langue dans l’ensemble de la réflexion surl’enseignement, les États généraux apporteront, donc, une contribution essentielle à lamobilisation mondiale sur l’amélioration des politiques d’éducation.LIBREVILLE (GABON), 17 AU 20 MARS 200333