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Etats généraux de l'enseignement du français en Afrique ...

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LES ÉTATS GÉNÉRAUX DE L’ENSEIGNEMENT DU FRANÇAIS EN AFRIQUE SUBSAHARIENNE FRANCOPHONEQuelles pratiques didactiques <strong>en</strong> français ?La réflexion sur le cadre institutionnel ne peut être séparée <strong>de</strong>s interrogationsdidactiques. La question <strong>de</strong>s pratiques d’<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>t <strong>du</strong> français, déjà évoquée lors<strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux journées précé<strong>de</strong>ntes, est donc rev<strong>en</strong>ue <strong>en</strong> force au travers <strong>de</strong> troisproblématiques :nPlusieurs contributions montr<strong>en</strong>t que trop souv<strong>en</strong>t le chantier <strong>de</strong>s programmesd’<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>t/curricula d’appr<strong>en</strong>tissage est <strong>en</strong>core <strong>en</strong> cours, voire n’a pas étéouvert ;n Naturellem<strong>en</strong>t, beaucoup reste à faire dans le cas <strong>de</strong>s pédagogies dites converg<strong>en</strong>tes ;mais il <strong>en</strong> va <strong>de</strong> même dans les situations plus classiques <strong>de</strong> français langue secon<strong>de</strong>.nLes exig<strong>en</strong>ces programmatiques apparaiss<strong>en</strong>t souv<strong>en</strong>t décalées par rapport auxmissions que l’école se fixe <strong>en</strong> matière <strong>de</strong> maîtrise comme <strong>de</strong> profil <strong>de</strong> sortie <strong>de</strong>sélèves. Les programmes témoign<strong>en</strong>t parfois plus d’un académisme que d’uneréflexion sur le rôle <strong>du</strong> français pour les élèves et dans la société. Quand touss’accor<strong>de</strong>nt à dire qu’il est important d’appr<strong>en</strong>dre aux élèves à communiquer <strong>en</strong>français, comm<strong>en</strong>t compr<strong>en</strong>dre que les objectifs soi<strong>en</strong>t si détaillés <strong>en</strong> grammairemais si discrets <strong>en</strong> expression écrite et orale, et même parfois muets <strong>en</strong>compréh<strong>en</strong>sion orale ?Si beaucoup reste à faire <strong>en</strong> termes <strong>de</strong> programmes ou <strong>de</strong> curricula, plusieurscontributions ont apporté <strong>de</strong>s pistes concrètes concernant les pratiques pédagogiques àprivilégier.Des pratiques que l’on pourrait dire non conv<strong>en</strong>tionnelles se développ<strong>en</strong>t, quis’appui<strong>en</strong>t sur <strong>de</strong>s pratiques culturelles populaires : ici le théâtre, là la chanson, ailleursla ban<strong>de</strong> <strong>de</strong>ssinée. C’est assurém<strong>en</strong>t un moy<strong>en</strong> pour ancrer la didactique <strong>du</strong> françaisdans une optique résolum<strong>en</strong>t communicative qui ne pr<strong>en</strong>ne pas à rebours, comme on asouv<strong>en</strong>t pu le regretter, les mo<strong>de</strong>s <strong>de</strong> communication traditionnels africains.On ne pouvait traiter <strong>de</strong> pratiques pédagogiques innovantes sans évoquer Internet et lesNTIC, ce qu’ont fait plusieurs contributeurs. Leur usage pose nombre <strong>de</strong> problèmes, àcomm<strong>en</strong>cer par ceux d’ordre matériel (équipem<strong>en</strong>t, alim<strong>en</strong>tation électrique). Mais au<strong>de</strong>là,ce sont <strong>de</strong>s obstacles culturels qu’il faut p<strong>en</strong>ser pour faire <strong>de</strong> ces nouvellestechnologies <strong>de</strong>s outils d’<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>t <strong>du</strong>/<strong>en</strong> français : <strong>du</strong> côté <strong>de</strong>s élèves d’abord, pourlesquels le mon<strong>de</strong> virtuel d’Internet est sans rapport avec le quotidi<strong>en</strong> – comm<strong>en</strong>t leperçoiv<strong>en</strong>t-ils, se l’appropri<strong>en</strong>t-ils ? – <strong>du</strong> côté <strong>de</strong>s <strong>en</strong>seignants <strong>en</strong>suite qui manifest<strong>en</strong>tsouv<strong>en</strong>t <strong>de</strong>s réactions d’inquiétu<strong>de</strong> pouvant aller jusqu’au rejet.Le <strong>de</strong>rnier axe <strong>de</strong> réflexion sur les pratiques <strong>de</strong> classe a concerné l’évaluation et lacertification. La certification fonctionne comme la clé <strong>de</strong> voûte d’un système. C’est verselle que sont finalisés tous les r<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>ts. Des problèmes exist<strong>en</strong>t quand la formeest inadaptée, c’est-à-dire quand les compét<strong>en</strong>ces évaluées par l’exam<strong>en</strong> ne sont pas74LIBREVILLE (GABON), 17 AU 20 MARS 2003

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