LES ÉTATS GÉNÉRAUX DE L’ENSEIGNEMENT DU FRANÇAIS EN AFRIQUE SUBSAHARIENNE FRANCOPHONEL’<strong>en</strong>seignant doit constamm<strong>en</strong>t se mettre à jour pour être à l’aise dans son<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>t et pour captiver son jeune auditoire.« Il faut conclure », disait toujours S<strong>en</strong>ghor.Nous allons vous ai<strong>de</strong>r matériellem<strong>en</strong>t, bi<strong>en</strong> sûr, mais surtout moralem<strong>en</strong>t etpolitiquem<strong>en</strong>t. Les institutions francophones se veul<strong>en</strong>t l’interface <strong>en</strong>tre l’école et vosautorités, d’une part, <strong>en</strong>tre l’école et les part<strong>en</strong>aires au développem<strong>en</strong>t, <strong>de</strong> l’autre.L’é<strong>du</strong>cation et l’<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>t sont prioritaires pour le développem<strong>en</strong>t ; ils le sont aussi<strong>en</strong> Francophonie. L’AIF va r<strong>en</strong>forcer ses moy<strong>en</strong>s pour mieux appuyer ces politiquesd’é<strong>du</strong>cation. Et nous faisons confiance dans ce domaine à l’expéri<strong>en</strong>ce <strong>de</strong> l’Ag<strong>en</strong>ceuniversitaire <strong>de</strong> la Francophonie (AUF) et à celle <strong>de</strong> la Confém<strong>en</strong>. À l’expertise aussi <strong>de</strong>la Fédération internationale <strong>de</strong>s professeurs <strong>de</strong> français (FIPF), à celle <strong>de</strong> l’Alliancefrançaise, <strong>de</strong>s ONG et <strong>de</strong>s OING. Quant aux États membres <strong>de</strong> l’Organisationinternationale <strong>de</strong> la Francophonie (OIF), ce sont les principaux intéressés. En acceptant<strong>de</strong> refon<strong>de</strong>r les systèmes é<strong>du</strong>catifs, ils <strong>de</strong>vront adapter les budgets, généralem<strong>en</strong>timportants, consacrés à l’é<strong>du</strong>cation et à l’<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>t.Notre richesse <strong>en</strong> Francophonie, ce sont nos ressources humaines. Nos programmesfont tous appel à l’intellig<strong>en</strong>ce, à la compét<strong>en</strong>ce, à la créativité. La formation estess<strong>en</strong>tielle dans tous les domaines <strong>de</strong> la vie, <strong>de</strong> la vie active, <strong>de</strong> la vie professionnelle.Elle concerne tous nos objectifs qu’il s’agisse <strong>de</strong> la langue française, <strong>de</strong> la culture, <strong>de</strong> lacommunication, <strong>de</strong> l’économie, <strong>de</strong> la démocratie, <strong>de</strong>s libertés <strong>de</strong>s droits <strong>de</strong> l’Homme et<strong>de</strong> la paix. Nos pays, nos sociétés ont besoin <strong>de</strong> femmes et d’hommes compét<strong>en</strong>ts danstous ces domaines. Le Forum mondial <strong>de</strong> Dakar, <strong>en</strong> l’an 2000, a fixé l’objectif d’uneé<strong>du</strong>cation pour tous <strong>en</strong> 2015. La réunion <strong>de</strong> la Confém<strong>en</strong> à Ougadougou <strong>en</strong> 2002 aadopté un cadre d’action qui correspond <strong>en</strong> tous points à ces ori<strong>en</strong>tations.Vos États généraux vont <strong>en</strong> pro<strong>du</strong>ire d’autres dans l’espace francophone. Il sera utile <strong>de</strong>faire, sur le même sujet, un travail semblable.Vous avez <strong>en</strong> charge l’av<strong>en</strong>ir <strong>de</strong> vos pays qui est celui, au plan <strong>de</strong> la langue, d’uneFrancophonie diverse « dont le seul principe incontestable sur lequel elle repose estl’usage <strong>de</strong> la langue française ».90LIBREVILLE (GABON), 17 AU 20 MARS 2003
LES ÉTATS GÉNÉRAUX DE L’ENSEIGNEMENT DU FRANÇAIS EN AFRIQUE SUBSAHARIENNE FRANCOPHONECérémonie <strong>de</strong> clôtureS.E. El Hadj Omar BONGOPrési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la République <strong>du</strong> GabonMonsieur le Secrétaire général <strong>de</strong> l'Organisation internationale <strong>de</strong> la Francophonie,Monsieur l'Administrateur général <strong>de</strong> l'Ag<strong>en</strong>ce intergouvernem<strong>en</strong>tale <strong>de</strong> laFrancophonie,Mesdames et Messieurs les Ministres,Excell<strong>en</strong>ces,Mesdames, Messieurs,Durant trois jours, vous aurez fait <strong>de</strong> Libreville la capitale <strong>de</strong> la Francophonie.En effet, au terme <strong>de</strong>s États généraux sur l’Enseignem<strong>en</strong>t <strong>du</strong> français <strong>en</strong> <strong>Afrique</strong> au sud<strong>du</strong> Sahara, nous célébrons aujourd'hui la 33 e Journée internationale <strong>de</strong> la Francophonie.Ces activités s'inscriv<strong>en</strong>t dans notre volonté <strong>en</strong> vue <strong>de</strong> r<strong>en</strong>forcer le rôle <strong>de</strong> laFrancophonie.Je saisis la prés<strong>en</strong>te opportunité pour vous féliciter <strong>de</strong> la pertin<strong>en</strong>ce <strong>de</strong>s conclusionsauxquelles vous avez abouti.À Libreville se sont exprimées, une fois <strong>de</strong> plus, les ambitions <strong>de</strong> la Francophonie dontnous voulons le respect et le rayonnem<strong>en</strong>t dans les organisations internationales.Le français doit <strong>de</strong>v<strong>en</strong>ir, au <strong>de</strong>meurant, un important outil <strong>de</strong> dialogue et <strong>de</strong>communication au service <strong>de</strong> la paix, <strong>de</strong> la démocratie, <strong>de</strong>s droits <strong>de</strong> l'homme, <strong>de</strong> labonne gouvernance et <strong>du</strong> développem<strong>en</strong>t <strong>du</strong>rable.Il doit retrouver aussi, pleinem<strong>en</strong>t, le rôle d'outil, <strong>de</strong> transmission, <strong>de</strong> mo<strong>de</strong>s <strong>de</strong> p<strong>en</strong>seret <strong>de</strong> cultures diversifiées.Et nous ne <strong>de</strong>vons pas perdre <strong>de</strong> vue que notre Organisation doit toujours être un espacedynamique <strong>de</strong> solidarité et <strong>de</strong> partage.LIBREVILLE (GABON), 17 AU 20 MARS 200391