Etats généraux de l'enseignement du français en Afrique ...

LES ÉTATS GÉNÉRAUX DE L’ENSEIGNEMENT DU FRANÇAIS EN AFRIQUE SUBSAHARIENNE FRANCOPHONEfrançais, trait d’union non seulement au sein de nos communautés nationales etafricaines mais aussi trait d’union de l'espace francophone.Il est important de dire combien tous ici sommes riches de nos langues et parconséquent de nos identités multiples.Dans nos systèmes éducatifs, le français cohabite avec des langues partenaires et lesétudes tendent à établir un lien de causalité entre le choix de la langue d’enseignement,la qualité des apprentissages et l’efficacité interne.Mesdames et Messieurs, les délégués,Notre pays, le Gabon a compris toute l’importance de cette question. Il est de ceux qui,aujourd'hui en Afrique, attachent une importance capitale à la rénovation ou à lareconstruction des curricula à partir de l’école de base.Pour nous, l'idée de curricula cadre avec la volonté de mettre à plat ou à découvert lesvues qui orientent la décision ou la structuration de l’école à travers les programmes etles horaires. En effet, parler de curriculum, c'est aussi regarder la compétence acquise àl'école. Cette compétence doit permettre à l'élève de résoudre des situations-problèmesde vie, en tenant compte de son environnement.Dans cette perspective, pour asseoir les compétences essentielles à l'enseignement dufrançais et en français, nous nous sommes résolument engagés dans la conception denouveaux auxiliaires didactiques tels que les manuels scolaires.À cet égard, il convient ici de rendre un hommage appuyé à monsieur le Président de laRépublique, Son Excellence El Hadj Omar Bongo, qui, dans un souci d’équité, a décidéd'accorder à tous nos élèves de l’école de base des manuels scolaires indispensables àleur formation.Mesdames et Messieurs les délégués,Distingués invités,Mesdames et Messieurs,L'enseignement du français et en français soulève plus d’une question :Comment, dans une langue étrangère, fût-elle le français, éveiller l’esprit de nos enfantsparlant des langues maternelles différentes et favoriser l'épanouissement de leurspotentialités linguistiques, intellectuelles et affectives ?Comment garantir dans de telles conditions « l’usage de la langue française et de noslangues maternelles » ?n Ne risque t-on pas de perdre, à la longue, l’essence même de nos identités culturellessi une solution n’est pas trouvée ?n Que se passe t-il réellement dans cet attelage « français et langues maternelles » ?LIBREVILLE (GABON), 17 AU 20 MARS 200339