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Etats généraux de l'enseignement du français en Afrique ...

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LES ÉTATS GÉNÉRAUX DE L’ENSEIGNEMENT DU FRANÇAIS EN AFRIQUE SUBSAHARIENNE FRANCOPHONEP<strong>en</strong>dant <strong>de</strong>ux années, au terme d’un long et fécond dialogue, à travers les r<strong>en</strong>contresnationales et les réunions régionales, se sont définies les différ<strong>en</strong>tes déclinaisons <strong>du</strong>thème général et les schémas <strong>de</strong>s travaux dont la phase finale s’ouvre aujourd’hui.Excell<strong>en</strong>ce, Mesdames, Mes<strong>de</strong>moiselles, Messieurs,Bi<strong>en</strong> que je ne veuille pas ici me substituer aux spécialistes <strong>de</strong> l’<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>t <strong>de</strong> lalangue française que vous êtes pour la plupart, il m’apparaît nécessaire <strong>de</strong> souligner <strong>en</strong>quelques mots l’importance <strong>de</strong> ces assises et <strong>de</strong> la thématique choisie.La recherche fondam<strong>en</strong>tale <strong>en</strong> sci<strong>en</strong>ce <strong>de</strong> l’é<strong>du</strong>cation, <strong>en</strong> déplaçant son intérêt <strong>de</strong> lalangue considérée comme un système à la langue considérée comme lieu d’interactions<strong>en</strong>tre ses structures internes et son <strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t socio-culturel, et <strong>en</strong> ouvrant parmid’autres la question <strong>de</strong> légitimité <strong>de</strong>s différ<strong>en</strong>tes réalisations <strong>du</strong> français parfois dans unmême pays, a mis <strong>en</strong> lumière la complexité <strong>de</strong> la tâche <strong>de</strong> l’<strong>en</strong>seignant <strong>de</strong> françaisaujourd’hui.Le rapport <strong>en</strong>tre le français et les langues nationales et plus précisém<strong>en</strong>t, le problème <strong>de</strong>la cohabitation <strong>du</strong> français avec ces langues vi<strong>en</strong>t <strong>en</strong>core compliquer la situation <strong>de</strong>l’<strong>en</strong>seignant africain, dans la mesure où la norme scolaire qu’il est s<strong>en</strong>sé protéger, lesspécialistes l’ont démontré, cè<strong>de</strong> toujours invariablem<strong>en</strong>t <strong>de</strong>vant la pression irrésistible<strong>du</strong> substrat linguistique. Alors, quel français <strong>en</strong>seigner ? À cette question s’ajoute uneautre qui relève parfois d’un débat politique et d’une quête i<strong>de</strong>ntitaire : quelles languespour le développem<strong>en</strong>t <strong>de</strong> l’<strong>Afrique</strong> francophone ?Idéalem<strong>en</strong>t aussi, convi<strong>en</strong>drait-il <strong>de</strong> ne pas oublier les autres parties <strong>du</strong> contin<strong>en</strong>tafricain, car l’addition <strong>de</strong> ces diverses réalités fournit à n’<strong>en</strong> point donner un fertileterreau pour la langue française, à condition bi<strong>en</strong> sûr, que celle-ci s’insèrejudicieusem<strong>en</strong>t dans le cadre plus général <strong>du</strong> développem<strong>en</strong>t harmonieux <strong>de</strong>sindivi<strong>du</strong>s, <strong>de</strong> leur langue d’origine et <strong>de</strong>s États dont ils font partie. Il y va <strong>de</strong> la place <strong>du</strong>français sur la scène internationale et <strong>de</strong> l'av<strong>en</strong>ir <strong>de</strong> l'<strong>Afrique</strong>.La diversification <strong>de</strong>s tâches et <strong>de</strong>s compét<strong>en</strong>ces qu’implique pour chaque <strong>en</strong>seignantl’<strong>en</strong>semble <strong>de</strong> ces perspectives requiert la mise <strong>en</strong> place d’institutions <strong>de</strong> souti<strong>en</strong>, <strong>de</strong>dialogue, d’expérim<strong>en</strong>tation, <strong>en</strong> un mot l’organisation d’une véritable formationperman<strong>en</strong>te <strong>de</strong> l’<strong>en</strong>seignant. Je me rejouis donc que les prés<strong>en</strong>ts États générauxvi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t r<strong>en</strong>forcer la conviction initiale et statutaire <strong>de</strong> la FIPF sur l’utilité <strong>de</strong>sr<strong>en</strong>contres <strong>en</strong>tre professeurs <strong>de</strong> français <strong>de</strong> toutes les situations. Je ne doute pas <strong>de</strong>l’imm<strong>en</strong>se bénéfice <strong>de</strong> ces États généraux tant pour l’épanouissem<strong>en</strong>t personnel <strong>de</strong>sparticipants que pour l’évolution <strong>de</strong>s programmes, <strong>de</strong>s cont<strong>en</strong>us, et <strong>de</strong>s métho<strong>de</strong>sd’<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>t <strong>du</strong> français.Au terme <strong>de</strong> cette manifestation <strong>de</strong>vront être avancées <strong>de</strong>s propositions d’objectifs àmettre <strong>en</strong> œuvre ainsi que les moy<strong>en</strong>s pour les atteindre. Sans nier le versant sci<strong>en</strong>tifique<strong>de</strong> cette r<strong>en</strong>contre, il faut insister sur son aspect politique au s<strong>en</strong>s étymologique et leplus noble <strong>du</strong> terme.LIBREVILLE (GABON), 17 AU 20 MARS 200329

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