Etats généraux de l'enseignement du français en Afrique ...

LES ÉTATS GÉNÉRAUX DE L’ENSEIGNEMENT DU FRANÇAIS EN AFRIQUE SUBSAHARIENNE FRANCOPHONELa connaissance du « quoi enseigner » ne suffit pas : la didactique permet de se poser lesquestions du pourquoi et du comment. Et elle apporte des réponses.Formation initiale, formation continue, formation continuée. Mais on ne peut traiter deformation des maîtres en se cantonnant aux institutions de formation initiale. Certainsenseignants de français ne sont jamais allés à l’Université, ni même dans un institut deformation. Quant à ceux qui en sont sortis, peut-on considérer qu’ils sont armés pour lavie ? Bien évidemment, non.Il ressort de ces États généraux que la question de la formation continue est crucialepour la santé des systèmes éducatifs. Pourtant, dans la plupart des pays, les structuressont peu nombreuses, les conseillers pédagogiques rares. À défaut de multiplier lesconseillers pédagogiques, sans doute faut-il créer des centres de ressources permettantl’autoformation des enseignants, comme le Pôle régional de formation continuée deSaint-Louis (Sénégal) dont la philosophie est de produire des ressourcesd’autoformation.Le but est de rendre le formateur autonome afin que celui-ci prenne en charge sonsprocessus de formation. Développer l’offre de formation continue donc mais tendre versune formation continuée, vers le développement de l’autoformation, moins coûteuse,plus réaliste donc : tel est un des enjeux.Quatrième journéeVers une vision africaine de l’écoleL’éducation de baseLes participants aux États généraux de Libreville ont réaffirmé, à l’occasion de lapremière table ronde consacrée à l’émergence d’une vision africaine de l’école, le bienfondédu concept de « langues partenaires » se traduisant, au niveau des systèmeséducatifs, par une volonté de voir se mettre en place une vraie articulation entre langues,cultures et enseignement. Ils ont souligné la nécessité de privilégier la diversitélinguistique et culturelle au sein des systèmes éducatifs qui ont tout à gagner d’un pointde vue linguistique, pédagogique et didactique, à élaborer des stratégies éducativesincluant un bilinguisme fonctionnel.L’apprentissage du français pour l’insertion sociale et professionnelleLes participants aux États généraux ont tenu à souligner au cours de cette table rondel’urgente nécessité de nouer et, surtout de nourrir le dialogue entre professeurs defrançais et professeurs de l’Enseignement technique et de la formation professionnelle(ETFP) tous engagés, d’abord dans l’amélioration de maîtrise de la langue française.76LIBREVILLE (GABON), 17 AU 20 MARS 2003