Robert Cerruti, Les cinémas de Nyon des origines à nos jours

le Modern-Ciné propose son spectacle instructif et amusant. Leprogramme n'est pas publié, mais il est recommandé pour distraire aussiles enfants.Peu avant l’ouverture du cinématographe à l’hôtel Beau-Rivage, enseptembre 1912, une requête est lancée pour ouvrir un cinémapermanent dans notre cité. C’est M. Albert Rochat de Vouvry qui en faitla demande, mais la Municipalité repousse cette requête pour caused’inopportunité. Le Conseil d’Etat informe les autorités nyonnaises viaM. le Préfet que l’on ne peut pas empêcher M. Rochat de s’établir àNyon. M. le Préfet ajoute que les entreprises cinématographiques sontsoumises, dans l'intérêt de la sûreté publique & de la moralité, aucontrôle préalable de la police, et qu'il y a lieu de veiller à l'applicationde l'art. 73 de la loi sur la police du commerce, comme aussi à ce que lesspectacles offerts n'aient rien de contraire à la morale, n'aient trait nià la préparation, ni à l'exécution de crimes ou de délits, et à ce que lesenfants de moins de 16 ans n'y soient admis qu'accompagnés de leursparents ou tuteur 8 . M. Rochat, probablement échaudé par la réponse dela Municipalité, abandonne son projet d’établissement à Nyon.A l'ouverture du cinéma permanent de l’hôtel Beau-Rivage,le 5 octobre 1912, c'est M. Jaques-Otto Hofer de St. Gall qui s'occupede la projection et les annonces de presse sont libellées sous le nom deCinéma permanent.6. Cinéma permanent 9 .8ACN BLEU A-73, p. 465, 18 novembre 1912.9C.C., 27 octobre 1912.- 10 -