SPECTACLEDans <strong>nos</strong> cinémasCINEMA-JARDIN. Au café duNord gran<strong>de</strong> semaine d’ouverture. Tousles soirs en cas <strong>de</strong> beau temps, chacunpourra, tout en prenant le frais, sedélasser en contemplant un film <strong>de</strong>choix. Dès ce soir <strong>Les</strong> Ailes Brisées, avecVictor Francen et Alice Field.Pour corser ce magnifique programmeun film comique avec Fernan<strong>de</strong>l, et lesactualités.C.C., 27-28 juin 1936.Le programme débute avec « <strong>Les</strong> Ailes brisées », une comédiedramatique d'André Berthomieu (France, 1933), « Un père et un filssont amoureux d’une même femme » 151 . Le programme se poursuitjusqu’au 10 septembre avec <strong>de</strong>s films comme « L’Athlète incomplet » <strong>de</strong>Clau<strong>de</strong> Autant-Lara, (France, 1932) avec Douglas Fairbanks junior etJeannette Ferney, « Un étudiant écrit <strong>de</strong>s lettres passionnées à lareine <strong>de</strong>s étudiants. L’une d’elles parvient à sa <strong>de</strong>stinatrice » 152 . Estégalement présenté durant cette pério<strong>de</strong> «Triple Enigme » <strong>de</strong> MichaelCurtiz (USA, 1933), mettant en scène Philo Vance, détective amateurcréé par le romancier S.S. Van Dine et interprété par le très populaireWilliam Powell, « Un privé enquête sur la mort d’un industriel, prouveque son suici<strong>de</strong> est en réalité un meurtre, et découvre que <strong>de</strong>s agents<strong>de</strong> l’étranger se cachaient dans son entourage » 153 . Ces films sontprésentés chaque semaine du jeudi au dimanche dès 21h et par beautemps pour le prix unique <strong>de</strong> 75 centimes. Dès le 11 septembre 1936, lesséances reprennent au Faubourg. <strong>Les</strong> conditions d’hygiène et <strong>de</strong>sécurité laissent tou<strong>jours</strong> à désirer, comme le confirment les rapports<strong>de</strong> la Commission <strong>de</strong> salubrité. Le premier rapport traite <strong>de</strong> la question<strong>de</strong>s WC supplémentaires qu'il faut construire, le second, la Commissionrelève que ce cinéma ne répond pas aux exigences <strong>de</strong> l'arrêté du 4octobre 1927 et n'offre pas la sécurité nécessaire.Article 67 : Des cabinets d'aisances et <strong>de</strong>s urinoirs seront établisen nombre suffisant. Ils seront disposés <strong>de</strong> telle façon que le public etle personnel puissent aisément en faire usage. Ils seront entretenus151 C.G. 2003, p. 27.152 C.G. 2003, p. 82.153 D.M.F. 2000, p. 720.-104-
dans un état constant <strong>de</strong> propreté, éclairés, ventilés et aménagés <strong>de</strong>manière à ne dégager aucune o<strong>de</strong>ur 154 .Par sa lettre du 20 janvier 1937, le Département <strong>de</strong> Justice etPolice prévient qu'il a accordé à la Direction du Cinéma Faubourg, undélai <strong>de</strong> 3 mois échéant le 31 mars 1937 pour faire procé<strong>de</strong>r àl'exécution <strong>de</strong> travaux dont il donne la liste. L'établissement peutcontinuer à être exploité mais à la condition que les dits travauxn'ajoutent pas <strong>de</strong> risques nouveaux concernant les issues et la sécuritéen général. La Municipalité est chargée d'exercer une surveillance etd'intervenir au cas où une suspension momentanée <strong>de</strong>s représentationsparaîtrait nécessaire 155 .Comme on le voit, l’avenir du vieux cinéma s’assombrit <strong>de</strong> plus enplus et si <strong>de</strong>s mesures urgentes ne sont pas prises, sa survie estvraiment compromise. Ce cinéma, qui avait vu le jour en 1913 sous le nomquelque peu usurpé <strong>de</strong> « Mo<strong>de</strong>rne » et l’était peut-être en partie àl’époque, a beaucoup vieilli. Maintenant, il est vraiment hors normes. Le11 avril 1937, c’est un film du "genre fort", interdit aux jeunes Vaudoisen <strong>de</strong>ssous <strong>de</strong> 18 ans, « La Vampire <strong>de</strong> New York » (ou « Une femmediabolique », « The Notorious Sophie Lang », Ralph Murphy, USA,1934) qui illumine pour la <strong>de</strong>rnière fois l’écran du Faubourg. La semainesuivante, la publicité du cinéma Le Phare annonce que pour cause <strong>de</strong>transformation du cinéma Faubourg, les films <strong>de</strong> "genre fort" passeronttemporairement au Phare. Fausse information, la société financière quidétient les cinémas nyonnais renonce à investir dans l’établissement duFaubourg qui n’offre plus aucun intérêt. Finalement, et après toutes cespéripéties, la fermeture est irrémédiable. Pour la <strong>de</strong>uxième fois à<strong>Nyon</strong>, un cinéma disparaît pour <strong>de</strong>s raisons <strong>de</strong> sécurité, les mauvaisesconditions d’hygiène venant encore fortement aggraver le problème.<strong>Les</strong> locaux du défunt cinéma ont continué un bout <strong>de</strong> vie enaccueillant une société d’histoire, le Cercle d’étu<strong>de</strong>s nyonnais, dirigéavec beaucoup <strong>de</strong> compétences et <strong>de</strong> passion par l'historien Jean-RenéBory <strong>de</strong> 1950 à 1963. Là encore le parcours fut mouvementé pourtransformer les lieux afin qu’ils puissent être ouverts au public. De1965 à 1985, la société théâtrale la Dramatique, la Dram pour les<strong>Nyon</strong>nais, investit à son tour les lieux rebâptisés Théâtre <strong>de</strong> l’Escalieret le spectacle y régne avec beaucoup <strong>de</strong> succès et <strong>de</strong> diversité. « Dansla rue », spectacle poétique mis en scène par Danielle Dubois est à154 AVL. Recueil <strong>de</strong>s lois et décrets du canton <strong>de</strong> Vaud, article 67, 1927. Cote 1.432.155 ACN BLEU A-88, p. 380, 25 janvier 1937.-105-
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