Robert Cerruti, Les cinémas de Nyon des origines à nos jours

victimes se comptent par millions. Les établissements publics sontfermés et les cinématographes n'y échappent pas dès le mois de juillet.CHRONIQUE LOCALEAVISLa Municipalité de Nyon, vu les dispositions de l’article 1de l’arrêté du Conseil d’Etat du 19 juillet 1918,concernant certaines mesures à prendre contre la grippe,a décidé d’interdire dès ce jour, jusqu’à nouvel avis, sur leterritoire de la Commune, toutes assemblées publiquestelles que cultes, réunions, répétitions de Sociétés, fêtes,spectacles et représentations cinématographiques.Les infractions à cette décision seront punies conformémentaux dispositions de l’article 2 dudit arrêté.Nyon, 23 juillet 1918. MunicipalitéL’ordre était formel. Il n’y avait qu’à s’incliner. L’autoritémunicipale, en faisant appliquer l’arrêté du Conseild’Etat veut à tout prix étouffer la grippe perfide et épargnerainsi à notre population de nouvelles victimes.Quand au don national, chacun voudra y contribuer endéposant son offrande du 1 er août dans les troncs ou crousillesplacées ce jour-là sur les places publiques.Les vrais patriotes comprendront tout le bonheur qu’il ya à donner largement pour nos chers soldats.Le Conseil de Paroisse.J.N., 29 juillet 1918.L'Association cinématographique de la Suisse romande, qui siège àLausanne, intervient au début décembre pour la réouverture descinématographes. Donnant suite au rapport du médecin délégué, lesyndic autorise les deux cinémas nyonnais à reprendre leursreprésentations dès le samedi 21 décembre 1918. Les salles despectacle sont toutefois interdites aux membres des familles atteintespar la grippe ! A cette époque, le National paye 300 francs de taxescommunales par an et il est tenu compte de son activité limitée à neufmois pour cause de pause estivale. La salle de projection a toujours étéchauffée, ce qui représente un très gros avantage sur le Moderne quin’a pas ce confort primordial.Suite à la demande que formule M. Brun au début 1920, le Nationalreçoit l’autorisation de projeter des films en plein air, comme il l'avaitdéjà fait une fois en 1914.- 27 -