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Robert Cerruti, Les cinémas de Nyon des origines à nos jours

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peut accueillir 250 spectateurs au parterre et 96 au balcon. L'exploitationd'un cinématographe est parfois une histoire <strong>de</strong> famille. Eneffet, qui voit-on en 1928 auprès <strong>de</strong> M. Pécaut ? Roger Buhler, son neveu.Ce jeune homme, passionné par l'aventure cinématographique,commence sa carrière comme ouvreur dans l'entreprise <strong>de</strong> son oncle. Enpossession d'une excellente formation commerciale, acquise à l'Ecole <strong>de</strong>commerce, il obtient rapi<strong>de</strong>ment son brevet <strong>de</strong> projectionniste.Le 21 janvier 1929, avis est donné par le Préfet que le Département<strong>de</strong> justice et police accor<strong>de</strong> à M. Charles Pécaut la patente 49 pourexploiter le cinématographe permanent le Phare rue <strong>de</strong> Perdtemps.Cette patente est valable jusqu'au 31 décembre 1929 et se monte àFr. 383.50.-, timbres et émoluments compris, plus Fr. 20.- pour lesquatre représentations données en 1928.Le 8 février 1929, présentation du film « Wings » ou « <strong>Les</strong> Ailes »,(W. A. Wellman, USA, 1927), « Deux amis, amoureux <strong>de</strong> la mêmefemme, s'engagent dans l'armée lors <strong>de</strong> la première guerre mondiale ».173 . La publicité dans la presse annonce : « Ce film formidable conduitd'une péripétie à une autre plus angoissante, le tic-tac <strong>de</strong>s mitrailleusesdonne plus <strong>de</strong> réalité aux exploits qui se succè<strong>de</strong>nt. Ce film (muet) seraaccompagné <strong>de</strong>s bruits <strong>de</strong> guerre ». C.C., 9-10 février 1929. Des anciens<strong>Nyon</strong>nais ayant assisté à la projection <strong>de</strong> ce film m’ont confirmél'artifice <strong>de</strong> la sonorisation, réalisée pour l'occasion avec <strong>de</strong>s morceaux<strong>de</strong> carton appuyés contre les pales d'un ventilateur en marche ! En avril1930, le film <strong>de</strong> guerre « <strong>Les</strong> Pilotes <strong>de</strong> la mort » (W. A Wellmann,USA, 1928 avec Gary Cooper) est annoncé avec accompagnements <strong>de</strong>bruits synchronisés. Le ventilateur fut sûrement remis en service poursonoriser ce « tragique épiso<strong>de</strong> <strong>de</strong> la guerre aérienne, tantôt émouvant,pittoresque, tantôt angoissant, héroïque ». C.C., 19-20 avril 1929. « AveMaria », qui est projeté la même année, est annoncé comme « le film leplus évocateur et le plus grandiose <strong>de</strong> l'année » C.C., 1 novembre 1930. Aucours <strong>de</strong> la représentation, Mlle Violette Henry, cantatrice et pianistenyonnaise chante l'Ave Maria <strong>de</strong> Gounod. (Voir le National, p. 13.)Deux ans avant l’inauguration du Phare sonore, la presse locales’était faite l’écho <strong>de</strong>s discussions suscitées par la disparition ducinéma muet en reprenant un article du Journal <strong>de</strong> Genève.173 C.G., 2003, p. 27.- 123 -

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