Robert Cerruti, Les cinémas de Nyon des origines à nos jours

chargé de l'introduction de ce film à but prophylactique, dont lesenfants en âge scolaire sont évidemment écartés.FILM ANTIVENERIENCe film qui a été présenté au « Phare »le 24 courant a attiré la foule au point quede nombreuses personnes n'ont pu trouverde la place. C'est pourquoi le comitéd'hygiène sociale et morale a décidé de leredonner avec l'introduction et lescommentaires si judicieux de M. le DocteurSauvin, mercredi 2 mars à 20h30. Commeil a été dit, les enfants en dessous de 16 ansne sont pas admisJ.N. 29 février 1932.Petite anecdote cinématographique locale. Au début du mois dedécembre 1931, les passants intéressés et curieux se massent à la ruede la Gare pour admirer des films qui sont projetés dans la vitrine de laDroguerie de la Gare appartenant à MM. Golaz et Fluckiger. Lacirculation est entravée et le commissaire de police en donne rapport àla Municipalité. Suite à ce rapport, la Municipalité autorise cesreprésentations trois fois par semaine, samedi excepté, de 18 à 19heures pendant le mois de décembre. L’opération est répétée auxmêmes conditions en septembre 1933, le début des projections estautorisé à partir de 19 heures. En 1934, c'est au tour de M. MarcChopard, photographe à la rue de la Gare, d’exhiber des films 16 mmdans sa vitrine. La circulation étant fortement gênée, la Municipalitédécide d'interdire immédiatement ces projections.Le 10 avril 1933, une désagréable surprise attend les spectateursde « Topaze » (Louis Gasnier, France, 1932) interprété par LouisJouvet, Edwige Feuillère et Pierre Larquey, « Humble professeur,M Topaze est engagé comme précepteur chez l'élégante amie d'uncynique conseiller municipal. Il devient alors un homme d'affaire degrande envergure » 179 .L’article de presse ci-dessous relate avec humour l’aventure quiperturbe cette soirée de projection.179 C.G. 2003, p. 1162.- 131 -