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Robert Cerruti, Les cinémas de Nyon des origines à nos jours

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ensuite vers les chasseurs, après l'avoir réduite aux abois par son luxeet ses dépenses folles. Jean pris dans l'engrenage fatal, acculé,accumule faux sur faux ; ses agissements frauduleux ruinent etdésolent sa famille, provoquant la rupture du mariage <strong>de</strong> sa sœur, puisle père frappé <strong>de</strong> congestion à la nouvelle <strong>de</strong>s débor<strong>de</strong>ments <strong>de</strong> son fils,<strong>de</strong>vient aveugle. Accablé <strong>de</strong> honte, <strong>de</strong> douleur et <strong>de</strong> remords, Jean partpour l'Afrique, pour essayer <strong>de</strong> s'y réhabiliter. Là, sans relations, sansmétier, suspecté <strong>de</strong> tous, l'émigrant se voit repoussé <strong>de</strong> partout.Bientôt réduit à la plus gran<strong>de</strong> misère, le malheureux vend sesvêtements pour vivre, lorsque le hasard lui fait trouver sur sa route unportefeuille bourré <strong>de</strong> billets <strong>de</strong> banque. La tentation est forte. MaisDirac a commencé par l'expiation et la souffrance son œuvre <strong>de</strong>réhabilitation; malgré la faim qui tenaille ses entrailles, il reportel'argent trouvé. Jean reçoit la récompense <strong>de</strong> sa bonne action : il trouvechez le propriétaire du portefeuille, patron d'une immense exploitationflorale, un emploi. Deux ans après, Jean est <strong>de</strong>venu, à force d'énergieet <strong>de</strong> travail, directeur <strong>de</strong> l'exploitation. Des pillards riffains, dansl'espoir d'une riche rançon, enlèvent la fille <strong>de</strong> celui-ci, la jeuneMonique. Jean parvient à la leur arracher. Blessé dans la poursuite, ilest soigné par Monique. Ils tombent amoureux l'un <strong>de</strong> l'autre et semarient. Devenu l'associé <strong>de</strong> son patron, Jean reprend le chemin <strong>de</strong> laFrance. Mais là, une terrible déception l'attend : ses parents ontdisparu. Après <strong>de</strong>s recherches il apprend quels désastres a causé saconduite passée. Sa mère, morte <strong>de</strong> chagrin, sa sœur au couvent, sonpère aveugle mendiant à la porte <strong>de</strong>s églises. Recueilli chez ses enfants,le vieillard, <strong>de</strong>venu grand-père, pardonnera au fils prodigue » 21 .Le Mo<strong>de</strong>rne, qui s'est ouvert entre-temps en ville à la fin <strong>de</strong> l'année1913, a d’autant plus <strong>de</strong> succès à cette pério<strong>de</strong>, qu’il est le seul àmontrer <strong>de</strong>s films attractifs comme « Fantômas », « Quo vadis »,« Jérusalem délivrée » ou « Maléfice », accompagnés d’actualitésrégionales comme « La Course <strong>de</strong> moto <strong>Nyon</strong>-St-Cergue 1914 » ou « <strong>Les</strong>Fêtes du Centenaire genevois à <strong>Nyon</strong> ».21Henri Bousquet, Catalogue Pathé, <strong>de</strong>s années 1896 à 1914. 1912-1913-1914, chez l’auteur, s.l.,1995, p. 545.- 20 -

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