ensuite vers les chasseurs, après l'avoir réduite aux abois par son luxeet ses dépenses folles. Jean pris dans l'engrenage fatal, acculé,accumule faux sur faux ; ses agissements frauduleux ruinent etdésolent sa famille, provoquant la rupture du mariage <strong>de</strong> sa sœur, puisle père frappé <strong>de</strong> congestion à la nouvelle <strong>de</strong>s débor<strong>de</strong>ments <strong>de</strong> son fils,<strong>de</strong>vient aveugle. Accablé <strong>de</strong> honte, <strong>de</strong> douleur et <strong>de</strong> remords, Jean partpour l'Afrique, pour essayer <strong>de</strong> s'y réhabiliter. Là, sans relations, sansmétier, suspecté <strong>de</strong> tous, l'émigrant se voit repoussé <strong>de</strong> partout.Bientôt réduit à la plus gran<strong>de</strong> misère, le malheureux vend sesvêtements pour vivre, lorsque le hasard lui fait trouver sur sa route unportefeuille bourré <strong>de</strong> billets <strong>de</strong> banque. La tentation est forte. MaisDirac a commencé par l'expiation et la souffrance son œuvre <strong>de</strong>réhabilitation; malgré la faim qui tenaille ses entrailles, il reportel'argent trouvé. Jean reçoit la récompense <strong>de</strong> sa bonne action : il trouvechez le propriétaire du portefeuille, patron d'une immense exploitationflorale, un emploi. Deux ans après, Jean est <strong>de</strong>venu, à force d'énergieet <strong>de</strong> travail, directeur <strong>de</strong> l'exploitation. Des pillards riffains, dansl'espoir d'une riche rançon, enlèvent la fille <strong>de</strong> celui-ci, la jeuneMonique. Jean parvient à la leur arracher. Blessé dans la poursuite, ilest soigné par Monique. Ils tombent amoureux l'un <strong>de</strong> l'autre et semarient. Devenu l'associé <strong>de</strong> son patron, Jean reprend le chemin <strong>de</strong> laFrance. Mais là, une terrible déception l'attend : ses parents ontdisparu. Après <strong>de</strong>s recherches il apprend quels désastres a causé saconduite passée. Sa mère, morte <strong>de</strong> chagrin, sa sœur au couvent, sonpère aveugle mendiant à la porte <strong>de</strong>s églises. Recueilli chez ses enfants,le vieillard, <strong>de</strong>venu grand-père, pardonnera au fils prodigue » 21 .Le Mo<strong>de</strong>rne, qui s'est ouvert entre-temps en ville à la fin <strong>de</strong> l'année1913, a d’autant plus <strong>de</strong> succès à cette pério<strong>de</strong>, qu’il est le seul àmontrer <strong>de</strong>s films attractifs comme « Fantômas », « Quo vadis »,« Jérusalem délivrée » ou « Maléfice », accompagnés d’actualitésrégionales comme « La Course <strong>de</strong> moto <strong>Nyon</strong>-St-Cergue 1914 » ou « <strong>Les</strong>Fêtes du Centenaire genevois à <strong>Nyon</strong> ».21Henri Bousquet, Catalogue Pathé, <strong>de</strong>s années 1896 à 1914. 1912-1913-1914, chez l’auteur, s.l.,1995, p. 545.- 20 -
L’intérêt pour les projections cinématographiques s’intensifie dansla région et les entrepreneurs redoublent d’ingéniosité, comme leprouve cet article publié dans la presse locale.Le cinéma à domicile. La vogue est, pour lemoment, au cinéma. Combien <strong>de</strong> temps celadurera-t-il? On ne le saurait dire ; le cinéma atant <strong>de</strong> ressources dans son sac. Rien d’étonnant,dès lors, que beaucoup <strong>de</strong> projets et d’espoirss’attachent au sort du cinéma.Un électricien lausannois. M. Grillet au Pont-<strong>de</strong>-Chailly vient <strong>de</strong> réaliser l’« auto-cinéma ». Uncoup <strong>de</strong> téléphone, le temps d’aller chez quiappelle, une <strong>de</strong>mi-heure d’installation, et les filmsles plus merveilleux commencent à défiler surl’écran.L’auto, qui est une voiture <strong>de</strong> 16-20 HP,transporte le personnel - 4 personnes - l’appareilcinématographique, la cabine - en tôle - <strong>de</strong>l’opérateur, l’écran et le matériel d’éclairage, nonseulement nécessaire aux projections (lampe àarc), mais aussi pour la salle et ses abords.Une génératrice (dynamo) <strong>de</strong> 7 HP estindirectement branchée sur l’arbre <strong>de</strong>transmission <strong>de</strong> l’auto. C’est elle qui fournit laforce pour l’éclairage : lampe du projecteur (8000bougies) et lampes à arc, et qui actionne l’appareil<strong>de</strong> déroulement <strong>de</strong>s films.Le “ri<strong>de</strong>au d’eau”, installé entre la lentille et lefilm et qui a pour mission <strong>de</strong> parer àl’échauffement <strong>de</strong> ceux-ci, a été perfectionné;aussi sur l’écran plus <strong>de</strong> ces rayures verticales quidonnent parfois l’impression <strong>de</strong> la pluie tombant àverseLa projection peut se faire jusqu’à 40 mètres <strong>de</strong>distance et la dimension <strong>de</strong> l’écran est <strong>de</strong> 80mètres carrés.M. Roschi, à Lausanne, qui exploite l’autocinéma,et M. Grillet qui l’a conçu, se proposent<strong>de</strong> donner prochainement <strong>de</strong>s représentationsdans les principales localités <strong>de</strong> notre région.C.C., 10 janvier 1914.L’Eglise, qui a déjà utilisé avec succès les projections <strong>de</strong> vues fixesavec la lanterne magique pour illustrer la vie du Seigneur, se mo<strong>de</strong>rnise- 21 -
- Page 1: Les cinémas de Nyondes origines à
- Page 6 and 7: En 1899, la presse locale vante l
- Page 8 and 9: M. le Syndic propose que les films
- Page 10 and 11: le Modern-Ciné propose son spectac
- Page 12 and 13: C'est M. Edouard Novel, rue Coutau
- Page 14: Se faisant sans doute le relais d
- Page 18 and 19: Enfants et cinématographes.La fiè
- Page 22 and 23: en profitant du film cinématograph
- Page 24: fois d’une attitude positive des
- Page 27 and 28: victimes se comptent par millions.
- Page 29 and 30: énorme dédit à ce dernier. Le so
- Page 33: Lumière, qui enregistre les couleu
- Page 36 and 37: l'hôtellerie nyonnaise. Vous qui a
- Page 38 and 39: LE CINEMA MODERNE, 1913-1937Au déb
- Page 40 and 41: M. Jean Falconnier, architecte char
- Page 42 and 43: les conditions ci-dessus soient str
- Page 44 and 45: comme en témoigne cet article qui
- Page 46 and 47: Il est aussi peintre en lettres et
- Page 48 and 49: Le 10 octobre 1914 : M. Lenta, prop
- Page 50 and 51: Les séances régulières au Modern
- Page 52 and 53: eprésentations cinématographiques
- Page 54: en faveur des soldats malades est p
- Page 59 and 60: Soirée cinéma. Nousapprenons qu'u
- Page 61 and 62: L'activité cinématographique se d
- Page 63 and 64: Une enquête de 30 jours est ouvert
- Page 65 and 66: Le nouveau cinéma s’appellera Ed
- Page 67 and 68: évoquées, au cours du dialogue, d
- Page 69 and 70: 47. F. Lenta devant la façade du f
- Page 71 and 72:
48. Film de Jules Verne avec accomp
- Page 73 and 74:
ou culturels. Citons-en quelques-un
- Page 75 and 76:
venger, Ben Cameron (qui a eu la vi
- Page 77 and 78:
Bienfaisance. On peut voiraux annon
- Page 79 and 80:
Au même niveau, on accède directe
- Page 81 and 82:
diamètre située au-dessus du proj
- Page 83 and 84:
Pour la saison d’automne 1921, le
- Page 85 and 86:
de Jeanne Fouquet, filleule de Loui
- Page 87 and 88:
population lorsqu’on découvre la
- Page 89 and 90:
pour la location annuelle du théâ
- Page 91 and 92:
61. Projet du Capitole en 1929 128
- Page 93 and 94:
le projet de construction du Capito
- Page 95 and 96:
elle s'entoure de deux collaborateu
- Page 97 and 98:
« Robin des Bois » (Allan Dwan, U
- Page 99 and 100:
accompagnés pourraient être admis
- Page 101 and 102:
problème et il ouvre à nouveau le
- Page 103 and 104:
est agréée comme gérante du Faub
- Page 105 and 106:
dans un état constant de propreté
- Page 107 and 108:
facilitent l’activité d’un clu
- Page 109 and 110:
Ce projet est fortement combattu pa
- Page 111 and 112:
OPPOSITION.La Municipalité de Nyon
- Page 113 and 114:
Municipalité de la commune de Nyon
- Page 115 and 116:
CORRESPONDANCETrop de cinémas. - O
- Page 117 and 118:
cinéma était totalement inconnu q
- Page 119 and 120:
patente de M. Pécaut. Ce dernier d
- Page 121 and 122:
enregistrée optiquement sur le fil
- Page 123 and 124:
peut accueillir 250 spectateurs au
- Page 125 and 126:
organisées dans tout le pays. Apr
- Page 127 and 128:
74. Le couple Penveyres 175 .Le 6 m
- Page 129 and 130:
[…] L'histoire commence dans une
- Page 131 and 132:
chargé de l'introduction de ce fil
- Page 133 and 134:
76. Nyon à l’écran 180 .« Un p
- Page 135 and 136:
Chronique de la CôteNYONNyon film
- Page 137 and 138:
L'Eldorado est repris par Métro Ci
- Page 139 and 140:
Comme beaucoup d'autres établissem
- Page 141 and 142:
1936), avec l'actrice Winna Winfrie
- Page 143 and 144:
SPECTACLESFilm de l’expédition s
- Page 145 and 146:
eportage enfin nous a fait revivre
- Page 147 and 148:
d'entrée est remis à neuf et la n
- Page 149 and 150:
des salles de cinémas. D'autre par
- Page 151 and 152:
84. Carmine Ricciardi devant le Rex
- Page 153:
SourcesACN Archives communales de N