Robert Cerruti, Les cinémas de Nyon des origines à nos jours

fois d’une attitude positive des autorités scolaires nyonnaises envers lecinématographe envisagé comme un moyen éducatif.CHRONIQUE LOCALELe Cinéma instructif. Sur l’initiative de M. Louis Goumaz,directeur des Ecoles de Nyon, toutes ou presque toutes les écoles dudistrict assisteront vendredi 9 juin à une séance cinématographique àl’établissement de Beau-Rivage à Nyon. Pour cette première séance, 950élèves de toutes les parties du district seront répartis en 5 groupes, quipasseront devant l’écran de 7 h du matin à 3 h de l’après-midi. Auprogramme, les écoliers verront défiler des numéros fort intéressants: lesmerveilles du fond de la mer; épanouissement de fleurs d’hiver; ce quel’on peut faire avec un œuf. Préparés à suivre avec fruit ce programmepar des leçons appropriées de leurs instituteurs, les écoliers seront ainsien mesure d’en récolter de bons fruits.C’est là une excellente idée qui sera certainement approuvée dupublic, comme elle l’a été du Corps enseignant dans sa dernière assemblée,où M. Goumaz avait eu l’occasion de la développer. Le cinémaemployé judicieusement est un excellent moyen d’instruction et uneheure passée devant l’écran peut remplacer parfois plusieurs leçons delectures.La dépense pour chaque élève est minime, chaque séance dure 1 1/2heure, et, si l’essai est concluant, il est prévu 4 à 6 « journées de cinéma »par an.J.N., 7 juin 1916.A la même époque, un nommé Gaspar Bertholet, BoulevardCarl Vogt 43 à Genève, sollicite les autorités pour obtenir l'autorisationd'ouvrir à Nyon un cinématographe permanent. Estimant que les deuxétablissements qui existent dans la commune suffisent amplement auxbesoins de la population, la Municipalité écrit à M. Bertholet pour ledissuader de mettre son projet à exécution. M. Bertholet n’insiste pas.Si les candidats changent, la réponse ne varie pas : Nouvelledemande est faite au mois d’octobre 1916. Un nommé Ernest Reinertoriginaire de Bellach (Soleure), imprimeur, rue de Coutance 30, àGenève, sollicitant l'autorisation de construire dans notre ville uncinéma permanent, pour y donner des représentations le samedi soir etle dimanche. Estimant que les cinémas existants à Nyon sont suffisantspour notre commune, la Municipalité décide d'écrire à M. Reinert, pourle dissuader de mettre son projet à exécution 24 .24ACN BLEU A-75, p. 484, 30 octobre 1916.- 24 -