Robert Cerruti, Les cinémas de Nyon des origines à nos jours

Les cinémas. On nous écrit :Monsieur le rédacteur,Je lis dans votre honorable journal que M. Dorier Henri adéposé, au Conseil communal, une motion en termes injurieuxcontre les cinémas, les cinématographistes et votre serviteur.M. H. Dorier prend le couvert d'une tendre sollicitude à l'égardde la population indigente, mais en réalité il discute surtout sesintérêts personnels, car tant qu'on ne l'avait pas touché dans sasinécure de machiniste au Théâtre, rien pour lui n'a jamaiscloché.Je ne répondrai pas autre chose à ce Monsieur, ce seraitm'abaisser. Je tiens uniquement à le relever [sic] que monétablissement n'est pas le ver rongeur que prétend M. Dorierque de plus [sic] que d'autres je me suis toujours offert pourfaire jouer au cinéma le rôle instructif et éducatif qu'il doittenir.Pour ce qui concerne ma situation de « rentier la semaine pourne travailler que le dimanche » c'est de la pure malveillance, etje répondrai à M. Dorier que je satisfais plus de clients, dans maprofession de peintre, moi, d'une semaine, que lui dans celle demenuisier pendant l'espace d'un mois.Décidément il y a fagot et fagot, Dorier et Dorier, cinéma etcinéma.Agréez, Monsieur le Rédacteur, mes sentiments distingués.François Lenta, peintre,Directeur du Cinéma ModerneJ.N., 13 octobre 1916.Les représentations cinématographiques au théâtre n'en posent pasmoins des problèmes techniques et légaux. Le Département Militaire etdes Assurances informe, par lettre du 12 courant, qu'il a inspecté lesinstallations faites au théâtre pour les représentations cinématographiqueset qu'il les a trouvées insuffisantes, la cabine et letableau ne sont pas conformes aux prescriptions et présentent desrisques sérieux. Comme il n'est pas possible d'aménager une cabine etdes installations satisfaisantes conformes aux dispositions de l'arrêtédu 17 juin 1916 sur les cinématographes, le Département demande quel'on renonce à donner de telles représentations au théâtre. A cepropos, M. Durand-Kocher, vice syndic, fait part d'un projet de laSociété de développement tendant à placer une cabine en dehors dubâtiment du théâtre, derrière la scène, de manière à ce qu'ellen'obstrue pas la sortie des galeries. La Municipalité décide dedemander à cette Société de formuler son projet par écrit et de le-56-