Peu <strong>de</strong> temps après avoir repris le Mo<strong>de</strong>rne, M. Ba<strong>de</strong>l entreprendquelques réparations durant la pério<strong>de</strong> du 26 au 29 juin 1931. Au mois<strong>de</strong> juillet, il fait une <strong>de</strong>man<strong>de</strong> aux autorités pour que son cinéma prennedorénavant le nom <strong>de</strong> Cinéma Central. La réponse est positive et lechangement intervient rapi<strong>de</strong>ment. Il sollicite aussi l'autorisation <strong>de</strong>donner une ou <strong>de</strong>ux représentations par mois pour les enfants et ilsoumet une liste <strong>de</strong> films instructifs et éducatifs pour la jeunesse. Surle préavis négatif <strong>de</strong> la Commission scolaire, la Municipalité refusel'autorisation, le local du Central n'offrant pas les garanties nécessairespour la sécurité <strong>de</strong>s enfants.On peut comprendre en partie l'attitu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s autorités ; lors <strong>de</strong> sacréation en 1913, le propriétaire d'alors, M. Antoine Winkler, avaittransformé une ancienne bâtisse dont il aménagea après coup une partiedu sous-sol en salle <strong>de</strong> spectacles.<strong>Les</strong> prescriptions à l'époque n’étant pas très exigeantes, l'ouvrageest accepté sans trop <strong>de</strong> difficultés. Mais l'accès à la salle <strong>de</strong>spectacles est délicat, car les escaliers y sont très rai<strong>de</strong>s et maléclairés. Une certaine o<strong>de</strong>ur émane <strong>de</strong>s anciennes fondations en pierresscellées au mortier <strong>de</strong> chaux qui restent tou<strong>jours</strong> un peu humi<strong>de</strong>s. Ducôté <strong>de</strong> l'hygiène, un minuscule local abrite les toilettes d'allure plutôtmisérables. Concernant les issues <strong>de</strong> secours en cas d'incendie, il y a laporte principale d’entrée du cinéma située <strong>de</strong>rrière l’écran et quidébouche sur la rue du Vieux-Marché 15, une autre issue à côté <strong>de</strong>sgaleries qui donne sur la rue Nicole ainsi que la porte d'entrée <strong>de</strong>l'immeuble <strong>de</strong> la rue Nicole 2 pouvant <strong>de</strong>sservir le parterre.<strong>Les</strong> exploitants <strong>de</strong>s salles cinématographiques roman<strong>de</strong>s sont engénéral affiliés à l'Association cinématographique suisse roman<strong>de</strong>(A.C.S.R) qui a son siège à Lausanne. Cette organisation défend lesintérêts <strong>de</strong> ses membres contre la concurrence déloyale encollaboration étroite avec l'Association <strong>de</strong>s loueurs <strong>de</strong> films en Suisse.(A.L.S.). M. Ba<strong>de</strong>l adhère à l'A.C.S.R. en date du 1 er juillet 1932. LeCentral est inscrit avec les caractéristiques suivantes: 180 places,4 représentations par semaine réparties sur 44 semaines par année 133 .A peine cette inscription établie, M me Ba<strong>de</strong>l avise l'association qu'ellese voit dans l'obligation <strong>de</strong> régler les cotisations par acomptes, sonmari étant mala<strong>de</strong>! Monsieur Ba<strong>de</strong>l doit lutter pour fidéliser sa clientèleet attirer <strong>de</strong> nouveaux spectateurs. Pour limiter les effets <strong>de</strong> laconcurrence du cinéma le Phare, il propose <strong>de</strong>s films <strong>de</strong> qualité tels que133 ACSR CSL2 48/5 C.5, 17 octobre 1934.-96-
« Robin <strong>de</strong>s Bois » (Allan Dwan, USA, 1922), ce film muet caracolantinterprété et produit par Douglas Fairbank est déjà ancien. Il estprésenté exceptionnellement avec une « orchestration spéciale ».« L'Argent » (Marcel L'Herbier, France, 1929) d'après le romand'Emile Zola. Muet à l'origine, ce film est annoncé par la presse localedans une version synchronisée.« Mata Hari » (Georges Fitzmaurice, USA, 1931).« La Ruée vers l'or » (Chaplin, USA, 1925), un <strong>de</strong>s succès mondial d’un<strong>de</strong>s rares cinéastes dont la reprise <strong>de</strong>s œuvres n’épuise pas le potentielcommercial.<strong>Les</strong> techniques fondamentales du cinéma progressent et en 1927 lecinéma sonore fait une première percée avec les films à son labial,c’est-à-dire la parole correspondant <strong>de</strong> manière tout à fait synchroneaux mouvements <strong>de</strong>s lèvres <strong>de</strong> l'acteur. C'est le système Vitaphoneavec tourne-disque, couplé mécaniquement au projecteur <strong>de</strong> film. A<strong>Nyon</strong>, le Phare est le premier cinéma nyonnais à s'équiper dès 1931d'une installation sonore avec le système universel du son optiqueenregistré photographiquement sur le film. Au Central, M. Ba<strong>de</strong>lpropose <strong>de</strong> temps en temps une soirée avec orchestration spéciale pouragrémenter ses films muets, mais le public préfère la nouveauté dusonore et parlant. <strong>Les</strong> affaires ne sont pas brillantes et M. Ba<strong>de</strong>l doits'acquitter du sol<strong>de</strong> <strong>de</strong> ses cotisations dues pour l'année 1933 àl'A.C.S.R. sous la pression d'un comman<strong>de</strong>ment <strong>de</strong> payer. Au début <strong>de</strong>l'année 1933, il apprend qu'un troisième cinéma va se construire à<strong>Nyon</strong>, sur l'emplacement qu'avait prévu M. Lenta en 1929. Ce nouveaucinéma sera lui aussi équipé <strong>de</strong>s <strong>de</strong>rniers progrès du film sonore.Réalisant que son matériel <strong>de</strong>vient <strong>de</strong> plus en plus obsolète et qu'il vainévitablement au-<strong>de</strong>vant d’un échec, il déci<strong>de</strong> <strong>de</strong> mo<strong>de</strong>rniser soninstallation. Le 2 juin 1933, il inaugure le Central sonore avec lemélodrame « La Lumière bleue » (Allemagne, 1932) premier film réalisépar Leni Riefenstahl, qui avait été primé à la Biennale <strong>de</strong> Venise en1932. « En plein cœur <strong>de</strong>s Dolomites, le Monte Cristallo étincelle parles nuits <strong>de</strong> pleine lune. Pour en découvrir le secret, un jeune peintresuit Junta l’orpheline, qui vit à l’écart du village et que l’on accuse <strong>de</strong>sorcellerie. Arrivé <strong>de</strong>rrière elle au sommet, il découvre une grottetapissée <strong>de</strong> cristaux, dont s’emparent les villageois » 134 . « LeniRiefensthal, femme exceptionnelle qui fut sportive, danseuse, cinéaste,plongeuse et photographe <strong>de</strong> talent s’est éteinte à 101 ans, le 8134 D.M.F. 2000, p. 422.-97-
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SourcesACN Archives communales de N