Robert Cerruti, Les cinémas de Nyon des origines à nos jours

d’avant-guerre, « l'Aiglon » (Emile Chautard, France, 1914) d'aprèsl’œuvre d'Edmond Rostand, accompagné par la musique de l’Unioninstrumentale.44. Spectacle sur la Promenade des Marronniers 82 .« Les partisans de l’Empire veulent inciter le roi de Rome àreprendre le titre d’empereur des Français que les Chambres lui avaientreconnu à l’abdication de son père » 83 . « Le cinéma nuit-il au théâtre ?En tout cas, il lui devait déjà beaucoup ; il lui devra désormais unnouveau chef-d’œuvre. Mais il fallait une singulière audace deconception et d’exceptionnels moyens de réalisation pour transposer enfilm un drame tel que « l’Aiglon », de M. Edmond Rostand. M. HenryHertz s’y est appliqué et, avec l’aide d’un excellent metteur en scène,M. Chautard, et d’artistes choisis jusque dans les troupes de laComédie Française et de l’Odéon, il a réussi avec éclat. Les six actes de« l’Aiglon » se sont transformés en cent cinquante-quatre tableaux, parun procédé ingénieux qui amplifie singulièrement l’œuvre originalepuisqu’elle consiste à faire dérouler devant nous, non seulement lesscènes de la pièce, mais toutes les scènes écrites ou simplement82 J.N., 19 juillet 1918.83 C.G. 2003, p. 27.-66-