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juin 2012 - BIR HAKEIM – 70 ans

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CARNETSPlan d’attaque de Rommel pour les 27 et 28 mai 1942 (Fondation de la France Libre).On profite d’une accalmie pour réparer les dégâts, nettoyer lesarmes et déguster une boîte avec un paquet de biscuits et peud’eau… quand il en reste.28 mai 42 : Bir HacheimMaintenant complètement encerclés, nous résistons aux formationsd’assaut de l’infanterie ennemie qui a pris la relève des chars. Labataille fait rage. Vague après vague les attaques se succèdentpresque s<strong>ans</strong> interruption. Malgré leur courage, ils n’ont pas plusde chance que leurs blindés et c’est pas dizaines qu’ils tombentfauchés à 100 mètres par nos mitrailleuses ; nos 75 crachent surtout ce qu’ils voient malgré l’effroyable pilonnage d’artillerieauquel nous sommes soumis ; des véhicules ennemis sontencore détruits et nous faisons quelques prisonniers.29 mai 42 : Bir HacheimUn jour s’est encore écoulé. Si on peut tenir encore demain, lesFFL auront tenu la promesse faites aux alliés : garder « à toutprix » Bir Hacheim au moins quatre jours. L’armée françaiserenaissante n’a pas le droit de flancher. Cette promesse nous ytenons plus qu’à nos vies. L’ennemi ne s’y trompe pas en voulantnous anéantir.Il y a au nord-est de Bir Hacheim, vers El Adem, Gazala, uneformidable bataille de chars, la terre en tremble jusqu’ici ; pourtantnous en sommes peut-être à vingt kilomètres ; tout l’horizonest noir de fumée, la nuit venue le ciel est rougeoyant desimmenses flammes des dépôts en feu et des éclatements d’explosifsà grande puissance. C’est un vacarme effroyable, près de milleblindés sont aux prises (nous apprendrons plus tard que le corpsde bataille anglais, avec 400 de ses meilleurs chars a été anéanti àAcroma).31 mai 42 : Bir HacheimNous sommes toujours encerclés ; l’aviation alliée qui a déjà fortà faire nous parachute des munitions et médicaments autantqu’elle le peut. L’artillerie lourde ennemie, hors de portée de nos75, nous écrase de ses gros obus, deux vagues de vingt bombardiersen piqué nous ont largué tout leur stock de bombes et continuentpar d’interminables mitraillages.2 <strong>juin</strong> 42 : en patrouille aux alentoursde Bir HacheimL’ennemi a l’air d’avoir desserré son étreinte sur Bir Hacheim ;des bruits courent même avec persistance qu’à notre tour, nousallons passer à l’offensive sur tout le front de Libye. Ça doit êtreassez sérieux puisque le bataillon du Pacifique est désigné pourse porter en avant-garde à El Telim. Nous franchissons leschicanes du champ de mines et, en formation d’assaut, on foncesur notre objectif. Cinquante-deux avions ennemis nous survolentet piquent sur Bir Hacheim d’où, bientôt, d<strong>ans</strong> le fracas desbombes, jaillissent les lourds champignons de fumée noire desdépôts en flammes. On croit l’avoir échappé belle, on croitseulement parce qu’on est vite détrompé par vingt-quatrebombardiers et chasseurs ennemis qui, pendant une heure etdemie, feront tout leur possible pour nous démolir. Ça pleut desbombes de partout, et il grêle des balles en interminables rafalesmais cette fois, on a de la DCA et deux chasseurs ne tardent pas às’abattre en flammes. Un gros bombardier, à son tour, est touché ;il accroche en passant son « collègue » qui volait au-dessous etJuin <strong>2012</strong> • N° 44 l 11

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