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juin 2012 - BIR HAKEIM – 70 ans

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CARNETS10.6.42 - vers 15 heuresJe suis appelé au PC du général Kœnig avec les pl<strong>ans</strong> des champsde mine. J’y reçois les ordres préliminaires en vue du départ de lanuit.Deux missions principales pour le génie :1°) ouvrir un passage d<strong>ans</strong> le champ de mines(piste F, ouest du fort),2°) détruire les stocks de carburant(100 dépôts de 200 mines).En quittant le Général, je vais directement chez le capitaineDesmaisons pour lui faire connaître ces ordres. Je décide dem’occuper personnellement de la première mission avec unesection ; lui laissant le soin de détruire les stocks avec les effectifsdisponibles, puis de rassembler ceux-ci en vue de leur sortie, etde garder les prisonniers allemands et de les emmener avec eux.La section mise à ma disposition doit être prête à 20 h 30 auPC du BP1 3 .Puis je rentre à mon PC préparer le départ du groupe de commandementet du petit parc (destruction des archives, desbagages et de deux camions hors d’état de faire la route.Vers 16 heuresRéception de l’ordre d’opération pour la nuit. Je le porte moi-mêmeau capitaine Desmaisons et nous l’étudions ensemble.Confirmation des ordres déjà donnés. Le sous-lieutenantLéonetti est désigné avec sa section pour venir avec moi.Rassembler le plus possible de tines d’essence pour jalonner lepassage ; faire un autre passage secondaire pour l’infanterie ausuddufort.Au retour du PC de la compagnie du génie, je rends compte auGénéral que le nombre de véhicules du génie pouvant partir estnotablement inférieur à celui porté sur les tableaux annexés àl’ordre d’opérations. Pouvaient finalement partir : sept camions,trois Morris compresseurs (dont deux en remorques).Vers 19 heuresLéger vent de sable. Je donne ordre au capitaine Desmaisons decommencer à détruire les stocks de carburant. Le capitaineCance me demandant alors de commencer à détruire les stocks,je confirme cet ordre au capitaine Desmaisons.Vers 19 h 30Notes de combat du capitaine GravierBir Hacheim : journées des 10 et 11 <strong>juin</strong> 1942Je retourne à la compagnie du génie chercher les 2 détecteurs demines car je viens de recevoir l’ordre de faire suivre la marche du2 e bataillon de Légion étrangère par quelques sapeurs avec undétecteur.Le nombre de tines est insuffisant. J’en réclame au moins 200.20 h 20J’envoie les hommes rassemblés à mon PC (état-major et parc)vers la sortie de la piste F où ils m’attendent. Je me rends au PCdu commandant Savey, la section n’étant pas arrivée je vais à lacompagnie à sa rencontre. Elle venait seulement d’arriver dupoint d’appui n° 5 et commençait à se préparer à partir. Je faisactiver et pars en emmenant avec moi le camion chargé de tines.Le sous-lieutenant Léonetti et la section se rejoindront à la sortiede la piste F.21 heuresCommencement du travail de déminage de la piste F. je prendsmoi-même le détecteur de mines ; le travail avance normalement.21 h 30Le sous-lieutenant Léonetti arrive. J’envoie immédiatement ungroupe pour préparer la sortie du BP1 avec le sous-officieradjoint au chef de section.Le travail de déminage sur 60 mètres de long est d’ailleurs à peuprès terminé ; mais trois rangées de réseau Brun doublent lechamp de mines et il faut absolument les enlever. C’est le travailconfié à la section qui arrive. Puis je reconnais que le champ demines est traversé par les réseaux et s’éloigne de ceux-ci. Ledéminage au-delà du réseau ne présenterait qu’un faiblerendement, car l’enlèvement du réseau est long et difficile d<strong>ans</strong>l’obscurité. Je pense que les 60 mètres mesurés par moi sontsuffisants. Je commence à jalonner la large piste qui servira depassage.22 h 15À ce moment le passage de 60 mètres est absolument libre demines et de fil de fer. Le jalonnement de la piste est commencé ;ayant l’intention d’aller voir le Général pour lui rendre compte,j’explique au sous-lieutenant Léonetti ce qu’il faut faire pour leterminer, élargir l’ancienne piste F de 100 à 150 mètres versl’ouest, à l’intérieur du marais de mines D jusqu’à l’avenueest-ouest de 300 mètres séparant le marais D du dernier champde mines, posé par lui-même au sud du fort.La section présente était celle qui avait posé le marais de minesD, donc, le génie présent connaissait la position des marais et jepouvais aller rendre compte au Général que le passage prévun’aurait que 60 mètres.Je suis parti vers 22 h 30, ai aperçu des colonnes en formation, lesai remontées puis à l’extrémité j’ai erré pendant environ ½ heure,cherchant la QG 4 .J’ai rencontré une première fois les fusiliers-marins puis, uneseconde fois, où j’ai décidé de continuer avec eux ; nous cherchonsla sortie rencontrant au passage le commandant Laurent-Champrosay qui cherchait aussi la sortie.Enfin j’arrive vers 24 heures sur la première colonne engagéed<strong>ans</strong> la sortie. « Le Général vous demande » me dit-on. Je cours en3Le bataillon du Pacifique (NDLR).4La compagnie du quartier général (NDLR).Juin <strong>2012</strong> • N° 44 l 25

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