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juin 2012 - BIR HAKEIM – 70 ans

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HISTOIRESuisse à Rome décrivent d<strong>ans</strong> l’ensembledes conditions de captivité correctes. Onapprend que beaucoup de prisonnierstravaillaient d<strong>ans</strong> des fermes, et d<strong>ans</strong> uneaciérie.Les derniers rapports, de novembre 1943,sont bien différents. Car le 8 septembre1943, la déposition de Mussolini a ici,comme d<strong>ans</strong> d’autres camps de prisonniersen Italie, d’importantes conséquences. Lesautorités du camp libèrent les prisonniers,les seuls à rester sont les malades. Aidéspar la population locale et les résistantsitaliens, mais traqués par les miliciensfascistes de la République de Salo et parl’armée allemande, une grande partie deces prisonniers sera reprise. Pour le campn° 62, les autorités helvétiques évaluaientà « une centaine » le nombre de ceux quiavaient réussi à passer en Suisse, maisnous ne connaissons pas le nombre deFrançais. E. Goubin est du nombre etreprendra la guerre avec une unité FTPd<strong>ans</strong> les Alpes. Du côté des officiers,W. Tardrew, R. Saunal et R. Ceccaldiont réussi une remarquable évasiondu camp n° 78. Avec l’aide des pays<strong>ans</strong>des Abruzzes, ils ont pu retrouver uneunité de la VIII e armée britannique aubout de trois mois 8 .Le sort de ceux qui se retrouvent à nouveauprisonniers est plus difficile à suivre. Lesmalades du camp n° 62 sont restés àBergame jusqu’au début de novembre1943. Puis ils ont été emmenés, commeles autres, en Allemagne. Comme lesarchives manquent, ou sont difficilesd’accès, nous ne savons rien de leurcaptivité jusqu’en mai 1945, ni de leurretour en France. D’indications fragmentaires,il ressort que certains Africains sontpassés d’Allemagne en France, à côté deChartres, puis ont été renvoyés enAllemagne au moment du débarquementde Normandie. Nous savons aussi que lesautorités de la France Libre recherchaientactivement deux légionnaires (un Autrichien,un Allemand) « rapatriés » en Allemagne.Mais en décembre 1944, le CICR disait qu’ilvalait mieux surseoir aux demandesconcernant ces légionnaires, compte tenudu danger qu’ils couraient… De sorte quenous ignorons, comme l’administrationfrançaise de l’époque, ce qu’ils sont devenus.L’histoire des prisonniers de Bir Hakeimest donc difficile à retracer. Les raisons ensont diverses, mais les relations distenduesentre la France Libre, la Croix-Rougesuisse et les Italiens d<strong>ans</strong> les mois qui ontsuivi la bataille, les conditions de laguerre après septembre 1943 ont jouéleur rôle. Pour aller plus avant, il faudraitpouvoir maintenant accéder aux dossierspersonnels.Jean-Marc Largeaud,Université François Rabelais,Tours8R. Saunal, Parcours d’un Français Libre, Paris, 2005, p. 107-114.Appel à contributionsHéritière de la RevuedelaFrancelibre, organe de l’Association des Français libres de 1946 à 2000, Fondation de laFrance libre publie des articles consacrés à l’histoire de la France libre, de son chef, le général de Gaulle, de sesmembres et des ses combats, jusqu’à la victoire de 1945.Longtemps organe de la mémoire française libre, la revue se veut aujourd’hui un relais entre cette mémoire, larecherche scientifique et la vulgarisation de la connaissance historique.Les auteurs désireux d’y contribuer doivent adresser leurs propositions d’articles :à l’adresse électronique suivante :sylvain.cornil@france-libre.netou par courrier postal à :Fondation de la France Libre 59 rue Vergniaud 75013 Paris.Juin <strong>2012</strong> • N° 44 l 7

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